L’Enfer de la Bibliothèque nationale/4
Collé. — Alphonse l’Impuissant
Replacé dans le service.
Collé. — Chansons.
Replacé dans le service, sous la cote Ye 10710.
Collé. — Chansons.
Replacé dans le service, sous la cote Ye 10711,
Collé. — Chansons.
Replacé dans le service, au Double des Ye 10710 et Ye 10711.
1 brochure in-12 de 1 f. de titre et 10 pages. Broché. À la fin : De l’imprimerie de la Vve Sadol, sans approbation, et sans approbateur.
Chansons de Charles Collé.
Voir, pour Collé, les nos 300, 301, 302, 303, 304, 305.
« En 1729, Collé (1709-1783), dit M. Victor Fournel, fut avec Piron, Crébillon fils et Gallet, le fondateur de ce Caveau, qu’on doit regarder comme l’académie de la chanson en France. Ces messieurs se réunissaient souvent chez Gallet, qui, en sa qualité d’homme établi et d’épicier, était plus à même de les recevoir convenablement et de les bien traiter. Pourtant, un jour, Piron, Crébillon fils et Collé voulurent, à leur tour, traiter leur ami commun : et, cette fois, la réunion eut lieu chez Landel, dont l’établissement était connu dans Paris sous le nom de Caveau. Pour donner plus de solennité à cette fête extraordinaire, ils invitèrent quelques nouveaux convives : Fuzelier, Saurin, Sallé, et même Crébillon père, qui était sans préjugés sur le choix de ses relations habituelles, et oubliait volontiers dans la vie commune la dignité de la muse tragique. Enfin, ils furent si charmés de cette réunion amicale, qu’au dessert, dans un moment d’expansion, ils votèrent d’enthousiasme la constitution définitive de leur Société, et décidèrent qu’ils renouvelleraient régulièrement cette fête tous les mois. Ils complétèrent leur cadre, en s’adjoignant plusieurs autres collègues, parmi lesquels il faut citer le moraliste et romancier Duclos, Helvétius, Moncrif, Gentil-Bernard, Rameau et Boucher… Collé tenait un des premiers rangs de cette Société, où l’on cultivait de concert les lettres et la gastronomie, et où la chanson surtout s’épanouissait avec la verve et l’esprit des convives… Nul mieux que Collé ne savait payer son contingent en couplet, et il fut, avec Crébillon fils et Piron, l’âme vivante et joyeuse du Caveau, jusqu’en l’année 1739, où celui-ci fut dissous… Collé, pendant plus de vingt ans, composa pour le Duc d’Orléans et sa Cour son Théâtre de Société, sans compter quelques parades imprimées dans le Théâtre des boulevards. Toutes ces pièces dont quelques-unes passèrent sur des scènes publiques, sont d’une gaieté originale et franche, d’un entrain spirituel et comique…
« C’est surtout comme chansonnier que son nom vit encore aujourd’hui. Collé est pour nous un des premiers représentants de ce genre si français ; il est bien de cette vive race gauloise qui devait produire, après lui, les Désaugiers et les Béranger. Le xviiie siècle, comme on sait, fut l’âge d’or des chansonniers ; on chantait à la ville, on chantait à la Cour, on chantait au Caveau ; abbés, chevaliers, épiciers, Bernis, Boufflers, Gallet, tout le monde s’égayait en joyeux refrains… Malgré la dissolution de son académie chantante, qui, du reste, se reforma en 1759, Collé continua à faire des chansons. Il s’entendait comme pas un à manier cette langue pittoresque et légère que parlaient les épicuriens du Caveau, à assouplir le rythme, à couper le vers d’une manière ingénieuse, à ramener adroitement le refrain, à donner à la pensée un tour vif et piquant, mais il y a dans son recueil des pièces plus qu’érotiques… Il n’était pas dans le caractère de Collé de se faire le pédagogue et le censeur austère des vices de son temps ; il aima mieux s’en faire le peintre… exact, et parfois le spirituel frondeur : ses chansons, comme ses vaudevilles, sont comme de petites médailles où toute l’époque est frappée… »
1 brochure in-12 de 1 f. n. ch. pour le titre. 18 pages 1 f. n. chif. d’errats et 1 f. blanc. Par Ch. Collé. Cette brochurette et la précédente sont rarissimes.
Nouvelle édition augmentée du no 29.
Voir pour les Collé, les nos 301, 302, 303, 304, 305.
1 volume in-12 s. l. ni adresse de 212 pages. Par Ch. Collé. Reliure du 1er Empire, maroquin rouge à grain long, plats encadrés de larges dentelles, dent, intérieures, gardes tabis bleu, dos orné, tranches dorées. Le titre du dos porte : Chansons libres de Collé,
Voir, pour Collé, les nos 299, 300, 302, 303, 304, 305.
1 volume petit in-12 de xii-80 pages et 2 ff. (Bruxelles, J. Gay). Broché, sans couv. imp. Tiré à 200 exemplaires sur papier de Hollande, plus 4 sur papier de Chine et 2 sur peau vélin.
Voir, pour Collé, les nos 299, 300, 301, 303, 304, 305.
Ouvrage contenant des outrages à la morale publique et aux bonnes mœurs, dont la destruction a été ordonnée par jugement du Tribunal de Lille, du 6 mai 1868, inséré au Moniteur du 19 septembre suivant (Affaire contre Duquesne).
1 volume in-12 de viii-266 pages. Frontispice (Bruxelles, Gay). Tiré à 146 exemplaires. Prix, 14 francs. Papier de Hollande (no 3).
Frontispice libre avec portrait de Collé.
Recueil composé des chansons libres de Collé qui se trouvent dans les Chansons nouvelles et gaillardes… (voir 299 et 300), et dans les Chansons qui n’ont pu être imprimées… (voir 301). Voir aussi, pour Collé, 302, 304 et 305. Ces deux derniers, de la même édition que celui-ci.
La destruction de ce livre a été ordonnée, comme contenant des outrages à la morale publique et aux bonnes mœurs :
Par jugement du Tribunal correctionnel de la Seine, en date du 2 juin 1865, inséré au Moniteur du 8 novembre suivant (Affaire contre Gay).
Double du 303. (Ex. no 8). Le frontispice manque.
Double des 303 et 304, sur papier de Chine (sans numéro). Le frontispice manque.
1 volume in-8. s. d. de 344 p., broché, sans couv, 1 des 2 ex. sur papier ordinaire. Réimpression moderne tirée à 150 exemplaires (1863).
Voir no 12.
2 tomes en 1 volume petit in-12 de 106 et 108 pages, cartonné, avec 20 gravures.
Il y a tout lieu de penser que c’est cette petite édition qui a été condamnée à la destruction par l’arrêt de la Cour d’assises de la Seine, du 19 août 1842. C’est la suite des postures gravées d’après des dessins de Carrache, et qui fut aussi publiée sous le titre : L’Arétin d’Auguste Carrache.
Le frontispice du premier tome est arraché, et c’est dommage, car il y avait, dit la préface, des détails dans ce frontispice permettant d’authentifier les gravures.
Cette seconde édition, contenant 20 planches libres gravées par Coing d’après Carrache, est absolument conforme à celle de : A la Nouvelle Cythère, s. d. (Paris, Didot, 1798) in-4o. Seulement les figures sont ici réduites.
L’ouvrage est précédé d’une préface dans laquelle on donne un abrégé des vies de l’Arétin et de Carrache.
Il y a une courte bibliographie des ouvrages luxurieux de l’Arétin.
En ce qui concerne Carrache, on explique de quelle manière les gravures sont tombées entre les mains de l’éditeur :
« Un officier français de l’armée d’Italie, à son entrée à Venise, fut assez heureux pour pouvoir rendre quelques services à la femme d’un sénateur. Cette dame lui témoigna sa reconnaissance de plus d’une manière, et entre autres cadeaux, lui donna cette collection, précieuse sous tous les rapports. »
À signaler aussi ce passage :
« Nous croyons devoir expliquer les motifs qui nous ont engagé à faire terminer au burin les estampes qui ne sont qu’à l’eau-forte dans les originaux ; c’est que nous avons senti toute la difficulté de rendre avec justesse et chaleur les ouvrages du maître. On peut les regarder comme des dessins ou plutôt comme des croquis… »
Voici la liste des gravures contenues dans les deux tomes, et qui sont, au reste, trop connues pour qu’il soit utile de les décrire.
Tome I. — Venus Génitrice. — Paris et Œnone. — Angélique et Médor. — Le Satyre et la Nymphe. — Julie et un Athlète. — Hercule et Déjanire. — Mars et Vénus. — Culte de Priape. — Antoine et Cléopâtre.
Tome II. — Bacchus et Ariane. — Polienos et Chrysis. — Le Satyre et sa femme. — Jupiter et Junon. — Messaline dans la loge de Lisisca. — Achille et Briséis — Ovide et Corinne. — Enée et Didon. — Alcibiade et Glycere. — Pandore. — Le Satyre saillissant.
On remarquera qu’il y a bien 20 gravures, ainsi que l’annonce le titre. Néanmoins, dans la préface, on décrit minutieusement un frontispice, qui a sûrement existé, puisqu’on en voit très bien la marque imprimée sur la page de titre.
1 volume in-18 de 156 pages. Frontispice pliant gravé et colorié, représentant deux scènes.
(Même ouvrage que : Les fastes, ruses et intrigues de la galanterie Paris, 1836, in-16).
C’est une description anecdotique, assez amusante, du no 113, fameux tripot et maison de plaisir du Palais-Royal.
La destruction de cette brochure a été ordonnée pour outrages aux bonnes mœurs, par arrêt de la Cour d’assises de la Seine, en date du 8 décembre 1835, acquittant les libraires Baudouin, Therry et Tesson, chez lesquels des exemplaires de l’écrit incriminé avaient été saisis (Moniteur du 7 novembre 1837).
1 volume in-32 de 46 pages, et 1 volume petit in-12 de 78 pages, les deux débrochés, non rognés, sans couvertures.
Le second volume n’a pas de titre, le titre de départ porte : (Le Nouvel Enfant de la Goguette), et le faux titre porte : Supplément aux Chansons de P. Emile Debraux.
Note manuscrite sur le dos du premier volume ;
Ce livre est à moi
Com paris est au roi.
J’estime mon livre
Comme le roi estime
paris.
Le premier volume contient 19 chansons, et le second 24.
À la fin du deuxième volume : de l’imprimerie de F, P. Hardy, rue Saint-Méderic, 44.
1 volume in-18 de 29 pages. Broché, couv. impr. Tiré à 245 exemplaires numérotés, tous sur Hollande, dit le verso du faux titre. (Ex. non numér. et sur papier ordinaire). Notice relative au sujet de l’Alcibiade Fanciullo. Par Octave Delepierre.
Voir un autre exemplaire à 312.
312. — Un point curieux des mœurs privées de la Grèce. « Flagitii principium est nudare inter cives corpora. (Ennius, cité par Cicero). » — Paris, J. Gay, 1861.
Double, sur grand papier de Hollande, du 311. (Ex. no 72).
1 volume pet. in-12 de x-319 pages (Bruxelles, J. Gay, éditeur, imprimé chez Mertens), avec un frontispice de Félicien Rops.
Par Alfred Delvau. Tirage : 300 ex. dont 250 pet. in-12 et 50 pet. in-80 (Ex. no 217). Papier de Hollande teinté.
Attribué quelquefois, mais sans fondement, à Glatigny.
Voir une autre édition à 16 (avec notre notice), et à 187 (2 exemp.).
4 volumes in-18, de xij-170, 186, 154 et 164 pages avec 4 frontispices. Demi reliure, maroquin rouge poli janséniste, plats papier marbré, tranches rouges.
Voir à 54 une réimpression. Par Dorvigny.
La destruction de cet ouvrage, contenant des outrages à la morale publique et religieuse ainsi qu’aux bonnes mœurs, a été ordonnée :
1o Par arrêt de la Cour royale de Paris, en date du 6 août 1828 (pas d’insertion au Moniteur) ;
2o Par jugement du Tribunal correctionnel de la Seine (7, Ch.), en date de 3 avril et 8 mai 1852 (Affaire Lebrun).
Mis à l’index, par mesure de police, en 1821.
1 volume in-12 de 2 f. lim. n. chif. et 198 p. Reliure ancienne maroquin rouge, triple filet et armes Royales, sur l’un et l’autre plat, dentelles intér., dos orné des initiales de Louis, couronnées, tranches dorées.
Réimpression de la 3e partie de l’ouvrage : Les yeux, le nez et les tétons, paru à Amsterdam en 1716-1720. Par Jean-Pierre-Nicolas du Commun, dit Véron.
Ouvrage très spirituellement écrit, et dans lequel l’auteur cite ce que les poètes et les prosateurs ont écrit sur les tétons.
Voici les titres des chapitres :
Chap. 1. — Qui servira de Préface, si l’on veut.
Chap. 2. — Des Tétons, de leur pouvoir et de leurs charmes.
Chap. 3. — Des beaux Tétons.
Chap. 4. — S’il est de la bienséance que les Dames laissent voir leurs Tétons, et s’il est permis aux Amants de les patiner.
Chap. 5. — Des laids Tétons.
Chap. 6. — Des endroits et des pays, où le sexe est bien partagé de Tétons.
L’Éloge des Tétons occupe jusqu’à la page 110 ; le reste du volume, pages 111 à 198, est pris par un Recueil de Pièces Fugitives, ( Épigrammes et Contes), en grande partie de Grécourt et de J.-B. Rousseau.
1 volume in-12. de vii-92 p. broché, couv. impr. Tiré à 100 exemplaires (no 45), sur vélin anglais.
Voir à 23 une autre édition.
In-8o de 193 p., reliure ancienne, veau marbré, dos orné, tranches marbrées bleu.
Double du 77.
1 volume in-12, de 162 p. plus 1 f. n. chif. de table, relié avec les 322 et 323.
1 volume petit in-8 de 201 pages, plus 2 f. n. ch. de table. Relié avec les nos 321 et 323.
Il y a 4 autres éditions différentes à l’Enfer, aux nos 729, 732, 733, 734.
Il nous faut faire, encore une fois, l’observation relative à tous les recueils collectifs de poésie. Il est très rare que le texte des diverses éditions soit semblable.
L’exemplaire qui se trouve sur la cote 733 est, sinon le plus complet, du moins le plus intéressant à consulter, une table manuscrite pour l’attribution des pièces y étant jointe.
Il existe une autre édition du Parnasse Libertin… Amsterdam, Ferrand, 1776, in-12 qui semble donner la clef du nom de l’auteur (Ferrand).
Cet ouvrage se trouvait au nombre des écrits et dessins licencieux saisis chez le sieur Lebrun, en 1852, et dont la destruction a été ordonnée par jugement du Tribunal correctionnel de la Seine, rendu à huis clos, le 3 avril 1852, condamnant le sus-nommé à un an de prison et 500 francs d’amende, pour outrages à la morale publique et religieuse ainsi qu’aux bonnes mœurs (Moniteur du 4 avril 1852).
1 volume in-12 (Paris, Duchesne) deij-115 pages. Relié avec les nos 321 et 322.
Recueil de Contes et Épigrammes. Rare. La page de titre porte, au crayon, la note suivante : « Desbies, avocat, d’après Barbier. »
Par Louis Des Bies, Desbies ou Desbiefs, de Dôle.
À la fin est ajouté un recueil factice formé de deux contes : La Dévote, et la Confession révélée, tirés d’un autre exemplaire du même ouvrage.
La page de garde porte une inscription manuscrite tirée de Montaigne.
À la fin de La Dévote, se trouve la note manuscrite suivante :
« — 13 oct. 1761, — Extrait d’une mauvaise brochure intitulée : Passetemps des mousquetaires ou le Tems-Perdu, par M. D. B. (Desbiez ou Desbief (Louis), ex-jésuite, avocat, de Dôle). Berg-op-Zoom (Paris), 1755, 115 pages.
Enfin, en tête du second conte, la note manuscrite que voici :
« — Extrait d’un recueil de poésies (médiocres mais obscènes), intitulé : Passetems des mousquetaires, ou le tems-perdu, par M. D. B. (Desbiez, avocat, ex-jésuite, de Dôle), Berg-op-Zoom (Paris, Duchesne), 1755, 115 pages. »
« D. B*** était un certain Louis des Biefs, né à Dôle, le 22 octobre 1727 (M. Sébastien-Charles Lecomte a communiqué à l’auteur de cette notice l’extrait baptistaire de Des Biefs), et qui, dit-on, reçu avocat, abandonna la chicane et la manutention du Digeste pour s’adonner tout à la passion des Lettres… Il est à croire que le Passe-tems des Mousquetaires n’eut pas la fortune que l’auteur en attendait. Grimm, dans sa correspondance littéraire de février 1755, l’exécute en ces mots : « Contes en vers fort libres, et, par dessus le marché, fort mauvais. » Deux romans, publiés à Amsterdam (Paris, 1756), Sophie et Nine, furent également trouvés, par Grimm, « fort mauvais et fort plats »… Il faut bien que le libertinage et la causticité de son esprit aient trouvé grâce devant quelques-uns, puisque des protecteurs l’instituèrent secrétaire du Grand-Maître des Eaux et Forêts à Dijon, d’où il revint, croit-on, mourir à Paris, en 1760, âgé de trente-trois ans à peine. » M. Adolphe Van Bever, à qui nous empruntons ces lignes (Contes et Conteurs gaillards), ajoute que rien n’est plus incertain que cette date, puisqu’à la Bibliothèque de Dôle figure un portrait présumé de Des Biefs, où l’on peut lire cette inscription : «… Né à Dôle, le 22 oct. 1727, mort en 1792 (sic). Le portrait est un médaillon de cire en relief.
En tout, trois ouvrages, 321-322-323 en un vol. demi reliure ancienne, veau brun, plats papier rose, tranches jaunes.
1 volume in-12 de 2 ff. n, chif. pour le titre et la préface 146 pages. Relié avec le 325. Par Fougeret de Montbron.
Voir Enfer 700, une traduction italienne.
Reliure ancienne, maroquinerie verte, avec les attributs sexuels. Voir 231-232 et 553 deux autres volumes reliés pareillement.
Le frontispice manque.
Maintes fois réimprimé, notamment sous ce titre : Fanchette, danseuse de l’Opéra, histoire galante, suivie du Quart d’heure d’une jolie femme, Londres, 1796.
La destruction de cet ouvrage, contenant des outrages aux bonnes mœurs, a été ordonnée : 1o Par arrêt de la Cour royale de Paris, en date du 19 mars 1815 (pas d’insertion au Moniteur).
2o Par arrêt de la même Cour, en date du 16 novembre 1822, inséré au Moniteur du 26 mars 1825 (Affaire contre Rousseau).
3o Par jugement du Trib. correctionnel de la Seine, du 25 juin 1869 inséré au Journal officiel du 7 mai 1874 (Affaire contre Dérouillat, Puissant et Gay).
1 volume, pet. in-8o de 8 ff. lim. n. chif. (titre, avertissement, errata) et 162 p. Frontispice d’après Van Loo ; 2 dessins hors texte d’Eisen, gravés par Le Mire et par Tardieu pour l’Art d’aimer et un front. non signé, pour Le Remède. Relié avec le 324 (voir la note pour la reliure, à ce numéro), sans quoi, il ne serait pas à l’Enfer.
4 volume s. d. in-8o de 318 pages (vers 1745), avec 16 gravures libres et 2 non libres (deux planches sont pliantes). (Le C. d’I***, en annonce 23 et les attribue à Caylus, ainsi que Drujon, qui parle de 26 gravures). Par Gervaise de Latouche, avocat. Dom Bougre désignerait le célèbre abbé Desfontaines.
Reliure ancienne maroquin grenat, plats encadrés aux petits fers, dent, intér., dos orné pièce, tranches dorées. La pièce du dos porte ce titre édifiant : Heures de Paris. Cette reliure est signée Derôme. Ex. d’Alfred Bégis, saisi à son domicile et déposé à la bibliothèque en 1866.
Le manuscrit se trouve à la Bibliothèque de l’Arsenal.
Voir 327, 328, 329, 330-331, diverses éditions.
Ouvrage condamné à la destruction pour outrages aux bonnes mœurs et à la morale publique et religieuse :
1o Sous le titre de : Mémoires de Saturnin, par arrêt de la Cour royale de Paris, du 29 décembre 1821 (pas d’insertion au Moniteur) ; par arrêt de la même Cour (Chambre des mises en accusation), en date du 28 juin 1825 (pas d’insertion au Moniteur) ; puis, par jugement du Tribunal correctionnel de Marennes, en date du 20 décembre 1865, condamnant, en outre, le colporteur Marie-Jean-Achille Régnault à 100 francs d’amende (Journal officiel du 7 mai 1874) ;
2o Sous le titre de : Portier des Chartreux, par jugement du Tribunal correctionnel de Lille, en date du 6 mai 1868, inséré au Moniteur du 19 septembre suivant (Affaire contre Duquesne).
1 volume, double du no 326.
Reliure basane brune, dos orné pièce, tranche rouge. Le titre manque. L’exemplaire est complet des planches bien que celles-ci soient mal placées. On en a même ajouté deux « analogues au sujet », comme disaient nos pères, ce qui porte à 20 le nombre total des planches.
Voir 326, avec notre notice, 328, 329, 330-331
1 volume in-8 de 288 pages. Avec 1 frontispice et 20 figures libres. Reliure ancienne, maroquin rouge, triple filet, dent, intér., dos orné pièce verte, tranches dorées.
C’est le plus bel exemplaire de cet ouvrage.
Note au crayon sur le titre : Exemplaire de J. L. Hubaud.
Voir 326 (avec notre notice), 327, 326, 330-331
2 parties en 1 volume in-8o de 115 p., demi-reliure basane violette, dos plat, plats papier marbre. Onze figures manquent sur 21 annoncées.
Voir 326 (avec notre notice), 327, 328, 330-331
2 volumes (Cazin) in-18, de 235 et 151 p., reliure ancienne, veau marbré vert, triple filet, dentelles intér., dos sans nerfs orné pièces, tranches dorées. Avec 24 figures libres : 13 au tome Ier et 11 au second. C’est toujours Le Portier des Chartreux.
C’est l’édition qui contient les plus jolies gravures libres. Ex. d’Alfred Bégis, saisi à son domicile et déposé à la Bibliothèque en 1866.
Voir : Histoire de Dom B*** (même ouvrage), aux nos 326 (avec notre notice), 327, 328, 329
Dans le con gît toute la joie,
Mais hors du con point de salut.
1 volume in-8 de 48 pages, cartonné. Avec 6 planches et 2 figures par planche, soit 12 « postures ».
Préface et texte explicatif des 12 « positions ». Il manque 3 planches.
À la suite : Conclusion. — La Piqûre d’épingle, conte en vers. — Voilà — la Clef… mais il a trouvé la serrure, historiette. — Dissertation foutromanique, sur les plaisirs des chanoines de la collégiale de B…
1. volume in-16 de 2 ff. de titre et 141 pages plus une feuille n. ch. pour le culispice, broché, sans couv. impr. Par Albert Glatigny. Quelques pièces ont été attribuées par quelques-uns, mais sans fondement à Baudelaire. Le frontispice libre sur chine volant, de Rops, manque. Tiré à 262 ex. numérotés. Pièces excellentes, en tout 40, plus un sonnet préface et un sonnet final : Vere novo ; Les petites filles ; Pour une acteuse ; Vers d’Album ; Hermance ; La Normande ; L’idiote ; Buloz ; Scholl ; Académie ; Musique militaire, etc. Réimprimé en 1884 par Mlle, Doucé à Paris en 1 vol. in-12 contenant aussi : Les bons contes du sire de la Glotte, suivis de la chaste Suzanne, op. com. en 1 acte, contes excellents d’Albert Glatigny qui parurent d’abord chez Poulet-Malassis (1870) et se trouvent aussi à la fin d’une anthologie de contes en plusieurs volumes qui est à la Bibliothèque (Service ou Réserve), mais dont nous avons égaré la cote.
Un jugement du Tribunal de Lille, du 6 mai 1868, inséré au Moniteur du 19 septembre suivant, ordonne la destruction des Joyeusetés galantes, ouvrage commençant par ces mots :« Le poète excellent… », finissant par ceux-ci : « Et narguer la vérole » et contenant des outrages à la morale publique et religieuse, ainsi qu’aux bonnes mœurs (Affaire contre Duquesne).
2 volumes in-8 de vi-79 pages. Broché, couv. rose. (Avec un portrait de Marie-Antoinette). Avec 7 gravures non libres, 5 au tome I et 2 au second.
Le 2e vol. est intitulé : Essai historique sur la vie de Marie-Antoinette, Reine de France et de Navarre, née Archiduchesse d’Autriche, le 2 novembre 1755 : orné de son portrait, et rédigé sur plusieurs manuscrits de sa main ;
1 vol. pet. in-12, s. d. de 151 p. avec 2 gr. sur acier (p. 3 et 118) ; c’est au volume précédent que se trouve le portrait annoncé.
Attribué à Pierre-Et.-Aug. Goupil.
M. Paul Lacroix, dans ses Enigmes Bibliographiques, prétend, d’après le témoignage d’un vieux bouquiniste qui aurait joué un rôle pendant la Révolution, que ce serait Brissot qui aurait composé ce libelle, et qu’il aurait été payé pour cette besogne par le Duc d’Orléans.
1 volume in-12 de viii-205 p. plus 1 f. n. ch. de table, broché, sans couv. imp. Papier de Hollande. 1 seul fac-simile sur les 2 annoncés (avec 1 frontispice gravé non libre sur chine volant), (Bruxelles, Poulet-Malassis).
Attribué à Thévenot de Morande, mais rien n’est moins prouvé.
Reproduction d’un autographe de l’auteur : Lettre de Mlle Raucourt, et note.
1 volume in-8 de 147 p. broché, couv. impr. illustrée recto-verso, et offrant un portrait de Grécourt. Dix dessins au trait, à pleine page dont celui pour illustrer Nabuchodonosor qui manque souvent.
Deux contes manuscrits ajoutés au volume : Le songe d’une Fille, Les songes d’une Veuve.
1 volume s. l. n. d. in-16 de 128 p., broché, couv. imprimée qui porte Devozione, 6 figures libres gravées sur bois.
Poésies italiennes.
1 volume in-12 de 240 p., broché, couverture de papier violet. Tome I seulement.
Voir 340-341 la même édition, exemplaire complet, et à 63 une réimpression, avec notre notice.
La destruction de Julie a été ordonnée en raison des obscénités qu’il contient, surtout à la fin, par jugement du Tribunal correctionnel de la Seine, du 12 juillet 1827, confirmé par arrêt du 5 août suivant (pas d’insertion au Moniteur).
De plus, ce livre a été mis à l’index par mesure de police, en 1825.
2 volumes in-12 de 252 et 287 p., brochés, sans couv. impr.
Double du 339.
1 volume (chez Leclerc, Nancy), grand in-8, de 26 p., reliure ancienne veau fauve, double filet, dos orné pièce, tranches jaunes, avec 1 frontispice et 50 planches hors texte, en médaillon, très finement gravées, la plupart libres (du genre spintrien).
Par P.-F. Hugues d’Hancarville.
Voir un autre exemplaire de cette édition à 343 et 4 exemplaires de celle de 1780, à 911, 912, 913, 930.
Voir aussi Monumens du Culte secret des Dames Romaines, à 914, 915, 916, 917, 918, 919.
Les 50 gravures que renferme chacun de ces deux ouvrages sont presque toutes de l’invention de d’Hancarville et non prises sur des pierres ou camées antiques comme la préface le donne à entendre. Le texte offre une explication remplie de passages empruntés à Suétone, Martial, etc.
Ces deux ouvrages ont été condamnés à la destruction :
1o Le Culte secret, seul, par arrêt de la Cour royale de Paris, en date du 19 mai 1815 (pas d’insertion au Moniteur) ;
2o Les deux ouvrages ensemble, du consentement du prévenu qui a été renvoyé des poursuites, par arrêt de la même Cour, Chambre des mises en accusation, en date du 19 septembre 1826 (pas d’insertion au Moniteur).
Les planches de ces volumes ont été reproduites à la suite des éditions françaises du Manuel d’Erolologie de Forberg (Voir 67 et 186).
Double du 342. Reliure veau brun, dos orné, tranches rouges.
Complet des planches.
1 volume s. d. 2 parties petit in-4o. 107 p. numérotées de texte, entièrement gravées, plus 37 feuillets de texte non chiffrés, gravés, la plupart faisant vis-à-vis et d’un seul côté, servant d’explication à 29 et 34 planches finement gravées et coloriées. En français. Reliure ancienne veau racine, dent, intér., dos orné pièce, tranches dorées (Naples, vers 1783).
35 de ces figures sont tirées du Culte secret des Dames romaines (voir 914), 3 autres sont ajoutées.
Attribué à d’Hancarville. Exemplaire incomplet du frontispice de la seconde partie et de trois planches. À la fin sont ajoutées deux aquarelles originales assez bien dessinées et représentant deux statuettes phalliques du Musée de Naples.
2 tomes en 1 volume in-16 carré de vj-171-159 p. Cartonnage ancien genre bradel, papier rouge, dos pièce, non rogné, avec 2 frontispices non libres.
Voir 44 une réimpression, avec notre notice.
Contes en vers.
1 volume in-16, broché. Avec 4 figures libres sur bois, dont 3 obscènes, 80 pp. Couverture illustrée non libre, avec ce titre : La Venditrice di Fiori di P. Kock, Roma, 1863, production libre sans intérêt. Le nom P. Kock n’est là que pour attirer l’attention, et il ne s’agit nullement d’une traduction italienne de Paul de Kock. La vogue de Paul de Kock fut si grande en, Italie, que S. S. Léon XIII demanda à Ferdinand Brunetière qui le venait visiter, et cela avant toute bénédiction ou courtoisie oratoire préliminaires : « Et comment va ce bon signor Paôlo dè Koko ?… » Inutile d’ajouter que Paul de Kock (1794-1871) était mort depuis longtemps…
1 volume in-18, de 94 p., broché, couv. impr. La femme publique ou la vie d’une prostituée de la haute société, tel est le titre de l’ouvrage qui fait suite à celui-là.
Il y a à l’Enfer toute une série de ces petites brochures éditées pour le colportage ; ce sont des grivoiseries sans licence, ennuyeuses à lire, mal écrites et sans aucun intérêt, mais au titre prometteur.
Ce Lebrun, si l’on en juge par le nombre des ouvrages de lui auxquels on a fait, bien à tort, les honneurs de l’Enfer, et par le nombre de ceux qui sont annoncés sur les Catalogues imprimés au dos de la couverture, a dû commettre près d’une cinquantaine de sottises de ce genre !
Double du 347.
1 volume in-18 de 75 pages, broché, couv. imp.
Un autre exemplaire à 350.
Voir notre notice sur les productions de Lebrun à 347.
Double du 349.
1 volume in-18, 26 ps. broché, couv. imp. La couv. porte : La femme publique, les Amants de deux jolies femmes et les aventures galantes se rapportent à la même personne.
Voir à 347 notre notice sur Lebrun.
La destruction de cet écrit a été ordonnée à Paris, le 12 mai 1865.
1 volume in-18 de 95 p., broché, couv. impr. Imprimé sur papier jaune.
Voir à 347 notre notice sur Lebrun.
1 vol. in-18 46 p.
Voir 354 et 355. Voir 347 notre notice sur Lebrun.
Ce volume et les deux suivants sont reliés ensemble et cotés sous un seul numéro.
1 volume in-18 95 p.
Relié, avec le précédent et le suivant et sous la même cote.
1 volume in-18 de 64 pages. Relié avec les deux précédents (353 A et 353 B).
Sans reliure chagrin brun, plats marbrés.
Double du 229.
354. — La Femme Publique, ou La Vie d’une Prostituée de la Haute Société, par Lebrun. Prix : 60 centimes. — Bruxelles, J.-A. Joostens, imprimeur-libraire-éditeur, 18, Boulevard de l’Abattoir, 1860.
4 in-16 de 96 p., broché, couv. imp. (cet ouvrage devrait précéder le no 347).
Double du 353 A.
1 volume in-18 cartonné dans sa couv.
Voir à 353 A et 354, 2 exemplaires de l’édition de 1860, et à 347 notre notice sur Lebrun.
1 volume in-18 de 96 p., couv. impr.
Voir aussi 357 et 358 et notre notice sur Lebrun à 347.
Double du 356 broché.
Double des 356 et 357 dérelié.
1 volume in-1894 p., broché, couv. imp.
Voir à 347 notre notice sur Lebrun.
1 volume in-18 de 95 p., broché, couv. impr.
2 autres exemplaires à 361 et 362. Voir noire notice sur Lebrun à 347.
Reliure arrachée. Dérelié.
Double du 360.
Double des 360 et 361. Broché, couv. imp.
1 volume in-18 de 95 p., broché, couv. impr.
Voir notre notice sur Lebrun à 347.
1 volume in-18 de 95 p., broché, couv. imp.
Voir à 347 notre notice sur Lebrun.
1 volume in-18 de 96 pages, broehé, couv. imp.
2 autres exemplaires à 366 et 367. Voir notre notice sur Lebrun à 347.
Double du 365, broché, couv. imp.
Double des 365 et 366. Broché, couv, imp.
1 volume in-12 de 194 pages. Reliure ancienne, veau marbré, dos orné pièce, tranches marbrées bleu.
Note au crayon sur la page de titre : Par l’abbé Terrasson.
Note à l’encre sur la page de garde : Par le Chevalier de la Morlière.
Édition différente de celle avec la même date qui se trouve au no 65.
Voir à 55 une réimpression avec notre notice, à 369 un autre exemplaire de cette édition, et à 371 : Mes Espiègleries…
Double du 368.
Relié avec le 370.
1 volume in-12 de 78 pages. Relié avec le 369 (Édité à Paris sous la rubrique Paphos). Reliure ancienne, veau marbré, filets, dos orné pièces, semé de glands (fruits), tranches rouges. Chiffre de (?)
Traduit du Cavalière Marino par Fréron et le duc d’Estouteville, d’après Barbier. Ouvrage peu libre mis à l’Enfer parce qu’il est relié avec le précédent.
1 volume in-18 de 144 p., reliure de l’époque veau brun. Cet ouvrage est du Chr de la Morlière. Avec un frontispice gravé non libre.
C’est le même ouvrage que Les Lauriers Ecclésiastiques, mais dans Mes Espiègleries la préface est supprimée.
Voir 55, avec notre notice, 65, 368, 369.
1 volume in-12 de xii-396 pages, broché, couv. impr.
Louis des Landes, pseudonyme de Scheler.
Cet écrit, non moins obscène, mais plus succinct, que le Dictionnaire érotique, a été condamné à la destruction par jugement du Tribunal correctionnel de la Seine, du 12 mai 1867 (Affaire contre Poulet-Malassis et consorts).
1 volume in-18 de 120 p., cartonné demi-toile rouge, ébarbé, avec un frontispice non libre. Par Laurenceau, d’après M. Quérard (note manuscrite).
Contient : Enéide de Virgile, Préface dialogues entre Virgile et Izidore Othelo. — Enéide de Virgile, Livre IVe, (67 pages de parodie). — Pot-Pourri sur l’Annonciation, cantique. — Les Regrets, cantate. — Le mot technique, conte. — L’Aventure du Bal, ou La Duchesse apaisée, air : V’là c’que c’est d’aller au bois. — La Vieille scandalisée, conte. — Les Œufs cassés, conte tiré du « Moyen de parvenir ». — Epigramme. — Chanson, air : Rosine, l’amour est bien dangereux. — Autre chanson, air : Vive le vin, vive l’amour.
1 volume petit in-12 de 4 ff. et 132 pages, s. d. (A la Sphère, Hollande, Elzevier). Reliure ancienne veau fauve, dos orné pièce, tranche rouge. On y trouve, p. 57, le dialogue entre Pasquin et Marforio sous le même sujet du putanisme.
Traduction de Il Putanismo Romano, par Balt. Sultanino, pseudonyme du fameux Gregorio Leti qui correspondit avec La Bruyère. Satire contre la Cour pontificale.
1 brochure s. l. ni adresse, in-8 de 16 pages, cartonné. Par François-Marie Mayeur de Saint-Paul, d’après Barbier. Libelle ignoble contre la Reine Marie-Antoinette, le comte d’Artois et Madame de Polignac.
« La Reine, élève de feu Sacchini, et protectrice de tout ce qui est compositeur ultramontain, a la ferme persuasion qu’elle est bonne musicienne, parce qu’elle estropie quelques sonates sur son clavessin, et qu’elle chante faux dans les concers qu’elle donne in petto, et où elle a soin de ne laisser entrer que de vils adorateurs. Quant à Louis XVI, on peut se faire une idée de son goût pour l’harmonie, en apprenant que les sons discordants et insupportables de deux flambeaux d’argent frottés avec force sur une table de marbre, ont des attraits pour son oreille anti-musicale. » (Note terminant la page de titre).
Pamphlet réimprimé dans Le Banquier Peixotte et la Dervieux. Histoire peu morale, extraite du « Parc aux Cerfs », avec gravures fac-similé sur celle de 1790 (Bruxelles, 1867), in-8 le 24 pp.
Ce livre fut condamné à la destruction par jugement du Trib. de Lille en date du 6 mai 1868, inséré au Moniteur du 19 sept, suivant (Affaire contre Sacré, Duquesne et consorts).
Si l’attribution à Mayeur de Saint-Paul est exacte, l’auteur est venu plus tard à récipiscence, car on le voit, en 1796, collaborer au Portefeuille d’un chouan de Villion, et en 1814, à la Renaissance des Lys ou le petit Chansonnier royaliste (in-32).
Un autre exemplaire à 376.
In-8o de 16 p., broché, même texte, même imposition que le précédent. Mais il y a quelques différences dans la justification.
1 volume petit in-12 de 69 pages plus 1 f. n. chif. de table, broché, sans couv. impr. Papier de Hollande. (Bruxelles, Gay).
Tiré à 506 exemplaires.
Un autre exemplaire à 378.
Ouvrage condamné à la destruction par jugement du Tribunal correctionnel de la Seine, du 2 juin 1865, inséré au Moniteur du 8 novembre suivant (Affaire contre Gay).
Double du 378. Broché, sans couv. imp.
3 vol. in-12, papier fort. Tiré à 15 exemplaires. Vol.1 : Sur le recto de la feuille suivante on lit le faux-titre : Espiègleries, joyeusetés, bons mots, folies, des vanités.
Au verso se trouve un Envoi :
A | Mr | I | I | N | P | ||||
D | B | L | |||||||
A | C | D | L | ||||||
L | G |
Cet envoi, en douze vers, est suivi sur l’autre page de Réflexions préliminaires. Soit un feuillet de titre et vi pages, puis vient une
Notice sur l’Auteur et ses ouvrages (il s’agit de la marquise de Palmarèze), et les poèmes, soit 242 pages, plus un feuillet blanc.
Corrections, sans doute de la main de Mérard de Saint-Just. Ainsi, page 11, pour corriger Hors du V., loin du C., il n’est point de salut, il y a à la plume Loin du V, Hors du C.
Vol. II : 2 feuillets blancs, un au commencement, l’autre à la fin, et 136 pages. Entre la page 2 et 3 une feuille semble avoir été coupée ; p. 182 et 183, une note manuscrite ajoute au Cantique de Judith, la strophe suivante (avant-dernière) :
Air : De tous les capucins du monde :
Voilà ce que fit une fille
De l’antique et noble famille
Des Merards, ton vaillant héros.
Ah ! que ces fils de la victoire
N’ont-ils eu le chantre de Cos
Pour chanter dignement leur gloire !
Le 2e tome contient : L’Esprit des mœurs au XVIIIe siècle et les cantiques.
Vol. III : 2 feuillets, un au commencement, l’autre à la fin. 136.
Reliure ancienne en maroquin rouge, à compartiments, dent, intér., tranches dorées, dos orné, avec l’indication : Folies. Le nom Talassa-Aitheï est la traduction en grec du nom de Mérard. Talassa — la mer — Aitheï — il ard (il brûle).
Cet ouvrage, qui est dans l’édition la plus rare, a été réimprimé avec modifications sous le titre : Œuvres de la marquise de Palmarèze, s. l. n. d. (Kehl, 1789), 3 parties in-18, tiré à 100 ex. Poulet-Malassis en a donné une réédition en 2 vol. sous le titre : Œuvres de la marquise de Palmarèze. Espiègleries, joyeusetés, bons mots, folies, vérités de la jeunesse de Sir S. Peters Talassa-Aitheï, par Mérard de Saint-Just, sur la copie de Londres, 1777, et de l’édition s. l. n. d. [Kehl, 1789). A Rotterdam, imprimé chez Joseph van Ten Bock pour les Bibliophiles néerlandais. La destruction de cette édition fut ordonnée par le Tribunal correctionnel de la Seine, le 12 mai 1865. Beaucoup de ces très libres folies ne sont pas de Mérard de Saint-Just. Ajoutons qu’il serait intéressant de montrer les plagiats et les emprunts de ce singulier littérateur, qui ne devait tirer à si petit nombre qu’afin qu’on ne s’aperçût point qu’il était un plagiaire. Il a emprunté à l’auteur du Petit neveu de Grécourt, à Choderlos de Laclos, etc., etc. Sans doute, tirait-il plus de profit des ouvrages qu’il tirait à petit nombre (15 ou 20) que s’il avait vendu à un plus grand nombre d’exemplaires. Ajoutons que ces exemplaires sont truqués. Il découpait dans des livres des poèmes qu’il s’attribuait. Singulier personnage, digne de tenter un érudit en quête d’un sujet curieux et qui toucherait à un grand nombre de personnalités de son époque. Mérard avait-il du talent ou non ? Il faudrait, avant tout, arriver à faire le départ entre ce qui lui appartient et ce qui n’est pas de lui, dans ses œuvres complètes. Cependant dans cet ouvrage singulier, publié sous les noms de la marquise de Palmarèse et de Sir S. Peters Talassa-Aithéi, Mérard échappe au reproche de plagiat puisqu’il n’a pas mis son nom sur le recueil, qui dut, à ce qui nous semble, servir à quelque spéculation louche auprès d’un Mécène, homme ou femme.
La folle journée contenue dans ce recueil a été attribuée bien à tort par P. Lacroix au marquis de Sade. Elle paraît être d’Andrea de Nerciat. Mais on y trouve des passages copiés dans La petite maison du président Hénault.
1 volume in-12 de 184 et 136 pages, à la fin : A Kehl de l’impr. de F. Chanson 1789. Reliure ancienne veau vert, dos pièce, tranches dorées. Tome II seulement (2e et 3e parties), page de titre arrachée.
Voir 72, et 379, 380, 381, avec nos notices.
1 volume gr. in-8 de 1 f. n. chif. et 62 p. Tirage à 140 ex., un des 30 ex. grand in-8, sur Chine (ex. no 130), cartonné sous couv. impr. avec un frontispice libre de Félicien Rops, à l’eau-forte en deux états, noir et bistre.
« Les spéculateurs de la librairie belge, dit M. Maurice Tourneux, ont multiplié les contrefaçons ; l’une d’elles, sous la même date, est reconnaissable dès la troisième ligne à cette faute : le Sceptre d’Elpenor pour le spectre » — « À la faute de la page 1, signalée par M. Tourneux, dit M. Gabriel Vicaire, il en faut ajouter une autre, page 9, ligne 7, où le mot orgueil est écrit orgeuil. » La pre éd. de ce petit ouvrage figure à la cote L n. 27 1911 Réserve. Elle est de l’imprimerie Didot s. d. (1850). C’est un in-8 de 15 p. de texte tiré à 25 ex. hors commerce. Il paraît que Mérimée eu aurait détruit quelques-uns.
On sait que le titre énigmatique de ce petit ouvrage signifie : Henry Beyle, par Prosper Mérimée.
Il est intéressant de rappeler ici ce que dit de H. B., M. Eugène Pelletan (La Nouvelle Babylone, III, 279, b.).
« Les noms propres sont partout laissés en blanc pour dérouter la curiosité. On dirait une conspiration vénitienne où tous les personnages sont masqués… Cette brochure, écrite avec amour et imprimée avec luxe, contient la plus incroyable orgie de paroles qu’un bel esprit entre deux vins ait jamais faite dans une ruelle. Si cette oraison funèbre, qui pleure le défunt le rire sur la lèvre, avait été écrite par quelque malheureux affamé de réputation, qui cherche le scandale à défaut de talent, nous ne l’eussions pas arrachée à son mystère. Mais cette brochure n’est pas l’œuvre du premier venu ; quelle que soit la prudence du romancier qui l’a écrite, on le reconnaît aisément à ce style à part, qui parle court et qui expédie rondement le lecteur. Pas un mot de trop, pas un détail de luxe ; le fait, rien que le fait, et le fait toujours sur pied, toujours pressé d’arriver, comme un facteur de la poste ou un conscrit en congé. À défaut du style, on reconnaîtra encore le biographe de Beyle à son mépris de la femme et de l’amour. L’amour, pour lui, n’est qu’un trictrac avec un dé pipé. Quiconque met à ce jeu-là, doit tricher ou perdre la partie.
« Ai-je besoin, maintenant, de nommer l’anonyme ? Regardez, cherchez ; vous le trouverez sûrement à l’Académie, et peut-être au Sénat. » (Barbier, Dictionnaire des ouvrages anonymes, tome II, page 599).
L’ex. de Madame Ancelot, avec dédicace de Mérimée à Mme Ancelot, se trouve à Chantilly (fonds Spoelberg de Lovenjoul).
1 volume in-18 de 104 p., 4 lithographies au lieu des 6 annoncées. D’ailleurs la plupart des exemp. que nous avons vu n’en ont pas davantage.
Voir à 60 une réimpression, avec notre notice, et à 385 une traduction italienne.
1 volume in-16 de 82 pages, broché, couv. impr. avec 4 figures libres ; la couv. porte : illustrata con quattro incisioni.
Traduction italienne de Sainte Nitouche.
Voir l’édition française à 60, avec notre notice, et 385.
1 volume in-12 s. d. de iv-189 pages plus 1 f. n. chif. de table ; demi-reliure, chagrin rouge janséniste, plats marbrés, tranches jaspées (Bruxelles, Poulet-Malassis, 1865), avec reproduction du frontispice de l’édition de 1665, et de la page de titre de l’édition de 1668. Précédé de : Bibliographie et témoignages, suivi de : Le Combat du Vit et du Con et Dialogue entre le jouteur et Perrette, deux satires en vers à ajouter aux meilleures de l’époque.
« L’auteur est nommé dans un madrigal de son livre : Mililot ; Guy-Patin le désigne sous le nom de Milot et Carpentier sous celui de Hélot.
« La première édition de ce livre licencieux, imprimée à Paris, en 1655, ayant été déférée à la Justice, l’auteur, qui avait prudemment pris la fuite, fut condamné à être pendu en effigie, et les exemplaires de son livre furent brûlés au pied de la potence.
Cette première édition est devenue introuvable. » (Barbier).
Édition condamnée à la destruction pour outrages à la morale publique et aux bonnes mœurs, par jugement du Tribunal correctionnel de la Seine, du 2 juin 1865, inséré au Moniteur du 8 novembre suivant (Affaire contre Gay).
Il s’agit bien ici de l’édition de Poulet-Malassis dans cette condamnation, bien que le texte du Moniteur porte Affaire contre Gay.
L’école des filles avait été réimprimée en Belgique, en 1863, dans le Degré des âges du plaisir, 2 vol. in-18 (voir 387-388), avec 10 figures. Cette édition fut condamnée à Lille le 6 mai 1868.
« L’Ecole des Filles est une imitation du dialogue en prose intitulé la Puttana Errante, faussement attribué à l’Arétin, et qui n’a rien de commun avec le poème qui porte le même titre.
2 volumes in-16 de 112 et 126 pages (Bruxelles 1863), broché, couv. impr., avec 7 figures libres coloriées, dont 2 sont reproduites deux fois (au 1er et au 2e volume). (D’après celles de l’édition originale).
Les Bibliographies annoncent 10 figures à cette édition. Il y en aurait donc 3 d’arrachées, et, si l’on tient compte de celles qui sont en double dans cet exemplaire, 5 qui manqueraient. Aucune de ces gravures ne concorde avec le texte, pas plus du Degré des âges du plaisir que de l’Ecole des Filles.
C’est cette dernière édition qui a été condamnée à la destruction, comme contenant des outrages à la morale publique et religieuse, ainsi qu’aux bonnes mœurs, par jugement de Tribunal de Lille en date du 6 mai 1868, inséré au Moniteur du 19 septembre suivant (Affaire contre Duquesne).
Mirabeau n’est pour rien dans cette élucubration bizarre qui renferme quelques renseignements anecdotiques.
Au demeurant, ce petit ouvrage pourrait figurer au nombre des pamphlets de la Révolution.
Pour l’Ecole des Filles, voir à 386.
1 volume in-8 de iv-192 pages. Reliure ancienne, maroquin rouge triple filet, armes royales recto verso, dos orné des initiales L couronnées de houx, tranches jaspées. Rogné 1re édition.
Voir 27 (notre notice), 390, 391, 392, 393 (notice relative à la 1re édition.
Double du 389.
Reliure veau fauve, filet à froid, dos plat très orné, pièce, titre en long, tranches rouges. Rogné.
Broché, non rogné, couv. de papier gris.
Demi-reliure maroquin tête de nègre, à coins dos janséniste, plats marbrés, têtes dorées, non rogné.
1 volume in-8 de iv-188 pages. Broche, sans couv. imp., non rogné. Note manuscrite sur le titre : Par le Cte de Mirabeau. Bien que de la même date que les précédentes, cette édition diffère quant à l’imposition, le fleuron du titre est dissemblable. Le texte est le même, autant que nous a permis de le vérifier un collationnement rapide. Il y a trois sortes de 1re édition de ce célèbre ouvrage, toutes trois imprimées en même temps à Neufchâtel (Suisse) où les imprimeurs Louis Fauche, Favre et Vitel s’étaient mis d’accord pour cela.
Voir 27 avec notre notice, 389, 390, 391, 392.
1 volume in-18 de 220 p., broché, sans couv. imp. Avec 1 frontispice libre. Les autres figures ont été arrachées. Par Honoré-Gabriel Riquetti, comte de Mirabeau. Manquent à cet exemp. les pages 77 à 81.
Voir 2 autres éditions à 395-396 et 397.
Condamné : 1o Par arrêt de la Cour d’assises de la Vienne, en date du 12 décembre 1838, inséré au Moniteur du 9 juin suivant (Affaire contre Douzot et les frères Porterie) ;
2o Par arrêt de la Cour d’assises de la Seine, en date du 9 août 1842 inséré au Moniteur du 15 décembre 1843 (Affaire contre Régnier-Becker).
La 1re édition a paru à Neufchâtel chez Louis Fauche : Ma conversion à Stamboul de l’imprimerie des Odaliques, 1783, in-12 de 191 pages. On avait émis des doutes sur la validité de l’attribution de cet ouvrage au grand tribun. Ces doutes sont sans fondement. En effet, dans trois lettres à Sophie, celles du 21 février, du 5 et du 26 mars 1780, Mirabeau parle de Ma conversion, citant le titre, donnant le plan, reproduisant des passages, notant les progrès de son ouvrage.
2 tomes en 1 volume in-18 de 139 et 142 pages, avec 7 lithos libres. Le frontispice du tome II a été arraché. Demi-reliure toile chagrinée ; plats papier gaufré ; ébarbé. (Les Bibliographies annoncent 12 lithos, pour cette réimpression, faite en 1830).
Sans la Lettre à Satan.
Voir 394, avec notre notice, et 397.
1 volume in-18, de iii 254 p. sur papier de Hollande cartonné, sans couverture (Bruxelles, Poulet-Malassis), avec 1 frontispice et 4 figures libres gravées sur acier (extraites de la Vie Privée… (voir 795), moins la dernière).
Voir 394, avec notre notice, et 395-396.
1 volume pet. in-12 de 2 ff. n. chif. (titre et table) et 120 p., demi-reliure, chagrin rouge, plats marbrés, dos orné, tranches, jaunes, avec 1 frontispice non libre.
« Réimpression textuelle du Recueil de Pajon : Contes nouveaux et nouvelles nouvelles, Anvers, 1753 » (Quérard).
L’attribution à Mirabeau est une supercherie de l’Éditeur.
Retirez-vous, Censeurs atrabilaires ;
Fuyez, Dévots, Hypocrites ou Fous ;
Prudes, Guenons, et vous, vieilles Mégères :
Nos doux transports ne sont pas faits pour vous.
2 tomes en 1 volume in-12 de (vj) — 104 et 127 p., demi-reliure, velin vert, plats marbrés.
Voir 142, avec notre notice. Voir aussi à 134 et 148, deux exemplaires d’une traduction anglaise.