Page:Schopenhauer - Le Monde comme volonté et comme représentation, Burdeau, tome 2, 1913.djvu/326

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


DU
TOME DEUXIÈME

APPENDICE : CRITIQUE DE LA PHILOSOPHIE KANTIENNE.
Objet de cet appendice : justifier l’auteur dans ses divergences à l’égard de Kant. 
 3
Grandeur de Kant : 1° Il a démontré la distinction entre le phénomène et la chose en soi : il complète par là les Hindous et Platon, et ruine le dogmatisme ; 2° Il pressent l’identité de la chose en soi avec la volonté, et rénove ainsi la morale ; 3° Il détruit la philosophie scolastique, c’est-à-dire soumise à la théologie. 
 6
Critiques : état de trouble et de stérilité où Kant a laissé la philosophie. 
 14
Kant veut que la métaphysique prenne son point d’appui hors de toute expérience ; elle doit s’appuyer au contraire sur la totalité de l’expérience. 
 15
Obscurité du style de Kant ; abus de symétrie dans la structure de sa doctrine. 
 18
Imperfection de certaines définitions de Kant (raison, entendement, etc.). 
 21
Contradiction entre la première édition de la Critique de la Raison Pure et les suivantes. Erreur de remonter à la chose en soi par le principe de causalité. 
 24
Vérité profonde de l’Esthétique transcendantale. Vices de l’Analytique transcendantale. Confusion établie par Kant entre la connaissance intuitive et la connaissance abstraite ; ses contradictions relativement au rôle des catégories. Ce qu’il appelle « l’objet de la représentation ». Kant a trop cédé au besoin de symétrie : il a conçu les douze concepts purs de l’Analytique transcendantale sur le modèle des deux formes pures de l’Esthétique. — La seule fonction véritable de l’entendement est la causalité. 
 28
L’unité synthétique de l’aperception : ambiguïté de cette théorie de Kant. 
 44
Kant obéit à cette idée, qu’il entrevoit confusément : que la connaissance abstraite contient en germe toute connaissance intuitive. — Critique du tableau des douze catégories : — 1. La Quantité : que les trois catégories de la quantité émanent de la raison, non de l’entendement. — 2. La Qualité : l’affirmation et la négation dérivent également de la seule raison ; il n’y a pas de jugements indéfinis. — 3. La Relation : a le jugement hypothétique : il est l’expression abstraite du principe de raison. b le jugement catégorique : il n’est que la forme générale de tout jugement. c le jugement disjonctif : caractère fictif du concept d’action réciproque. — 4. La Modalité : les trois catégories du réel, du possible et du nécessaire ne sont pas des formes originales de l’entendement ; elles se déduisent du principe de raison. — Conclusion : ce qu’il y a d’artificiel dans le système des douze catégories. 
 45
  1. Cette table des matières, pour la partie intitulée Appendice, n’est pas de Schopenhauer : elle a été ajoutée par le traducteur.