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GARGANTUA, T. I, P. 21-22. 77

le commencement du chapitre XIV de Pantagruel^ le chapitre XII des Propos rujliques de Noël du Fail intitulé De Perrot Claquedent^ et, surtout, les chan- sons à boire de Jean Le Houx, longtemps confon- dues avec les vaux de vire d’Olivier Basselin, dans lesquelles l’auteur fait de fréquentes allusions à ce chapitre de Rabelais. M.Armand Gasté a, le premier, signalé ce fait, d’abord dans une thèse soutenue devant la Faculté des lettres de Paris, ensuite dans une excel- lente édition des Vaux de vire de Jean Ix Houx çubliéQ en 1875, à la librairie Lemerre.

L. 10 : Produlj moy du clairet. Emploi facétieux d’un terme de procédure, comme dans le passage sui- vant : « Beuuons hau. le diz du meilleur, & plus ftomachal. Entendez vous, hault, majour dome.> Pro- duirez, exiiibez. » (t. Il, p. 344)

L. 15 : le ne boy que à mes heures… que en mon bre- uiaire. Allusion aux flacons en forme d’heures ou de bréviaires, auxquels Rabelais donne ailleurs le nom de « tyrouer » ou « tirouoir. » (Voyez t. i, p. 153 ; t. II, p. 344, 348 ; t. m, p. 171, 172)

L. 17 : Qiii f eut premier foif ou beuuerye ? Le modèle de ces questions d’origine est dans le xvi* chapitre du liv. VII de Macrobe, où l’on examine qui fut le pre- mier de l’œuf ou de la poule, ovumne prius fuerit aut gallina. Le même problème est discuté par Plutarque dans ses Propos de table (liv. II, question 3).

L. 19 : Priuatio prefupponit habitum. « La privation présuppose l’habitude. » Axiome scolastique.

L. 20 : Fœcundi calices quem non fecere difertum ? ((Quel est celui que les coupes inspiratrices n’ont pas rendu éloquent.^ » (Horace, liv. I, ép. 5, v. 19)

L. 21 : Nous aultres innocens ne beuuons que trop fans foif. Allusion aux innocents qu’on soumettait à l’é- preuve de l’eau.

Page 22, 1. 2 : Entonnons. Equivoque entre : Commencer à chanter et mettre en tonne.

L, 4 : Mouille^ vous pour feicher ^ ou vous feiche^ pour