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Police, voyez Chambres, Lieutenant de police, & Police.

Président au présidial : cet office créé en 1557, fut uni à celui de Lieutenant civil en 1558. Voy. Lieutenant civil.

Présidial du châtelet, voyez Présidial.

Prevôt de l’Ile, voyez Prevôt.

Prevôt de Paris, voyez à la lettre P.

Prevôté : on appelle siége de la prevôté, celui qui se tient au parc civil. Voyez Prevôt de Paris, & Chatelet.

Prevôtés royales ressortissantes par appel au présidial du châtelet, sont présentement au nombre de huit ; savoir Montlhéry, Saint-Germain-en-Laye, Corbeil, Gonesse, la Ferté-Aleps, Brie-Comte-Robert, Tournan, & Chaillot. On les qualifioit aussi autrefois de chatellenies. Il y en avoit encore d’autres qui ont été distraites du châtelet par des érections en pairies ou autrement.

Procureur du roi au châtelet, voyez Procureur du roi.

Receveur des amendes : il y en a un pour le châtelet.

Receveur des consignations du châtelet, voyez Consignations.

Receveur & payeur des épices : il y en a un au châtelet.

Receveur-payeur des gages, voyez ci-dev. Payeur.

Registre des bannieres, voyez Garde des Bannieres & Registres.

Ressort du châtelet, voyez ci-dessus Prevôtés royales.

Réunions faites au siége du châtelet. En 987 la justice de la vicomté fut réunie à celle de la prevôté, lorsque le comté de Paris fut réuni à la couronne ; peu de tems après la prevôté & la vicomté furent desunies, & en 1032 elles furent encore réunies par la nouvelle réunion du comté de Paris à la couronne ; & depuis ce tems elles n’ont plus été séparées.

Par des lettres du 27 Janvier 1382, Charles VI. abolit la prevôté des marchands qui avoit été anciennement démembrée de la prevôté de Paris, & la réunit à cette prevôté. En 1388, ces deux prevôtés furent desunies.

Le bailliage de Paris ou conservation établie en 1522 pour la conservation des priviléges royaux de l’université, fut supprimé & réuni à la prevôté de Paris en 1526.

En 1674, le roi supprima la plûpart des justices seigneuriales qui étoient dans l’étendue de la ville, faubourgs, & banlieue de Paris, & les réunit aux deux chatelets qui furent créés dans le même tems. On avoit déjà tenté d’y réunir toutes les justices de la ville, faubourgs, & banlieue de Paris, par deux édits des 16 Février 1539 & Février 1643 ; mais ces édits ne furent pas vérifiés au parlement, & n’eurent pas d’exécution.

Le présidial établi à Paris en 1551, fut uni à la prevôté.

Par édit de Septembre 1684, le nouveau chatelet fut supprimé & réuni à l’ancien.

Sages-femmes du châtelet ; il y en a quatre, voyez ci-devant Matrones.
Séances au châtelet, voyez Séance.
Sceau ou scel du châtelet, voyez Sceau.
Scelleur, voyez Scelleur.
Sergens à cheval voyez Sergens
Sergens de la douzaine
Sergens fieffés
Sergens à verge
Service du châtelet, voyez Colonnes.
Substituts du procureur du Roi, sont au nombre de huit, voyez Procureur du roi & Substituts.
Suite, ou droit de suite des officiers du châtelet, voyez Suite.

Translations du siége du chatelet. Charles VIII. le transfera au Louvre, à cause qu’il étoit en péril imminent de tomber ; il y demeura jusqu’à la fin de 1506. Il y eut des lettres patentes du 23 Décembre de ladite année, portant que les amendes du parlement seroient employées à la réparation & accroissement de l’édifice du châtelet.

Le bailliage ou conservation des privileges royaux de l’université fut établi par édit du 17 Avril 1523, au lieu appellé hôtel de Nesle ; & par édit du mois d’Août suivant, il fut transféré au petit châtelet.

Par arrêt du 26 Septembre 1560, le parlement permit aux officiers du châtelet d’aller tenir & exercer la justice pour le civil, en l’abbaye de S. Magloire, rue Saint-Denis, jusqu’à ce que les réparations qui étoient à faire au châtelet fussent faites.

Il y eut un autre arrêt du parlement le 10 Septembre 1562, qui permit au lieutenant civil de se retirer pour quelque tems à la campagne, à cause du danger de peste dont son logis étoit assailli ; en laissant deux conseillers du châtelet pour l’exercice de la justice en son absence, & de transférer l’exercice de la justice à S. Magloire, la peste s’étant introduite dans les prisons du châtelet.

Les troubles de la ligue donnerent aussi lieu à deux autres translations du châtelet.

L’une fut faite par déclaration du 8 Février 1591, portant translation du siége de la prevôté & vicomté de Paris dans la ville de Mantes. Cette même déclaration porte révocation des précédentes translations ordonnées de la prevôté de Paris dans les villes de Saint-Denis, Poissi, & Corbeil ; mais on ignore si ces translations, qui ne sont point datées, ont eu lieu.

L’autre, par déclaration du premier Juin 1592, portant translation du même siége dans la ville de Saint-Denis, & révocation de celle du 8 Février 1591.

On proposa en 1636 d’abattre l’édifice du grand châtelet, & de construire, au lieu où est la monnoie, un magnifique édifice pour y placer le siége du châtelet. Il y eut même arrêt du conseil, du 18 Janvier de ladite année, qui ordonna une information de commodo & incommodo ; mais ce projet n’a pas eu d’exécution.

Il y eut, le 15 Juin 1657, arrêt du parlement, lequel après avoir oüi les officiers du châtelet en la grand’chambre, ordonna que le châtelet seroit transféré aux Augustins, attendu le péril imminent. Les Augustins firent difficulté de fournir les lieux nécessaires, ce qui donna lieu à plusieurs autres arrêts pour l’exécution du premier ; mais le roi ayant ordonné aux officiers du châtelet de chercher un autre logement, par arrêt du 2 Mars 1658, le châtelet fut transféré en la rue des Barres, en l’hôtel de M. de Charni, conseiller de la grand’chambre.

Vicomtes de Paris, voyez Vicomtes.

Vicomté de Paris, voyez Vicomté.

Unions faites au siége du châtelet, voyez ci-devant réunions.

Avant de finir cet article, je dois observer que je suis redevable de la plus grande partie des éclaircissemens que j’ai eûs sur cette matiere, à M. Quillet, conseiller au châtelet, qui a bien voulu me communiquer un grand nombre de mémoires très-curieux, & de notes qu’il a tirées des registres du châtelet, & autres recueils publics & particuliers. J’aurois souhaité pouvoir expliquer dès-à-présent, sous ce titre du châtelet, tout ce qui concerne ses différens officiers ; mais comme j’espere trouver encore de nouveaux éclaircissemens, c’est ce qui m’a engagé à renvoyer, comme j’ai fait, plusieurs de ces arti-