Contes chinois, précédés d’une Esquisse pittoresque de la Chine
Louis Janet éditeur, .
ne histoire de la Chine est tout à fait de circonstance.
Au moment où tous les regards sont
tournés vers l’Orient, au moment où l’Europe
commence à percer les mystères d’un peuple resté inconnu et
isolé pendant plusieurs mille ans, qui ne voudrait connaître
les annales des Chinois, s’initier à leurs mœurs et à leurs
coutumes ? Il n’existe malheureusement pas d’ouvrage sur ce
sujet qui puisse être mis entre les mains de la jeunesse. Les
récits de certains voyageurs et des missionnaires européens,
les dissertations et les mémoires d’Abel Rémusat et de ses dignes
émules, sont sans doute d’excellents travaux, mais ils
excitent peu la curiosité de l’enfant. Il fallait donc écrire une
histoire du Céleste Empire aussi complète que possible et cependant
attrayante.
L’auteur des CONTES CHINOIS a entrepris cette tâche difficile.
Son livre est divisé en deux parties. La première renferme la description géographique de la Chine, l’histoire de ce pays depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours, un tableau du gouvernement, de la religion, du commerce, des arts, etc., etc. Cette partie, nécessairement sérieuse, a été rédigée de manière à ne point fatiguer l’attention des jeunes lecteurs ; les anecdotes et les traits de mœurs y tiennent une grande place. Il en est de même pour les CONTES, qui forment la seconde partie de l’ouvrage, et dont la plupart ont une donnée historique. En un mot, l’auteur n’a jamais oublié qu’il faisait une histoire pittoresque de la Chine à l’usage de la jeunesse, et il a tâché de diminuer par la forme l’aridité du fond ; c’est ce que notre vieux Montaigne appelle — emmieller la viande salubre à l’enfant. —