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123 x — 124 b
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Infinitif absolu — Infinitif construit

Après un qatal : Agg 1, 6 זְרַעְתֶּם הַרְבֵּה וְהָבֵא מְעָ֗ט אָכוֹל׳ « Vous avez semé beaucoup et peu récolté ; on a mangé, mais il n’y avait pas de quoi se rassasier ; on a bu etc.…) » (וְהָבֵא équivaut à un wayyiqtol) ; Dn 9, 5 חָטָ֫אנוּ וְעָוִ֫ינוּ הִרְשַׁ֫עְנוּ וּמָרָ֑דְנוּ וְסוֹר׳ « nous avons péché et prévariqué, nous nous sommes abandonnés au mal et à la rébellion, et nous nous sommes écartés de tes préceptes… » (inf. abs. probt pour variété après 4 qatal coordonnés) ; 1 S 2, 28 ; Is 37, 19 (cf. 2 R 19, 18) ; Zach 7, 5 ; Eccl 8, 9 ; 9, 11 ; Esth 3, 13 ; 9, 6 (= 12), 16 ; Néh 9, 8, 13 ; 1 Ch 5, 20 ; 2 Ch 28, 19 ; — après un weqataltí : 1 R 9, 25 (⸮) ; Zach 12, 10 (⸮) ; — après un yiqtol : Lév 25, 14 (avec אוֹ) ; Nb 30, 3 (id.) ; Dt 14, 21 ; Jér 32, 44 (3 inf.) ; 36, 23 (⸮) ; — après un wayyiqtol : Gn 41, 43 ; Ex 8, 11 ; Jug 7, 19 b ; Néh 8, 8 ; 1 Ch 16, 36 ; 2 Ch 7, 3 ; — après un jussif : Esth 2, 3 ; 6, 9 ; — après un impératif : 2 R 19, 29 b ואכול qeré ⸮ (= Is 37, 30 b) ; Am 4, 5 (⸮) ; — après un participe : Jér 7, 18 ; — après un inf. cst. : 1 S 22, 13 ; 25, 26 (= 33) ; Jér 44, 17 ; Éz 36, 3.

y Remarque. À cause de la nature même de ses emplois, on a assez rarement l’occasion d’exprimer le sujet de l’action marquée par l’inf. abs. Quand le sujet est exprimé, il ne peut être qu’au nominatif : Lév 6, 7 ; Nb 15, 35 b ; Dt 15, 2 ; Esth 3, 13 ; 9, 1. Quand le sujet n’est pas exprimé, il faut sous-entendre le sujet indiqué par le contexte, ou parfois le sujet vague on (cf. § 155 i). Comp. le sujet de l’inf. cst. § 124 g ; le sujet vague on § 124 s.

Pour la continuation de l’inf. abs. par un temps fini cf. § 124 j N.

§ 124. Infinitif construit.

a Comme l’infinitif absolu (§ 123 a), l’infinitif construit (§ 49 a) est un nom verbal d’action (dans les verbes actifs) ou d’état (dans les verbes statifs). Ainsi s’explique qu’il a certains emplois semblables à ceux du nom, et certains autres semblables à ceux du verbe. Il répond assez bien à l’infinitif de nos langues. Nous distinguerons, comme pour l’infinitif absolu, A) les emplois nominaux et B) les emplois verbaux (§ f).

b A) Emplois nominaux.

1) Comme sujet d’une proposition nominale : Gn 2, 18 לֹא טוֹב הֱיוֹת הָֽאָדָם לְבַדּוֹ il est pas bon que l’homme soit seul ; Gn 29, 19 טוֹב תִּתִּי