Page:Rabelais marty-laveaux 04.djvu/345

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
ve iivre, t. iii, p. 124-130
337

L. 15 : Mangeans. Ms. : Nauigeuns.

L. 17 : Iurans. Ms. : Iouans.

L. 20 : L’hermite pres ſainct Chriſtofle. Melin de Sainct-Gelays a écrit (t. II, p. 160), pour vne image de Sainct Chriſtofle en des Heures d’vne dame, un douzain commençant ainsi :

Vn poure Hermite, en riuage eſcarté,
Monſtroit de nuict ſa lumiere & clarté
Au ſainct Geant qui paſſoit la riuiere
Portant l’Auteur de clarté & lumiere.

Page 125, l. 5 : Ou Ariſtarchus de Sole. C’est Aristomachus et non Aristarchus. Voyez Pline, XI, 9.

Page 126, l. 10 : En peu d’heure. Voy. ci-dessus, p. 329, note sur la l. dernière de la p. 77.*

* En peu d’heure. Ainsi dans les éditions anciennes et dans le manuscrit, c’est-à-dire en une petite portion d’une heure ; dans les éditions modernes : en peu d’heures, en un petit nombre d’heures, ce qui est un gros contre-sens. On a de même substitué souvent mal à propos heures à heure dans ce vers de La Fontaine (Contes, Nicaise) :

Vous ſeriez en peu d’heure femme.

L. 15 : Hymantopodes. — Ms. : 'Himantopodes. — 1564 ; Hymatopode.

L. 28 : Fueille de menthe. L’auteur choisit cette plante parce qu’ils mentent. Voyez ci-après la fin de la note sur la l. 14 de la p. 240.*

* Le ſoucil, & l’ancholie… auecques abondance de poires d’angoiſſe. « Allusion aux ſoucis, à la melancholie et aux angoiſſes de la vie. » (Le Duchat.) Les jeux de mots de ce genre sont un des lieux communs des prophéties comiques de ce temps :

Soufflez, penſiez regneront à oultrance,
Mais la mente le bruit hara en tout faict.
Force noiſes, dont maint ſera deffaict,
Croiſtront par gens de mauluais entretien.

(La grand & vraye Prenoſtication. — Anc. poés. t. VI, p. 41)

De mente, penſees, ſoucy,
Aura entre autres violettes,
Et largement verres auſſy
De grans & petites noyſettes.

(La grant & vraye Prenoſtication. — Anc. poés. t. VIII, p. 340)

On voit que penſiéz, penſées, est de même que ſouſſiez, ſoucy, employé dans un double sens, et que les noyſettes font allusion aux noiſes ; quant à la mente, c’est un jeu de mots entre menthe et menterie, mensonge.

L. 33 : Apprenaient eſtre teſmoins. H. Estienne raconte l’histoire d’un homme « qui eſtant interrogué de quel meſtier il eſtoit, reſpondit qu’il eſtoit du meſtier de teſmoins. » (Apologie pour Hérodote, c. XVII) — V. ci-dessus, p. 254, note sur la l. dernière de la p. 173.*

* Va… iurer vne petite demie heure pour moy. Henri Estienne, dans son Apologie pour Hérodote (c. XIV, t. I, p. 168), raconte l’histoire suivante d’un joueur : « Ce vilain eſtant laſſé de maugréer, renier, deſpiter Dieu & le blaſphemer en toutes ſortes, commanda à ſon valet de luy aider. » D’ordinaire, dans nos comiques, quand on prie quelqu’un de jurer pour soi, cela s’applique plutôt au serment à taire devant un tribunal qu’à des jurons : « Ie prieray mon voiſin deiurer pour moy, ainſi que fit le ſire Guillaume, qui, preſſé du iuge de iurer, luy dit ainſi : « Monſieur, ie ne fais point iurer, parce que ie n’ay pas étudié, ny eſté à la guerre, & ne ſuis docteur, ny gendarme, ny gentilhomme ; mais i’ay vn frere qui iurera pour moy. » (Moyen de parvenir, p. 2)

Un grand homme ſec, là qui me ſert de témoin,
Et qui jure pour moy lors que j’en ay beſoin.

Page 128, l. 1 : Le pais de Lanternois. Voyez ce que Lucien dit de Lychnopolis (la ville des lampes) dans son Histoire véridique, liv. I, et les Navigations de Panurge.

Page 130, l. 1 : Leur chapitre. Ainsi dans le ms. — 1564 : Leurs chapitre.

L. 5 : Langage Lanternois. Voyez ci-dessus, p. 263, note sur la l. 32 de la p. 219.*

* Bon Lanternoys. Voyez ci-dessus, p. 190, note sur la l. 29 de la p. 261.*
* Langaige lanternoys. Cette expression s’emploie souvent pour désigner un langage inintelligible : « Mais le paillard reſpondit en langage de Lanternois, & où l’on n’entendoit que le haut alleman. » (Noël du Fail, t. II, p. 58.) Dans le tiers livre (t. II, p. 219, 220) Panurge explique le « bon Lanternoys… le courtiſan languaige Lanternoys » à Pantagruel et à Épistémon.

L. 13 : De Touchie. Ms. : Par art de tauchye & augeminée à…

L. 14 : Paſſementé. Ms. : Paſſementée.

L. 22 : Trois mile dragmes. Lucien raconte dans son traité Contre les ignorants, que, bien qu’elle ne fût que