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IpO COMMENTAIRE.

est le saint par lequel juraient les Ecossais ; mais cela n’éclaircit pas beaucoup cette locution, au sujet de laquelle les commentateurs de Rabelais ont proposé bien des interprétations diverses. La plus vraisem- blable est celle de Burgaud des Marets : « Abandonnez l’Ecosse »(f… vous hors d’Ecosse) si je n’ai failli com- prendre.

L. 22 : Prug… ftiampendrds. C’est encore un langage imaginaire, au milieu duquel on trouve les noms de quelques localités du Chinonais, auxquelles l’édition de Juste, 1534, ajoute i’^« i//t^ qu’elle substitue à Bcuille.

L. 27 : Purle^ vous chrljlian, mon amy^ ou lungaige patelinoys ? Parler chrétien, c’est parler un langage usité parmi les chrétiens, et par conséquent intelli- gible, non un idiome barbare employé par des ido- lâtres ; parler patelinois, c’est parler d’une façon in- compréhensible, comme Pathelin dans son prétendu délire. Le drapier qui, dans la farce, est aussi surpris qu’Epistémon l’est ici, s’écrie (act. il, s. 5, p. 60) :

Par le corps bien ! il barbelottc Ses mots, tant qu’on n’y entend rien. Il ne parle pas chrellien, Ne nul langaige qui apere.

L. 29 : Langaige lanternoys. Cette expression s’em- ploie souvent pour désigner un langage inintelligible : <( Mais le paillard refpondit en langage de Lanternois, &OÙ l’on n’entendoit que le haut alleman. » (Noël du Fail, t. II, p. 58.) Dans le tiers livre (t. Il, p. 219, 220) Panurgc explique le « bon Lanternoys… le^ courtifan languaige Lanternoys » à Pantagruel et à Epistémon.

L. 30 : Herre… yinch. Discours hollandais : « Sei- gneur, je ne parle point une langue qui ne soit pas chrétienne : il me paraît toutefois que, sans que je vous dise un seul mot, mes haillons vous décèlent assez ce que je souhaite. Soyez assez charitable pour me donner de quoi me restaurer. »