le 10 août 1512, à la hauteur du cap Saint-Mathieu, par douze vaisseaux anglais ; son vaisseau devint la proie des flammes ; mais il aima mieux périr que de se rendre. Germain de Brie, ami de Rabelais, composa, à ce sujet, la pièce suivante :
Magnanimi manes Heruei nomenque verendum
Hic lapis obſeruat : non tamen oſſa tegit.
Auſus enim Anglorum numeroſæ occurrere claſſi
Quæ patrium infeſtans iam prope littus erat,
Chordigera inuedus regali puppe, Britannis
Marte prius ſæuo comminus edomitis,
Arſit Chordigeræ in flamma, extremoque cadentem
Seruauit moriens excidio patriam.
Priſca duos ætas Decios miratur : at vnum
Quem conferre queat, noſtra duobus habet.
L’Anglais Thomas Morus, cherchant à diminuer la gloire d’Hervé, répondit à Germain de Brie par cette épigramme :
Heruea cum Deciis vnum conferre duobus
Ætas, te, Brixi, iudice, noſtra poteſt.
Sed tamen hoc distant, illi quod ſponte peribant,
Hic periit quoniam non potuit fugere.
L. 27 : Nous periſſons. « Domine, salva nos, perimus. » (S. Matthieu, VIII, 25.)
Page 348, l. 9 : Tirouoir. Voyez, ci-dessus, p. 77, note sur la l. 15 de la p. 21.*
L. 10 : Beatus… abiit. « Heureux l’homme qui n’est point parti. » (Ps. I)
L. 13 : Horrida tempeſtas montem turbauit acutum. « Une horrible tempête a troublé Montaigu. » C’est une parodie de ce vers d’Horace. (Épodes, XIII)
Horrida tempestas cœlum contraxit