Page:Coignet - Les Cahiers du capitaine Coignet, 1883.djvu/33

Cette page a été validée par deux contributeurs.
xxxiii
AVANT-PROPOS.

représenté dans sa vie de combat, dans son étroite intimité avec les soldats qui l’aidèrent à se faire un nom.

Des plus grandes opérations, nous le voyons descendre aux plus minces ; il se dérangera pour aller prendre cent nageurs à la caserne de Courbevoie et leur faire traverser la Seine au pont de Neuilly225, il confère avec les pointeurs163, 356 ; il s’assure de tous les détails d’instruction militaire280, faisant manœuvrer devant lui un simple peloton de vélites290, reprenant au besoin le sous-officier qui récite mal sa théorie280, annonçant lui-même un exercice à feu290, recrutant à la volée un bel homme pour tambour-major470, arrivant dans les chambres d’une caserne à l’heure où les soldats sont couchés, et examinant leur literie142.

Passer une revue est un devoir qu’il ne néglige jamais. Je ne parle pas seulement des grandes revues qu’il maintient par tous les temps, faisant imperturbablement manœuvrer des soldats qui ne se plaignent pas de voir l’eau remplir leurs canons de fusil en remarquant « l’eau qui ruisselle le long de ses cuisses et les ailes détrempées de son chapeau qui retombent