L’Enfer de la Bibliothèque nationale/7
1 volume pet, in-16 s. d. de 10 cahiers de 8 ff. n. ch. signés A-K., avec gravures sur bois dans le texte grossièrement gravées et représentant les diverses parties du corps. Reliure du xviiie siècle, veau fauve, triple filet, dos orné.
Cet exemplaire est incomplet, il est de plus d’une lecture rendue singulièrement difficile par l’imbécillité de l’ouvrier imprimeur qui l’a composé sur un exemplaire de l’édition de Charles Langelier, 1550. Sensuivent les Blasons anatomiques du corps féminin ensemble les contreblasons de nouveau composez et additionnez, avec les figures, le tout mis par ordre. Composez par plusieurs poètes contemporains, avec la table desditz Blasons et contreblasons. Imprimez en ceste année. Pour Charles L’Angelier, 1550. (Il y a une édition de 1553, Ch. Langelier, in-16, avec grav.).
Or, dans cette édition de 1550 (de 88 ff. dont les 2 dernières n. chif. contiennent la table), l’ouvrier metteur en page a transposé plusieurs pages par faute d’imposition dans le milieu du volume, mais avec un peu d’attention on peut remédier à cet inconvénient. Qu’a fait l’ouvrier de Bonfons ? Il a suivi imperturbablement et servilement le texte mal imposé, mais comme il n’a pas composé page pour page d’après Langelier, les interruptions de sens, qui dans son modèle tombaient toujours en bas de page, se trouvent ici, tantôt au milieu, tantôt au début ou à la fin d’une page ; c’est infernal.
Voici le fil conducteur de ce labyrinthe.
Lisez tout d’une traite depuis la page 1 jusqu’à la page 68 (où il manque dans le Blason du cul 22 vers qu’on trouvera si l’on est curieux de les lire dans l’édition de Marot donnée par Lenglet, en 1731, à la page 578).
Page 69, laissez les 6 derniers vers et transportez-vous à la page 84 où commence le Blason du pied. Suivez la lecture jusqu’au 3, vers de la page 86, puis revenez à la page 69 et continuez jusqu’au bas de la page 71 où l’avant dernier vers vous conduit au 10e vers de la page 88 ; lisez jusqu’au bas de la page 89 où finit le premier blason du pied.
Page 90, deuxième Blason du pied, par Sagon. Lisez d’abord les 7 premiers vers de cette page puis vous retournerez à la page 74 et continuerez jusqu’à la page 75 où finit ce blason.
Pages 75 et 76, après les 7 premiers vers du Blason de l’Esprit transportez-vous au bas de la page 92, après le vers antépénultième, et lisez jusqu’au 3e vers de la page 95, puis revenez au 5, vers de la page 78. Lisez de suite jusqu’au 10e vers de la page 80 et transportez-vous au 9e de la page 97 après lequel vous trouverez les vers qui terminent le blason de l’Esprit.
Page 97, commence le Blason de l’honneur que vous lirez de suite jusqu’au 8e vers de la page 99 d’où vous reviendrez au 8e vers de la page 82 ; continuez jusqu’à la fin du blason, p. 83.
Page 83 est la description de Grâce, qui finit en bas de page, n’étant qu’un dizain.
Passez ensuite à la page 76 où est le Blason du Pet, lisez jusqu’au 4e vers de la page 78 et continuez par le 4e vers de la page 95 jusqu’à la fin du Blason, p. 96.
Lisez le Blason de la cuisse, p. 96, jusqu’au 8e vers de la page 97 et retournez au 11e vers de la page 80, lisez jusqu’à la page 82 dont le 7e vers est le dernier de ce blason.
Allez maintenant à la page 86 où est la Réponse du Blasonneur du cul et lisez jusqu’au 9e vers de la page 88, d’où vous irez au dernier vers de la page 71 pour continuer jusqu’au 2e vers de la p. 74. De là courez à la page 90, 8e vers, et suivez jusqu’à l’antépénultième vers de la page 92, pour retourner enfin à la page 76 où vous lisez (à partir du 5e vers jusqu’au Blason du Pet) les 12 derniers vers de la Réponse du blasonneur.
Pour finir reprenez votre lecture à la page 99 et continuez jusqu’au bout.
Ce petit volume est une rareté bibliographique quelle qu’en soit l’édition et mérite, à cet égard, une description aussi minutieuse et détaillée que possible.
Cet exemplaire est incomplet puisque l’édition de Langelier contient de plus les pièces suivantes, savoir :
Le Blason du bras, par Iomet Garey, d’Apt.
Épître aux lecteurs en laquelle est contenue le débat du corps et de l’âme.
Épître de François de Sagon à Charles de la Hueterie.
Dizain de la Hueterie.
Dizain sur la métamorphose du laurier à dame Jeanne, suivi d’un autre dizain.
Huictain et septain sur le cinquiesme degré amoureux appelé don d’amoureuse mercy.
La Table et répertoire des Blasons anatomiques du corps féminin (4. pp. n. chif.) ; au bas de la dernière on lit cette souscription :
L’Ex. de l’Enfer contient, relié avant le titre, une quadruple feuille manuscrite, repliée, intitulée : Avis sur la marche à suivre dans la lecture de ce volume, puis, à la fin, une page manuscrite de vers à intercaler après le 18e vers de la page 68, et 4 pages de notice bibliographique également manuscrites (14.572 de La Vallière).
M. P.-L. Jacob (Paul Lacroix), dans ses Recherches Bibliographiques sur des livres rares et précieux (Paris, 1880), consacre un chapitre à une Notice sur les Blasons anatomiques du corps féminin.
Nous en extrayons le passage suivant :
« Quant à la dernière édition, le Manuel du Libraire en donne aussi le titre, sans y joindre aucun prix de vente : Blasons et Contre-blasons du corps masculin et féminin, composés par plusieurs poètes, avec les figures jointes au plus près du naturel. Paris, veuve Jean Bonfons, s. d. in-16, figures en bois. « Non seulement cette édition est très fautive, dit l’illustre bibliographe qui en parle certainement de visu, mais encore les pages ont été mal imposées, en sorte qu’une pièce est coupée par une autre ; malgré cela, sa grande rareté lui donne de la valeur. Cette édition est évidemment plus complète que les précédentes. »
C’est de notre édition qu’il s’agit.
On sait que c’est Clément Marot qui inventa ce genre de poésie. Son « Blason du Beau Tetin », accueilli avec enthousiasme par toutes les « Dames et Damoiselles de la Cour » suscita, vite de nombreuses imitations. De la louange, le genre tourna, à la satire. Maître Clément lui-même écrivit le Contre-Blason du Tétin.
La plupart des pièces sont accompagnées, en-dessous du titre, de figures sur bois. Il y a 32 figures. Toutefois, celles qui accompagnent les Contre-Blasons, à une ou deux exceptions près, ont déjà servi à illustrer les Blasons. Deux gravures, celles du Blason du Tétin et celle du Contre-Blason du pied sont la tête en bas.
Les premiers Blasons parurent chez François Juste, à Lyon, sous ce titre : Fleurs de poésie françoise, publiés à la suite d’une traduction de l’Hecatomphile de Léon Battista Alberti (s. l. 1536, pet. in-8o, fig.)
Voici le sommaire de notre recueil :
1. — Blason des Cheveux : Vauzelles,
2. — Blason du front : Sceve.
3. — Blason du sourcil : Sceve.
4. — Blason de l’œil : La Maison Neuve.
5. — Blason de la larme : Sceve.
6. — Blason de l’oreille : Albert le Grand.
7. — Blason du nez : J. N. Darles.
8. — Blason de la joue : E. de Beau-Lieu.
9. — Blason de la bouche : Brodeau (Victor) (note ms.).
10. — Blason de la langue : E. de Beau-Lieu.
11. — Blason de la dent : L’Esclave Fortuné.
12. — Blason du nez : E. de Beau-Lieu.
13. — Blason de la dent : E. de Beau Lieu.
14. — Blason du souspir : Sceve.
15. — Blason de la Gorge : Sceve.
16. — Blason du Tetin : Clément Marot.
17. — Blason du cœur : Albert le Grand.
18. — Blason de la main : Chaput.
19. — Blason du ventre : (Anonyme).
20. — Blason du con : (Anonyme).
21. — Blason du con de la pucelle : (Anonyme).
22. — Blason du con : Bochetel.
23. — Blason du cul : (Anonyme).
24. — Blason du cul : E. de Beaulieu.
25. — Blason du pied : (Anonyme).
26. — Blason du pied : Sagar.
27. — Blason de l’esprit : Charles.
28. — Blason du pet : E. de Beaulieu,
29. — Description de grace : (Anonyme).
30. — La Responce du Blasonneur du cul, à celuy qui a fait le blason des blasonneurs des membres femenins : (Anonyme).
31. — Blason de la cuisse ; Le Lieur.
32. — Blason de l’Honneur : (Anonyme).
33. — Blason du genouil ; Charles.
34. — Blason de la Grâce : (Anonyme).
35. — Blason de la Voix : E. de Beaulieu.
36. — Blason du corps : (Anonyme).
37. — L’Excuse du corps pudique : (Anonyme),
38. — Blason de la mort : Vauzelles.
39. — Contre-Blasons de la Beauté des membres du corps humain. Envoyé à Françoys de Sagon, secrétaire, avec l’esprit responsive d’iceluy. Faict par Charles de la Hueterie.
40. — Epistre de Charles de la Hueterie à Françoys Sagon, secrétaire de Monsieur de Sainct Eburoul.
41. — Contre-Blason du corps : (Anonyme).
42. — Contre-Blason des yeux : (Anonyme).
43. — Contre-Blason du cerveau : (Anonyme).
44. — Contre-Blason de l’oreille : (Anonyme).
45. — Contre-Blason de la bouche : (Anonyme).
46. — Contre-Blason de la langue : (Anonyme).
47. — La joue, le front et les cheveux : (Anonyme),
48. — Contre-Blason du Tetin : Clément Marot.
49. — Contre-Blason du cueur : (Anonyme).
50. — Contre-Blason de la main : (Anonyme),
51. — Contre-Blason du ventre : (Anonyme).
52. — Contre-Blason du cul : (Anonyme).
53. — Contre-Blason du con : (Anonyme).
54. — Contre-Blason de la cuisse : (Anonyme).
55. — Contre-Blason du genoil : (Anonyme).
56. — Contre-Blason de la jambe : (Anonyme).
57. — Contre-Blason du pied : (Anonyme).
58. — Contre-Blason du corps : (Anonyme).
59. — Continuation du corps humain : (Anonyme).
Après le mot Fin, il y a encore 1 page 1 /2 sur le dernier sujet. Les 2 dernières pages, sont, en partie, reconstituées à la main.
Les pièces que nous avons fait suivre du mot « anonyme » sont celles qui ne portent pas de nom d’auteur après le titre ; mais il est probable que les Contre-Blasons, si l’on s’en réfère au titre général qui les précède, sont (à l’exception de celui du Tetin), de Charles de la Hueterie.
Voir 601.
1 volume petit in-12 de 156 pages (Bruxelles, 1866, Mertens pour J. Gay). Réimpression à 104 exemplaires, avec une notice de Paul Lacroix.
Voir 600, notre article sur les Recueils de Blason.
1 volume pet. in-12 de 108 pages. Avec 2 gravures libres à l’eau-forte, accompagnées chacune d’une « Explication ».
Sommaire :
1. — 1re Estampe.
2. — Explication de la Première Estampe.
3. — Faux-Titre.
4. — Titre.
5. — Très Humble Supplique des Cardinaux et Prélats François, rédigée et envoyée au Saint-Père, par les Cardinaux Loménie de Brienne et de la Rochefoucault, au nom de tout le Clergé de France.
6. — Réponse et Bref du Souverain Pontife, successeur de Saint-Pierre (Texte latin et traduction française en regard).
7. — Avertissement nécessaire.
8. — Mandat du Doyen de l’Eglise Métropolitaine de Paris, à tous les Curés, Vicaires, Prêtres, Abbés, Ecclésiastiques, et aux Communautés des Religieux du Diocèse.
9. — Personnages du Bordel Apostolique.
10. — Premier Dialogue (Entre le Cardinal de la Rochefoucault et le Cardinal de Loménie).
11. — Dialogue second (Entre le Cardinal de Rohan et le Cardinal de Montmorency).
12. — 3e Dialogue (Entre Juigné, Archevêque de Paris et Dillon, Archevêque de Narbonne).
13. — 4e Dialogue (Entre un grand Carme et un Cordelier).
14. — 5e Dialogue (Entre l’Evêque de Beauvais et l’Evêque d’Autun).
15. — 6e Dialogue (Entre l’Archevêque d’Aix et l’Archevêque de Bordeaux).
16. — Discours Apostolique du Souverain Pontife au Clergé de France.
17. — Discours du Cardinal de Bernis au Saint-Père et à l’Assemblée Apostolique des Bougres de France.
18. — 2e Estampe, et Explication.
19. — Dîner Pontifical et Apostolique. Entretien général (avec l’intervention — inévitable ! — de l’abbé Maury).
20. — Grand Vaudeville en couplets variés.
Pamphlet obscène contre les personnages nommés ci-dessus, divers autres ecclésiastiques et Mademoiselle de Condé, abbesse de Remiremont.
Lancea carnalis vulnera nulla facit.
Ovid.
La flèche de l’Amour ne fait point de blessures.
1 volume petit in-8 de 60 pages et 1 f. Les gravures manquent.
Réimprimé l’année suivante sous le titre : Bordel Patriotique (voir 604). (Les gravures existent dans ce dernier exemplaire).
Voici le sommaire de ce pamphlet. Nous donnons en entier l’explication du frontispice.
1. — Invocation de la Reine et de Mademoiselle Théroigne, à la statue de Priape, au moment qu’elles ornent de guirlandes le membre vigoureux de ce dieu, le 1er des fouteurs des Syrennes du Ciel et de la Terre (Hymne à Priape, en vers).
2. — Explication du Frontispice :
« Il représente la statue de Priape, sur un piédestal, la Reine, à gauche, tenant, d’une main, une guirlande de fleurs, dont elle l’entoure, et de l’autre chatouillant le père du genre humain, qui fait tant de plaisir aux femmes. La Reine se pâme de plaisir, en pressant ce membre charmant contre son sein. Mlle Théroigne est à droite de la statue, tenant de la main droite le bout de la guirlande et de la gauche les deux couillons, en chantant une hymne à la gloire du Dieu de la Foutrie. Elle paraît moins passionnée que la Reine, parce que le patriotisme et la philosophie tempèrent un peu ses sens, quoiqu’elle soit aussi voluptueuse dans l’action. »
3. — Epitre Dédicatoire à Mlle Théroigne (en prose), signée Couillardin.
4. — Prospectus du Bordel National établi par Mlle Théroigne (en prose).
5. — Explication de la seconde estampe.
6. — Bordel National (pièce dialoguée).
7. — Vaudeville. Air : Chantez, dansez, amusez-vous.
8. — Conditions et qualités pour être admis au Bordel National, tenu au Cirque du Palais-Royal (en prose).
Lancea carnali vulnera nulla facit.
Ovid.
La flèche de l’Amour ne fait point de blessures.
1 volume in-18 de 78 pages dont les 11 premières non chiffrées. Rel. moderne, maroquin rouge janséniste, larges dent, intér., tranches dorées, signée : L. Fixon, rel. Avec 2 figures libres au simili lavis (genre roué vertueux) sur papier azuré, les mêmes qui manquent au Bordel National (voir 603) dont ce volume n’est qu’une réimpression. Exemplaire lavé et encollé.
1 brochure iii-8 de 16 pages.
Ce pamphlet paraît avoir été écrit à l’occasion de l’affaire du collier ; le libelle se termine par un entretien secret entre la reine et le cardinal de Rohan. Malgré les recherches très exactes qui furent faites de cet écrit, quelques exemplaires ont pu échapper à la suppression. Il en est passé quelques-uns dans nos ventes modernes et la destruction en a été de nouveau ordonnée, le 12 mai 1865, par le Tribunal correc. de la Seine (Affaire P.-Malassis et consorts).
Un autre exemplaire à 606.
Double du 605.
« Sans la santé, l’homme n’est rien sur la terre. »Du Tillier.
1 volume in-8 de 24 pages. Avec 1 frontispice libre.
Curieux projet de réglementation de la prostitution.
Voir à 144 notre note sur la manie de législation à l’époque de la première révolution.
1 volume in-18, avec 4 figures libres (Avignon).
Ce n’est autre chose que la réimpression des Pantins des Boulevards, confessions paillardes des tribades et catins des tréteaux du boulevard, recueillies par le compère Mathieu, etc., etc., 1791, in-12 avec 5 gravures.
Réimprimé à Bruxelles en 1869, sous le premier titre, et sous la première date, en 2 volumes in-12 avec des figures qui sont en partie celles des Costumes théâtrales (voir 624).
Cette dernière réimpression a été condamnée à la destruction par jugement du Tribunal correctionnel de la Seine, du 12 mai 1865 (Affaire contre Poulet-Malassis et consorts).
Voir : Suite des Pantins du Boulevard… (774).
2 volumes très pet. in-4o de 2 ff. n. ch. et (50) 100 p., brochés, papier chine rose. Exemplaire en très bon état contenant en face de chaque épigramme une gravure. En tout 101 planches y compris le frontispice. Mal dessiné, mais curieux pour les modes du temps.
Voir : Légende Joyeuse, 690, 691, 692.
2 parties en 1 volume in-8 de 108 pages. Avec 1 frontispice et 2 figures libres, sans aucun rapport avec l’ouvrage ; puis deux compositions gravées représentant le Cadran : une aiguille et un cadran de 24 heures, portant chacune un nom : Les tilillalions, le priapisme, le manuelisme, etc.
Pamphlet contre la Reine et Cagliostro.
Ne pas confondre avec L’Enfant du Bordel ou les Aventures de Chérubin (voir 22).
Le Cannevas de la Pâris.
Replacé aux Y2 de la Réserve.
2 tomes en 1 volume in-18 de xxiv-136 et 116 pages. Sans figures.
Voir 615, 616, 617-618, 2 exemplaires illustrés.
La veuve Perronneau, libraire, et Rioust, auteur reconnu de ce livre, furent poursuivis à raison de la publication dudit écrit, « contenant, notamment aux pages 34, 38, 39, 64, 207, 221, 229, 280, 291 et 304, des principes anarchiques et contraires aux maximes fondamentales de la monarchie et tendant à affaiblir, par des calomnies et des injures, le respect dû à la personne et à l’autorité du Roi. »
Par jugement du Tribunal correctionnel de la Seine, en date du 1er avril 1817, la veuve Perronneau a été mise hors de cause et Rioust a été condamné à 2 ans de prison, 10.000 francs d’amende, 5 années de surveillance de la haute police, avec caution de 10.000 francs et à la privation pendant 10 ans de ses droits de citoyen. Le même jugement ordonna que ces exemplaires saisis seraient lacérés et détruits par le greffier. Cette sentence a été pleinement confirmée sur appel, par arrêt de la Cour royale de Paris, en date du 30 du même mois (Moniteur du … mai 1817).
Cette condamnation vise une édition de Bruxelles, 1817. Après tout, c’est peut-être la Première qui était antidatée. En tout cas, l’auteur Rioust, vivait encore.
Avant le texte, le titre devient : Caroline, ou mes F…ries. Il n’est, dans cet ouvrage, aucunement question d’un Saint-Hilaire quelconque. Le principal partenaire de Caroline se nomme Saint-Far. Maintenant diverses bibliographies citent d’autres éditions intitulées : Caroline de Saint-Hilaire. Peut-être le titre de celle-ci est-il simplement affligé d’une coquille ?
La fin du 2e volume laisse prévoir une suite qui n’a jamais paru.
Double du 613-614.
Avec 6 figures libres.
2 tomes en 1 volume in-18. Avec 9 figures libres différentes de celles de l’exemplaire 615-616. Ces figures sont très mal exécutées. Il en manque une au tome II, ce qui aurait fait 10. (Edité vers 1820).
Voir à 613-614 (avec notre notice), et 615-616, 2 exemplaires d’une autre édition.
1 volume. Avec un frontispice. (Portrait des trois auteurs).
Un arrêt de la Cour royale de Paris, en date du 22 décembre 1822 (pas d’insertion au Moniteur), ordonne la destruction d’un ouvrage intitulé : Chansons de Piron, Collé et Gallet. Peut-être s’agit-il de celui-ci.
2 volumes petit in-12 de xii-252-270 p., tirés à 200 ex., imprimés à Bruxelles pour Gay. Dans la Liste des publications faites depuis le 1er janvier 1861 jusqu’à la fin de mai 1875, par Jules Gay, J. Gay et fils et par la Société des Bibliophiles cosmopolites, on lit, p. 20 : En juin 1866 : … Chansons joyeuses du XIX, siècle… (l’édition ayant été supprimée pour cause d’une imperfection qui s’y était glissée, il n’en est demeuré que deux exemplaires). Mais cette mention est certainement une supercherie, car on a signalé au moins 4 exemplaires de ce recueil, un à la Bib. Nat., un à la Mazarine, un exemp. qui se trouverait à Bordeaux et un autre exemp. à couv. de papier vergé, coté 12 fr., dans un catal. de libraire. Un bibliophile parisien possède enfin un cinquième exemplaire incomplet de cette même édition (1er volume seulement). Il fut réimprimé à la même date et avec des pièces supplémentaires, sous le titre de : Les gaudrioles du XIX, siècle (v. 661-662).
Ainsi que Mars, la nature a son champ.
(Anonyme).
1 volume in-12. Avec 1 frontispice et 3 gravures libres.
Sommaire :
L’Editeur aux deux sexes. — Préface. — Epitre. — L’Art de se reproduire, conte en vers. — Le Chapitre général des Cordeliers. — Le Débauché converti. — Le Voyageur sans façon (N. B. Cette pièce et les suivantes sont de l’auteur de l’Arétin François) (note du volume). (L’auteur de l’Arétin Français est Félix Nogaret). — Le Sculpteur justifié. — L’Impatience fondée. — La Précaution, air : Quel Mystère. — Mot de Mademoiselle Arnoud, de l’Opéra. — Sur un Nouvelliste qui étoit toujours aux Tuileries. — La Catin Patriote, ou le Con National. — Déclaration publiée au Palais-Royal. — L’Homme soigneux. — Epilogue. — La lecture abandonnée pour un rendez-vous. — Les regrets de la Jouissance, parodie. — La confession de l’abbé Paillard (démarquage d’une épigramme de J.-B. Rousseau). — Epitaphe de Manon. — Mot de Piron à des Dames qui riaient de son négligé, étant exposé à la pluie.
L’Art de se reproduire est attribué à Chevalier.
2 tomes en 1 volume in-12 de 214 et 168 p.
Correspondances de plusieurs « filles ». Pleines de renseignements sur la Lebrun, la Duverger, la Le Duc, la Brissault, les libertins, les actrices, etc.
Dans les lettres, il y a des contes en vers, des chansons et des épigrammes qui ne seraient pas indignes de figurer dans les meilleurs recueils du genre.
Que dire à cet essai sans plus de conséquence.
Qu’hélas ! bien fou serait, celui qui mal y pense.
1 volume in-18 de vi-108 pages. Avec 1 frontispice couvert et 4 figures libres (par Carrey). Les mêmes que celles des Bordels de Thalie (608) et des Pantins du Boulevard (774). Les autres figures manquent. Les pages 61 à 96 manquent, mais ce doit être une erreur de pagination, car le texte est complet. Costumes est évidemment une coquille pour coutumes.
Recueil de dix contes en vers et d’une chanson.
Un jugement du Trib. de Lille, du 6 mai 186S, inséré au Moniteur du 19 sept. suivant, a ordonné la destruction des Costumes théâtrales datées de 1793 (Affaire contre Duquesne).
1 volume petit in-8. Réimpression (Neufchâtel, Gay, 1872).
Pamphlet révolutionnaire.
L’original est extrêmement rare. On n’en connaît que 3 exemplaires, dont l’un est au British Museum.
1 volume in-8 de 128 pages avec 1 frontispice non libre et 6 charmantes gravures libres, bien dessinées, à mi-page. Chansons gravées au-dessous.
Sommaire :
1. — Le Député Cinique ou la dame le… foutue en rêve (histoire en prose).
2. — Le Moyen de se passer de femme (chanson).
3. — La Trompette du Jugement, ou le Moine Débandant (en prose).
4. — Après la Panse vient la Danse, ou la Philosophie de l’Huissier-Priseur Bussault, et de la demoiselle Longueil, musicienne du Concert spirituel (en prose).
5. — Chanson priapique.
6. — Le Gagne-petit retourné, ou la véritable manière de foutre en brouette (en prose).
7. — Les Meubles renversés, ou le Brevet de Cocu accordé au sieur M…, agent de change, rue de la Verrerie, par le sieur de la C…, ancien avocat au Parlement (en prose).
8. — Cantate spirituelle.
9. — La Tabatière de Vénus, ou l’Observation antiphysique du gentil T… (en prose).
10. — Fouterie de Village, ou Claudinette qui s’y prend par tous les bouts (en prose).
11. — Cantatille pastorale.
12. — La Double Douleur, ou La Nymphe de Diane et l’Amour. Allégorie Voluptueuse (en prose).
13. — Le Baromètre ou Les caprices amoureux du médecin G…, député de l’Assemblée nationale, et de la demoiselle M…, Catin bourgeoise de la rue des Fossés-Monsieur-le-Prince (en prose).
14. — Complainte plus que gaie.
15. — Belles têtes et belles couilles, ou Tous les biens en abondance (en prose).
16. — Les Jambes en l’air, ou Manière plaisante dont la Sainte-H… fit un enfant (en prose).
17. — Cantique gaillard.
18. — Aux Mânes du Défunt Maréchal de Duras, Ci-devant protecteur tripotier de tous les Théâtres (en prose).
19. — Confidence entre le sieur de la R…, le sieur M… et la dame V… (en prose).
Il y a dans ce recueil d’histoires libres en vers ou en prose, des aventures arrivées, des allusions aux affaires et aux personnages du temps. On y parle de Mirabeau, du Docteur Guillotin, de la cantatrice Saint-Hilaire, etc.
Il y aurait une première édition sans date (v. 1790). Il paraît que l’ouvrage intitulé Histoires Lubriques qui parut vers la même époque, est à peu près le même que les Décrets. L’édit. de 1793 aurait été réimprimée en Allemagne vers 1860. Les Décrets des sens ont été poursuivis sous la Restauration (réimpression de l’époque). Il n’y a pas d’insertion au Moniteur.
1 volume petit in-12.
Parmi les personnages mis en cause dans ce pamphlet, citons : L’abbé Ringard, Curé dfe Saint-Germain-l’Auxerrois et Mme de Romainville. — L’Abbé Legros, curé de Saint-Nicolas du Chardonnet et Mme de Frémicourt. — L’Abbé Veytard, curé de Saint-Gervais et Mme de Merville. — Le Cardinal de Rohan, le Cardinal de Montmorency, le Cardinal de la Rochefoucault.
1 volume in-12. En allemand. Cet ouvrage jouit avec raison d’une certaine célébrité en Allemagne. Il y en a différentes éditions de formats divers. On en a fait récemment une réédition de luxe. Il n’a point été traduit en français.
1 brochure in-8 de 15 pages broché (1790). Avec 1 frontispice libre, dans le genre priapique antique différent de celui de la Garce en Pleurs (voir 659).
Sommaire :
1. — Epitre Anodine à la Délaissée Désullan, par sa chère sœur la Garce en Pleurs.
2. — Mes Derniers soupirs.
3. — Réponse de Philippe Capet au nom de la ci-devant Noblesse, aux derniers soupirs de la Garce en Pleurs.
Pamphlet révolutionnaire. C’est Marie-Antoinette qui parle.
Le texte n’est pas le même que celui de la Garce en Pleurs.
1 volume petit in-8 de 83 pages (1770). Avec une figure libre ajoutée (sur feuilles volantes), en 2 états, noir et sanguine.
Ouvrage poursuivi pour outrages aux bonnes mœurs et condamné à la destruction par jugement du Tribunal de la Seine, du 12 octobre 1822. Le prévenu, J.-Baptiste Rousseau, libraire, fit appel de ce jugement à fin de nullité de la saisie qui ne lui avait pas été notifiée dans les trois jours voulus par l’article 7 de la loi du 17 mai 1819. La Cour royale de Paris, par arrêt rendu le 16 novembre 1822, déchargea Rousseau de l’action, et, néanmoins, sur les conclusions du Procureur général et du consentement du prévenu, ordonna que tous les ouvrages en question seraient retenus au greffe pour être mis sous le pilon (Voir Monit. du 26 mars 1825).
1 brochure in-8o de 10 pages. Sans date, 1787.
Voici la liste des chapitres : Préambule. — Des Filles de Joie. — Des Sodomites. — De la Bestialité. — De l’Inceste. — Du gamahuchage. — De quelques autres abus qui nuisent à la population. — Conclusion.
Voir, à 140, Le Nouveau Dom Bougre à l’Assemblée Nationale, pamphlet n’ayant aucun rapport avec celui-ci.
Une réimpression de Bruxelles. 1868, a été condamnée à la destruction par jugement du Tribunal correctionnel de Lille, du 6 mai 1868, inséré au Moniteur du 9 septembre suivant (Affaire contre Duquesne).
L’auteur de la Foutromanie est Sénac de Meilhan. Mais il paraît que ce pamphlet est bien de Rétif de la Bretonne. Rétif aimait les attributions de ces sortes d’ouvrages à des auteurs qui n’y étaient pour rien. Il attribua ainsi l’Anti-Justine à l’avocat Linguet.
Augé, le gendre de Rétif, dénonça son beau-père pour ce libelle.
Restif fut arrêté chez sa fille Marion et conduit au district de Saint-Louis-de-la-Culture. Il se défendit vivement d’être l’auteur du libelle. Restif fut relâché et Augé condamné à cinq ou six jours de prison. Mais il continua à affirmer et avec raison que Restif était bien l’auteur du libelle. D’ailleurs, l’éloge de Restif de la Bretonne, qui se trouve dans l’ouvrage, est par deux fois une preuve de cette paternité.
Album petit in-4o. Contenant 13 lithographies coloriées, collées sur bristol. Texte explicatif en regard, soit lithographié, soit manuscrit (vers 1835). Demi-reliure en maroquin rouge avec coins, tranches dorées. Ce vol. comprend 2 feuillets blancs, une lithographie servant de frontispice, le titre manuscrit en rouge et noir, et 12 chapitres accompagnant chacun une lithographie et 2 feuillets blancs à la fin, en tout 30 feuillets. Papier de soie rose pour protéger les illustrations. Le texte des chapitres est lithographié, sauf aux chapitres IV et VIII qui sont manuscrits. Les lithographies, d’un format plus petit que le texte, sont collées sur des feuillets dont la dimension est conforme à celle du texte placé en regard.
1 volume in-18 de viii-132 pages. Tiré à 200 exemplaires numérotés sur papier vergé.
1 volume in-18 de viii-178 pages. Reliure basane, dos orné, tranches bleues. Avec 1 frontispice et 2 figures libres.
Histoire d’une Religieuse changée en homme pendant un an.
2 tomes en 1 volume in-12, avec 6 figures libres (en 1800). Par Pigault-Lebrun.
Voir 22 (avec notre notice), et 637.
1 volume in-12 de 221 pages (Bruxelles, 1866), avec reproduction des 6 gravures de l’édition de 1800 (voir 635-636). Par Pigault-Lebrun.
Voir aussi 22 (avec notre notice).
Avec 2 figures libres. Catal. Leber, no 4879.
Liste très curieuse de tous les « bougres » de l’époque, ainsi que des femmes accusées de tribadisme ou de sodomie. Parmi les femmes se trouvent la Princesse d’Henin et Mme de Polignac.
L’ouvrage suivant, qui fait partie du même volume, forme le numéro qui suit :
De la chaire au tripot, du tripot à l’autel
Maury ne fit qu’un saut de l’église au bordel[1].
Avec 1 figure libre.
Relié avec 638 dont il fait partie, ensemble 1 vol. in-12 de 71p. (Les Fredaines vont de la page 47 à 71), broché.
Catalogue Leber, no 4879.
1 volume petit in-8 avec 2 planches libres.
Texte latin de Martial, Ausone, Horace, Bembo, Sannazar, B. de La Monnoye, etc.
1 volume in-18. Avec 1 frontispice et 3 figures libres.
3e édition. Voir, 49, une réimpression moderne, avec notice.
Contient :
Préface (en vers). — Les Cinq Sens, ou les trois générations (chanson). — Le Père comme ils devraient tous être (conte en prose). — Le Danger de l’Exemple (chanson). — La Bouteille merveilleuse (conte en prose). — Parodie de : Je suis simple, née au village (chanson). — Le Char Voluptueux, ou le Temps bien employé (chanson). — Le Panégyrique du Foutre, parodie (chanson). — L’Enfant qui fout sa mère, ou l’Inceste à la Mode (chanson). — L’Imbécile corrigé (conte en vers). — La résistance amoureuse (poésie). — La Fille malheureuse (ariette). — La Nouvelle Confession de Lucile (chanson). — Réponse anti-constitutionnelle de l’abbé M… (chanson). — (Ici, on reproduit toutes les pièces de Nogaret qui se trouvent dans les Epices de Vénus), puis le volume se termine par : La Doctrine amoureuse, où sont enseignés les principaux mystères de l’amour, et le devoir d’un véritable amant (sorte de catéchisme érotique, en prose).
C’est un recueil plus connu sous le nom de Le petit neveu de Grécourt (A Gibraltar, chez les moines, MDCCLXXXII). Ces deux éditions de la même date ne diffèrent que par le titre qui, seul, a été changé. Il y a à la Bibliothèque, sous le titre Le petit neveu de Grécourt, deux réimpressions qui ne sont pas à l’Enfer. C’est un des meilleurs recueils français de contes en vers. Il a été attribué à Nogaret sans beaucoup de raisons, mais, en réalité, l’auteur est encore inconnu.
1 volume.
Voir aussi Etrennes Libertines (643).
1 volume in-8 de 32 pages.
Contient la plupart des pièces contenues dans les Etrennes Gayardes (voir 642).
1 volume in-8 (Paris, vers 1791).
La liste est signée : I. F. X. V.
1 volume petit in-12. Très rare.
Voir 2 exemplaires d’une réimpression à 646 et 647.
Contient :
1. — Le Débauché converti, conte de Pyron.
2. — L’Y grec, Epigramme de Pirrhon, Parodie à l’Y grec de Crébillon.
3. — Le Triomphe de l’Amour sur la raison et le devoir.
4. — Les Mœurs du siècle.
5. — L’Y grec, conte de Crébillon.
6. — Sonnet sur la mort d’un Prêtre.
7. — Ode à Priape, par M. Pyrrhon.
8. — Comtesse d’Olonne, comédie de M. Debussi-Rabutin (sic) ; Représentée à Annet, chez M. le Duc de Vendôme par des Seigneurs de la Cour avec leurs maîtresses. A Amsterdam. M. DCC. XL.
9. — Quatrain du comte de Guiche à M. d’Olonne.
10. — Le Chapitre général des Cordeliers.
11. — Les Lunettes.
12. — Epigramme (On dit que l’abbé Terrasson…).
13. — Les Deux Rats.
14. — La Chandelle de Noel.
15. — Le Point d’aiguille.
1 volume petit in-8 de 71 pages. Réimpression moderne (Bruxelles, chez Mertens, pour J. Gay, 1863).
Un autre exemplaire à 647.
Voir 645 l’édition originale, avec notre notice.
La destruction de cette réimpression a été ordonnée par jugement du Tribunal de la Seine, du 2 juin 1865, inséré au Moniteur du 8 novembre suivant, comme contenant des outrages à la morale publique et aux bonnes mœurs (Affaire contre Gay).
Double du 646.
(*) En vit.
1 volume in-12 de 48 pages. Avec 1 frontispice et 8 gravures libres, représentant des portraits de personnages connus (Mirabeau, Rohan, etc.) formés par des attributs sexuels ou des couples entrelacés. Très rare.
Pamphlet en chansons.
Sommaire :
Préface en Pot-pourri. — Foutre et Boire, Devise de Mirabeau-Tonneau, ou Riquiqui cadet, chanson joyeuse. — Fouterie Précieuse et bien chère, ou Un Collier pour foutre un Con, chanson sérieuse. — Les Adieux d’un Ministre aux Putains de la Ville et de la Cour, complainte lubrique. — Le Duel Puni, ou Retour d’un Fouteur Aristocrate revenant du Bois de Boulogne. — Chanson Foutro-Patriotique. — Dialogue entre Cazalès et une branleuse de la rue Saint-Honoré. — Les Mystifications de l’abbé Maury, romance. — Le Paillard Aristocrate et Démocrate, ou deux Têtes dans le même bonnet, chanson burlesque. — Le Démocrate Reconnu, ou Suite des deux Têtes. — Les Doléances de la Foutue garce de Polignac, ou Regrets sur la perte des Vits de France. — Le Songe. — Bon mot d’une Demoiselle. — Conseils à mon ami Paillard. — Chanson Joyeuse sur l’escampativos des Evêques, Curés, etc…
François ! le bien suprême
Est de foutre avec goût :
On est Roi, quand on aime ;
On est Dieu, quand on fout.
1 brochure in-8o de 8 pages.
Facétie révolutionnaire. Introuvable, d’après la Bibliographie du C. D’I***.
1 volume de 40 pages.
Poème en 6 chants.
Voir 34.
1 volume in-12 de 1 f. et xiv-179 pages, plus 1 f. d’errata imprimé recto et verso (1796). Cette tragédie est suivie de notes. Cartonné dos toile.
V. 652.
Double du 651. Reliure du temps veau fauve, filets or, encadrements et milieu à froid, dos orné en or et à froid, entièrement non rogné.
Provient de la Bibliothèque de Talma, d’où il avait passé dans la Bibliothèque Labédoyère. Il contient un Exorde manuscrit de 52 vers, de l’écriture de Talma ; quelques-uns de ces vers sont corrigés d’une autre main. Voici quelques vers de l’Exorde :
Jeune encor, j’ai connu lorsque j’étais imberbe
Grands nombre de Ribauds de cette Cour superbe…
Fouteurs, dévôts, Ribauds, tout en nous couillonnant
En lisant mon ouvrage… ayez le v… b… ant…
… Puis lisez mon ouvrage et pensez à la France…
Pour laquelle toujours j’eus la déférence,
C’est ce que j’ai prouvé par mes nombreux écrits.
J’ai porté le petit collet, je fus l’un des proscrits[2] :
Très souvant j’ai blâmé tant de haine et d’audace
Qu’à tort on déversait contre une auguste race.
J’ai repoussé le crime et combattu l’erreur.
Tour à tour ils m’ont fait une effroyable horreur.
J’ai dû cacher mon nom et déguiser mon style
Espérant qu’aux Français je pourrais être utile.
J’ai peint avec grands traits dans ma France foutue
La perfide Albion et je l’ai combattue ;
J’ai peint les factions du parti d’Orléans,
Et vanté les exploits des émigrés errants
En me foutant d’eux tous j’ai produit mon esquisse
Et je me suis masqué de sorte qu’on ne puisse
Seulement soupçonner mon nom ni mon état
Pour me tenir en cour avec un peu d’éclat.
Mes notes à la fin peignent mon caractère
Elles ne font ainsi qu’augmenter le mystère.
Adieu femmes foutants, adieu hommes bandants
Vous prendriez plutôt la lune avec les dents
Qu’espérer découvrir l’auteur de ces foutaises.
À la suite de l’Exorde on trouve une note écrite par une troisième main et beaucoup plus récemment. La voici :
Cette pièce, dont on assure qu’il n’a été tiré que 25 exemplaires, provient de la bibliothèque de Talma.
M. Mouffle, bibliophile distingué, mort en 1827, prétendait que l’ouvrage, ainsi que l’exorde manuscrit qui le précède, était de l’abbé Proyart. D’autres bibliophiles l’attribuent au célèbre de Sade (l’auteur de Justine), mort à Bicêtre en 1816.
L’abbé Proyart a-t-il écrit La France foutue ?
C’était un honnête homme de prêtre et de royaliste qui fut enfermé à Bicêtre pour avoir écrit Louis XVI et ses vertus, ouvrage qui fut saisi le 17 février 1808. À Bicêtre, l’abbé Proyart tomba malade ; il fut transporté dans sa famille à Arras et mourut le 22 mars 1808. Il s’est occupé d’histoire et de pédagogie. M. Mouffle devait avoir de bonnes raisons pour attribuer à un homme aussi vertueux, semble-t-il, un pamphlet aussi obscène. En tout cas, il n’y a pas d’apparence que cette pièce soit du marquis de Sade. On y trouve ces vers :
L’on n’est pas roi dans son pays
Quelqu’un peut-il s’y méconnaître,
Lorsqu’au palais de Médicis
Buonaparte règne en maître.
A sa guise, il nous fait ses lois,
Puis, en despote, il nous les donne.
Petit-fils d’un petit bourgeois.
Assis sur le trône des rois,
Que lui manque-t-il ?
Que lui manque-t-il ? La Couronne. La Couronne…
Les Personnages de cette pièce sont :
La France.
L’Angleterre, maquerelle, tenant bordel chez le duc d’Orléans.
La Vendée, dame d’honneur et confidente de la France.
Le duc d’Orléans, maquereau de Bordel.
Le comte de Puisaye, général des Chouans.
Fred. Guillaume, roi de Prusse, François II, empereur d’Allemagne, Charles IV, roi d’Espagne, amants de la France.
Écuyers des trois rois, femmes d’Angleterre, pages du duc d’Orléans, citoyens à piques.
1 brochure in-16 de 14 pages. Avec une gravure libre coloriée. Relié avec le 653 bis.
Voir une autre édition de ce pamphlet à 654.
1 volume in-16 de 44 pages. Avec une gravure libre coloriée. Relié avec le 653.
Acteurs :
Le marquis de la Couille, fouteur.
Mme Duvagin, tribade.
Monique, nièce de Mme Duvagin, de 16 à 17 ans.
Foutine, suivante de Mme Duvagin, et tribade.
Foutin, valet du marquis.
M. Ducu, bougre.
Une autre édition à 655.
Destruction ordonnée par jugement du Tribunal de Lille, en date du 6 mai 1868, insérée au Moniteur du 19 septembre suivant (Affaire contre Duquesne).
1 vol. in-18. Avec 1 figure libre coloriée, la même qu’à 653 (voir ce numéro). La page de titre est arrachée. Relié avec les 655, 656, 657 et 658.
Suivi de : Les Amours de Charlot et Toinette (voir pour cette dernière pièce, les nos 145, 592 et 593).
1 volume in-18. Avec une gravure libre coloriée, ne se rapportant pas au texte, et différente de celle qui se trouve à l’exemplaire 653 bis.
Relié avec les 654, 656, 657, 658.
1 volume in-18 de 20 pages. Avec 1 figure libre coloriée. La page de titre manque.
Relié avec les 654, 655, 657, 658.
Le titre exact est : …du ci-derrière marquis de Villette, citoyen rétroactif, etc… Paris, an III de la Liberté.
Contient, au milieu du texte en prose, une Chanson sur l’air : Je suis né natif de Ferrare.
1 volume in-18 (1790) de 35 p. liminaires compris. Avec une gravure coloriée représentant une scène de guerre : incendie, meurtres et viols variés. Le personnages sont costumés en guerriers romains !
Relié avec les no , 654, 655, 656, 658.
Le pamphlet est signé :
À la suite : Exploit de signification, signé : Boniface Grande Fesse, huissier de la manchette.
Et des Pièces justificatives :
1. — Délibération du Conseil général des Bougres et des Bardaches.
2. — Procuration de la Société Sodomique au M. de V…
3. — Légalisation.
4. — Ode à la Vérole.
Voir un autre exemplaire, avec 4 figures libres, à 746.
1 volume in-18.
Relié avec les nos 654, 655, 656, 657.
Contient :
1. — Discours de Mlle Raucour.
2. — Intervention des Tribades dans la cause des Bougres et des Bardaches contre les Fouteuses…
Fait à Paris, le lendemain de l’Égratignure de Charles Lameth.
Signées (sic) : Raucourt, Lange, V… P… C… aînée, C… cadette, et Mariette Vagin, secrétaire à l’original.
Collationné, pour servir en jugement, et scellé du grand sceau de la Société, portant l’empreinte d’un clytoris imperceptible au milieu d’un large con. Signée : Vagin, secrétaire.
3. — Exploit de signification. Signé : Gratte-Con, huissier. Contrôlé et insinué à l’article Con ; Reçu sept sols six deniers.
Signé : L. C.
4. — Reçu copie le…
Signée : la vicomtesse de Con-Fendu.
5. — Réponse de la vicomtesse de Con-Fendu et de ses adhérentes à l’intervention de la Secte Anandrine…
Signées : la vicomtesse de Con-Fendu et Geneviève Succe-Couille, secrétaire à l’original.
6. — Exploit de signification.
Signé : Gratte-Couille, huissier.
Malgré le style genre Père Duchesne, dont on peut avoir une idée par les quelques titres que nous citons, et malgré des naïvetés plus que grossières, ce pamphlet est sinon très spirituel, du moins fort amusant.
Enconner est d’un Dieu,
Se branler est d’un homme.
1 brochure in-8 de 12 pages. Avec un frontispice libre (1790). Quoi qu’en dise Maurice Tourneux, ce pamphlet est différent de celui intitulé : Les Derniers soupirs de la Garce en pleurs (voir 629). Tout au moins, si la pièce principale est la même, les pièces qui l’accompagnent diffèrent.
Qu’on compare ce sommaire avec celui que nous donnons à 629 :
1. — La Garce en pleurs.
2. — Réponse du Clergé, dictée par l’abbé Grécourt,
Signée : Les Evêques de France.
1 volume in-32, de 36 pages.
Recueil contenant :
1. — Le Provincial à Paris.
2. — Le mari et les deux Confesseurs.
3. — Enigme.
4. — Ode à Priape.
5. — Les excellentes parties.
6. — Le Chapitre général des Cordeliers.
7. — Le Jeu ne vaut pas la Chandelle.
8. — Telle Demande, telle Réponse.
9. — La Jolie Femme et le Peintre.
10. — Couplet.
11. — Mon Testament.
2 volumes petit in-12. Tirés à 125 exemplaires sur papier de Hollande (Bruxelles). Couverture verdâtre imprimée ; au verso du second plat, annonce pour les chansons de Bérenger. Tome premier, 2 feuillets non chiffrés iv-258 pages. Tome second, 256 pages.
Destruction ordonnée par jugement du Tribunal correctionnel de Lille du 6 mai 1868, inséré au Moniteur du 19 septembre suivant (Affaire contre Duquesne).
Gay, qui fit imprimer ce recueil, ne le mentionne point dans son catalogue. Il fit ainsi réimprimer avec des pièces supplémentaires l’édition manquée des Chansons joyeuses du XIXe siècle et dont il n’écoula que peu d’exemplaires, ayant détruit les autres (v. 620 et 621).
2 volumes.
Gemmes dessinées fidèlement et consciencieusement d’après nature. Morceaux et contes grivois en allemand. Il y a des éditions portant la mention : Zusammengestellt von Emil Hellmann, rassemblées par Emil Hellmann. C’est peut-être là le nom de l’auteur de beaucoup de ces pièces en vers. Il y en a 35 dans le 1er vol. et 24 dans le second. Il y a une poésie libre de Bürger, une autre de Klopstock, des chansons, des énigmes, des contes juifs, etc. Voici la traduction de quelques titres : La force du Talmud, Une seconde Suzanne, une citation d’après Schiller, Les comètes, la création de la femme, l’anneau de Maman, etc.
1 brochure in-8 de 16 pages.
Sommaire :
1. — Avis de l’Editeur (en prose).
2. — Le Godmiché Royal, Entretien entre Junon et Hébée (sic), (en vers).
3. — Le Meâ-Culpa R… (en vers).
Cette dernière est une pièce politique, sans grand intérêt.
Un autre exemplaire à 666.
Double du 665.
Exemplaire incomplet. Manquent les 4 premières et les 4 dernières pages.
1 volume de 20 pages.
Un autre exemplaire à 771.
1 volume. Réimpression (Bruxelles, 1864), avec reproduction photographique des gravures de l’édition originale (voir 172).
La destruction des Heures de Paphos a été ordonnée par le Tribunal de la Seine, le 12 mai 1865 (Affaire contre Poulet-Malassis et consorts).
2 tomes en 1 volume in-18 de 146 et 137 pages. Relié maroquin grenat, dentelle intérieure. Avec 5 belles figures en taille-douce, légères, mais non libres.
Édition la plus complète de cet ouvrage attribué à Mirabeau. Il y a, dans le tome II, l’Anecdote reçue de Paris et lue par Mme Valbouillant (Les chevaux neufs) ; manque dans les autres éditions.
Si Hic et Hec est réellement de Mirabeau, il faut croire qu’après l’avoir confié à un libraire, l’amant de Sophie fit défense qu’on le publiât. Le grand tribun n’avait plus besoin de sa plume pour vivre. Le libraire conserva sans doute une copie du manuscrit et le fit paraître après la mort de Mirabeau.
Ce charmant ouvrage n’est point indigne de l’auteur de l’Erotika biblion et de Ma conversion. Il s’agit des aventures d’un élève des Jésuites d’Avignon qui, après la dispersion de l’Ordre, est placé comme précepteur dans une famille bourgeoise, mais riche et accueillante. Les personnages qui paraissent appartiennent au monde ecclésiastique, à la noblesse. On y trouve quelques anecdotes charmantes. Ce petit roman licencieux a été écrit avec une grâce et un esprit qui sont rares. Il a été pillé par l’auteur de Mylord Arsouille[3], qui parut avant lui, mais une copie manuscrite de Hic et Hec a pu fort bien tomber entre ses mains.
Voir 671-672.
2 volumes in-16. Avec 7 gravures libres coloriées au tome Ier, et 1 frontispice et 3 gravures libres, en noir, au tome second. Manque une gravure, sans doute le frontispice du 1er volume.
Voir 669-670.
Il y a eu plusieurs autres réimpressions de cet ouvrage.
Celle de 1863 paraît être visée par le jugement du Tribunal de Lille du 6 mai 1868, inséré au Moniteur du 19 septembre 1868, condamnant à la destruction pour outrages à la morale publique et religieuse ainsi qu’aux bonnes mœurs l’ouvrage intitulé : Hic et hœc.
Ce même ouvrage avait aussi été condamné à la destruction par arrêt de la Cour royale de Paris, en date du 7 mars 1830, confirmé par un jugement du Tribunal correctionnel de la Seine, du 7 janvier précédent (Affaire contre Therry, libraire à Paris). Point d’insertion au Moniteur.
1 volume in-8 de 137 pages. Titre en rouge et noir. Avec un frontispice et 3 gravures libres très bien dessinées.
Relié avec le 674.
Voir une réimpression à 678.
Voir aussi ; La Nouvelle Académie des Dames, 675, 676, 677.
1 volume in-8 de 5 ff. n. chif. et de 141 pages. Avec 1 frontispice et 3 mauvaises gravures libres dont deux consacrées à la flagellation et mal dessinées. Relié avec le 673. Reliure ancienne, veau écaille, triple filet, dos orné pièce verte, tranches marbrées.
Voir, 4, 228, 229, les réimpressions partielles de cet ouvrage, attribué à Chavigny ou à l’abbé Du Prat (pseudonyme de l’abbé Barin).
« Cet ouvrage, effrontément obscène, doit être classé dans les écrits licencieux. L’abbé Lenglet-Dufresnoy, qui l’attribuait à l’abbé Barin et le désignait sous l’épithète d’infâme, en a pourtant donné une réimpression en 1739. Quand on a lu une production aussi nettement ordurière, faite par un moine et rééditée par un abbé, on se demande comment les cléricaux osent accuser les bouquinistes d’affriander la pratique par une pâture horrible. » (Bibliographie Clérico-Galante).
Quelques situations et quelques phrases ou expressions ont servi à l’auteur des tableaux des Mœurs du temps.
La première édition de cet ouvrage agréable parut en 1719 ; elle était suivie de l’Adamiste ou le Jésuite insensible qui est l’exposé des pratiques d’un jésuite, le père Roche, lequel avait entrepris d’amener peu à peu les pénitentes d’un couvent de Reims à se mettre nues devant lui.
1 volume petit in-8 de 113 pages. Demi-reliure moderne, chagrin lie de vin, plats marbrés, filets, dos orné, entièrement non rogné. Avec 1 frontispice et 3 gravures libres, les mêmes qu’au no 673 mais sur Chine monté.
2 autres exemplaires d’une édition différente à 676 et 677.
Voir : Histoire de Mlle Brion, dite comtesse de Launay, 673 et 678.
Ne pas confondre avec la Traduction du « Meursius » intitulée l’Académie des Dames (271, 272-273 et 277).
1 volume in-18 de 120 pages. Exemplaire incomplet. La fin du volume manque.
Exemplaire complet de la même édition à 677. Ex. d’Alfred Bégis saisi à son domicile et déposé à la Bibliothèque en 1866.
Double du 676.
Complet. Avec 4 gravures libres, les mêmes qu’à 673 et 675. Ex. d’Alfred Bégis saisi à son domicile et déposé à la Bibliothèque en 1866.
1 volume in-24 de 94 pages. Mauvaise réimpression moderne allemande, pour le colportage. Sans gravures.
1 volume. Avec 2 figures libres.
Suivi de : page 61, Dialogue de Marguerite et le successeur de Dubois, page 97 ; La Cauchoise, ou Mémoires d’une Courtisane célèbre.
Les Imitateurs de Charles-Neuf, Paris, 1790.
Ce volume a été transféré sous la cote Réserve Yf 4709.
Il avait sans doute été mis à l’Enfer à cause de la première gravure représentant Mme de Polignac sur les genoux de Marie-Antoinette. Cette gravure porte comme légende :
« Je ne respire que pour toi
Un baiser, mon bel ange ! »
L’ouvrage est attribué à l’abbé Gabriel Brizard.
Imbécile affiche demi-colombier, bleue, que nous reproduisons in extenso ci-dessus.
1 album in-8 oblong, de 12 pages, s. d. (vers 1840) ; le titre est gravé. Broché. Texte en français. Sans gravures.
Poème contre les Dévots, à la louange des Joies de l’amour charnel et légitime.
Un volume, sous le même titre et du même format, mais accompagné d’un frontispice et de 16 figures obscènes, coloriées, a été poursuivi en France. Ce doit être le même ouvrage, bien que le titre du volume poursuivi porte, en plus du titre cité ci-dessus : In Cithery Island.
1 volume in-8 s. l. n. d. (xviiie siècle). Entièrement gravé. 2 frontispices d’Eisen et une vignette en haut de page à chaque feuillet, le verso blanc ; 57 ff. n. chif. (un des derniers en double, mais pas le texte) ; beaucoup de paysages parmi les scènes.
Reliure veau marbré, dos orné, tranches rouges. Admirables gravures d’Eisen, signées et non libres, en tête de page. Texte et figures gravés. La gravure de frontispice et celle du titre tiennent chacune une page entière.
Le texte (contes en vers) est attribué à l’abbé Jouffreau de Lazarie.
Voir un exemplaire sur grand papier à 922, et deux réimpressions différentes à 31 et 684.
1 volume. Réimpression allemande pour le colportage (Stuttgard, 1854). Sans gravures.
Dans l’olimpe, aux enfers, je veux foutre partout.
1 volume in-18 de 67 pages, 4 ff. et une notice à la fin. Avec 1 frontispice et 1 gravure libre.
Un des plus violents pamphlets contre Marie-Antoinette.
2 volumes in-12 contenant 2 feuillets, 315 pages au tome premier, et 2 feuillets, 224 pages au tome second.
Un autre exemplaire, avec gravures libres à 688-689.
On ne connaît pas l’auteur de Julie philosophe. Ce roman rempli de détails précis sur des personnalités historiques comme Calonne, Mirabeau, la comtesse de la Mothe et Morande, ce folliculaire qui rédigeait le Gazetier cuirassé, pourrait bien être l’œuvre du chevalier Andrea de Nerciat.
D’autre part, M. Georges Grappe (Echo bibliographique du Boulevard, 15 mai 1910) signale l’intérêt de cet ouvrage qui nous entretient des fameuses journées d’octobre 1789 : « Le récit des journées tumultueuses d’octobre est d’un politique perspicace, qui connaît bien les dessous de l’équipée. Le rôle du duc d’Orléans se trouve fixé par le romancier en quelques pages, de façon fort curieuse, et rien que pour cet épisode, ce livre, qui n’est pas ennuyeux, mériterait d’échapper à l’oubli complet. »
Double du 686-687.
Avec 5 figures libres au tome Ier. Pas de gravures au 2e volume.
3 tomes en 1 volume petit in-18 de 101 p., 52 ff. n. chif. et 105 p. Rel. ancienne veau marbré, dos orné, tranches rouges. Papier velin. Avec 1 frontispice non libre, reproduit trois fois (à chaque tome) et 3 vignettes haut de pages (1 par partie) qui varient. Texte gravé sur cuivre.
Choix d’épigrammes libres et de petits contes en vers (101 à chaque tome, soit 303), tirés des œuvres de Ferrand, Grécourt, J.-B. Rousseau, Piron, etc.
Réimprimé successivement avec les sous-titres suivants : Le Bijou de société ; Le Cabinet de Lampsaque (voir 609-610) ; Les 300 leçons des hommes et des femmes impudiques ; La maquerelle, ou les femmes débauchées ; Entretiens voluptueux de Juliette et de Nathalie, putains italiennes, etc., etc. Toutes ces réimpressions ont peu de valeur.
Des exemplaires de la 1re édition de ce recueil obscène ont été condamnés à la destruction par le jugement du Tribunal correctionnel de la Seine, du 12 mai 1865 (Affaire contre Poulet-Malassis)
1 volume. Sans figures.
Voir notre notice à 690.
Cette édition doit être la première. Elle ne contient que 101 épigrammes ou contes. Il est probable que celle qui se trouve à 690 n’est qu’une réimpression considérablement augmentée de celle-ci.
Voir aussi le Cabinet de Lampsaque (609-610).
1 volume. Texte gravé.
Voir 609-610, 690 et 691 (avec des notices sur cet ouvrage à ces deux derniers numéros).
On n’est pas criminel, pour faire une peinture,
Des tendres sentimens qu’inspire la nature.
Pétrone.
1 volume in-8 de viii-172 pages. Incomplet. Manquent les pages 33 à 48 inclus.
Voir une seconde édition complète à 694.
Notons que l’épigraphe ressemble à celle que le marquis de Sade mit en tête de sa Nouvelle Justine, dix ans plus tard, en 1797 (voir 515).
1 volume.
Édition moins belle que celle du no 693, mais avec le texte complet.
gouvernement que vous regrettez.
1 volume de 48 pages. Avec 1 frontispice non libre.
Contient un Avertissement, de 6 pages, puis la Liste (36 pages), et un Procès-Verbal de 4 pages.
Curieux pamphlet. Ces deux citations tirées de la Liste donneront une idée de l’ouvrage :
« J. Guithon, prêtre, trouvé rue des Nonandières, chez Marie Pare, veuve Meton…
« J. Berthier, doyen des chanoines de la collégiale de Vézelier, et parent de M. de Sauvigny, le lanterné, trouvé, rue Saint-Honoré, à l’hôtel d’Angleterre, chez la femme Soret, avec la nommée Groselle… »
1 volume in-8.
1 volume in-12. Avec 1 frontispice non libre et 4 gravures libres.
Il Lupanare o il Mascalzone punito, traduction italienne de Le Bordel ou le Jean-Foutre puni, comédie de Legrand (voir Théâtre Gaillard, 779-780).
À la suite : 1o Il Bagno Anacreontica, di Francesco Gianni (en vers) ; 2o Novella (en prose). Una giovana si mette un campanello alla cintola, pentolone fra le coscie, con cui intende avvertire il suo innamorato che la bottega non vuole far festa ; 3o A Clori, vicina ad uscire del monistero. Un frate suo direttore. Canzone.
1 volume.
Contient :
1. — La comtesse d’Olonne.
2. — Les stances de Motin et de Sygognes : Ces petits c… dont l’on fait feste, et Ces grands c… dont vous faites feste.
3. — L’Occasion perdue recouvrée.
4. — Ode à Priape.
5. — Le Pot-Pourri de Loth.
Et beaucoup de couplets et de chansons libres. Recueil très intéressant à consulter.
1 volume s. l. n. d. En italien, petit in-8 de 28 ff. n. ch. signés A. D. le cahier D de 4 ff. seulement (Venise, 1530). Lettres rondes. Le titre de départ sert de titre.
Reliure de maroquin à long grain noir encadré à froid, filets, dos orné. D’après une bibliographie, le titre complet serait XII Capitoli, intitolati il Manganello, le titre manquerait donc à cet exemplaire.
Une note manuscrite, reliée avant le volume, explique que le titre est métaphorique, Manganello, étant le diminutif d’un mot signifiant rouleau, ou cylindre avec un sens obscène. Voici cette note qui est en italien :
Questo titolo è metaphorico. Mangano e un cillindro ben grosso di Legno con gran peso disopra et che serve per lisciare i panni o stoffe ; Manganello e diminutive, e l’autore se ne serve come di nome proprio… ; concio sia che tutto questo poemeto non tratti que di questa bisogna. E una satira continua contra la donne : s’è molto servito della sesta satira di Jovenale e di assai buon stille. — Satire contre les femmes où l’auteur s’est beaucoup servi de la 6e satire de Juvénal.
Capitoli attribués à plusieurs poètes, entre autres à Dragoncion da Fano, auteur de la Marfisa bizzara ; à l’Arétin, etc.
- ↑ Cette épigramme rappelle la pointe fameuse du Prince de Ligne :
« Pour tout dire en un mot de l’évêque de Pise,
Il priait au bordel et bandait à l’église. » - ↑ Talma a mal copié ce vers ainsi que quelques autres. Il y avait : Portant petit collet, ou bien : j’ai le petit collet ou encore j’ai porté le collet.
- ↑ Voir 68, Mylord ou les bamboches d’un gentleman.