École de gymnastique pour l'instruction militaire de la jeunesse suisse/Texte entier

Imprimerie R.-F. Haller-Goldschach (p. T-103).


ÉCOLE DE GYMNASTIQUE


POUR


L’INSTRUCTION MILITAIRE


PRÉPARATOIRE


DE LA


JEUNESSE SUISSE


DÈS L’AGE DE 10 À 20 ANS




APPROUVÉE PAR LE CONSEIL FÉDÉRAL SUISSE LE 1 SEPTEMBRE 1876





BERNE
IMPRIMERIE R.-F. HALLER-GOLDSCHACH
1883




TABLE DES MATIÈRES.

Page


Premier degré.
(Dès l’âge de 10 à 12 ans.)
A. Exercices d’ordre (nos 11 à 43).
Article
xx »
 8
xx »
xx »
xx »
 17
xx »
xx
B. Exercices libres (nos 44 à 99).
Article
xx »
VIII. 
 23
xx »
xx »
xx »
xx »
 40
xx »
XIII. 
 41
xx »
C. Exercices aux engins (nos 100 à 109).
Article
xx »
xx »
D. Jeux.
Article
XVIII. 
 53


Deuxième Degré.
(Dès l’âge de 13 à 16 ans.)
A. Exercices d’ordre (nos 111 à 123).
Article
xx »
 55
xx »
B. Exercices libres (nos 124 à 148).
Article
xx »
xx »
xx »
xx »
xx »
IX. 
 72
xx »
C. Exercices aux engins (nos 149 à 175).
Article
xx »
xx »
xx »
xx »
D. Jeux.
Article
XVI. 
 92


Troisième degré.
(Dès l’âge de 16 à 20 ans.)
A. Exercices libres (nos 177 à 189).
Article
xx »
 94
xx »
III. 
 97
B. Exercices aux engins.
Article
 98

INTRODUCTION.


1. Lorsque la présente école de gymnastique a été élaborée, on a dû en limiter les prescriptions, parce que l’on devait s’y conformer dans chaque école, et surtout dans celles où l’introduction de cette nouvelle branche d’instruction rencontrerait le plus de difficultés. C’est pourquoi ce règlement ne renferme qu’un minimum d’exigences, mais ce minimum est exécutable partout, en sorte qu’il doit être exigé de chaque école en particulier.

Cela ne veut point dire, toutefois, que lorsqu’il a été parcouru, il ne reste plus rien à faire, et qu’on ne doive pas aller au delà de ce qu’il prescrit. Il faut, au contraire, dépasser ce minimum partout où cela peut avoir lieu ; il faut augmenter le nombre et le genre des exercices d’ordre et des exercices libres et recourir à l’emploi d’autres engins que ceux prévus dans la présente école de gymnastique. Il faut se procurer en premier lieu un appareil pour les exercices de flexion des bras, de suspension, etc. Pour les degrés inférieurs, nous recommandons surtout l’échelle horizontale, mais il vaudrait mieux en posséder deux qu’une seule. Pour les degrés supérieurs, une échelle inclinée rendrait des services importants. Enfin, nous indiquons encore les barres parallèles pour les exercices d’appui, d’équilibre, de résistance ; le chevalet pour le saut dans les degrés inférieurs, et la caisse à sauter pour les degrés supérieurs.

2. Les exercices gymnastiques sont des exercices d’ensemble, c’est-à-dire que chaque exercice doit être exécuté simultanément par plusieurs élèves. L’uniformité nécessaire dans les mouvements s’obtient au moyen de commandements.

3. Il y a deux espèces de commandements : le commandement préparatoire ou d’avertissement, qui doit indiquer aussi brièvement, mais aussi exactement que possible, l’exercice à exécuter, et le commandement d’exécution, après lequel le mouvement doit être commencé immédiatement. Ce dernier commandement doit être bref et donné d’une voix forte. Il faut laisser entre les deux commandements une pause suffisante pour que les élèves les distinguent bien l’un de l’autre, pour qu’ils ne soient pas surpris par le commandement d’exécution et pour qu’ils se préparent à l’exécuter. Cette pause est indiquée par un trait dans la présente école. Les commandements doivent être donnés distinctement et d’une voix proportionnée à la force de la classe. Dans nombre de cas, ils peuvent être remplacés par des signes, soit en frappant dans les mains ou en faisant un autre mouvement avec la main.

4. Le commandement pour se mettre en rangs comprend aussi celui de prendre la position normale ; on peut aussi la faire prendre au commandement de :

Garde à vous !
(Achtung !)

Au commandement de :

Repos !
(Rüht !)

les élèves prennent une position aisée.

5. Lorsqu’un mouvement n’a pas été exécuté correctement, on commande :

Remettez-vous !
(Erstellt Euch !)

et les élèves reprennent la position qu’ils avaient auparavant.

6. Si l’on marque le pas en frappant du pied pendant la marche, il en résulte cet inconvénient que le premier pas est plus court que les autres, en sorte que la marche s’exécute avec des pas d’une longueur différente. On a donc renoncé à faire marquer le pas en frappant du pied pendant les exercices de marche, sauf dans le cas où il s’agit d’apprendre aux élèves à se familiariser avec le rythme. Dans tous les autres cas, on s’abstiendra de le faire marquer.

7. Les exercices libres doivent être exécutés dans l’ordre des commandements ci-après, et cela sans interruption jusqu’au commandement de :

Halte !
(Halt !)

à moins que, suivant le genre de l’exercice, il ne doive être exécuté qu’une seule fois ; s’il devait en être de même des autres exercices, il faut le dire dans le commandement. Sont exceptés de cette règle, les exercices du sautillement et du saut.

Toutefois, dans certains exercices, il est plus avantageux d’insister sur les positions qu’ils comportent, que de faire répéter plusieurs fois de suite le même mouvement.

8. Dans un certain nombre d’exercices libres, les mouvements se font successivement dans différentes directions. Pour éviter les répétitions, l’exemple ci-après démontre de quelle manière ces exercices doivent être exécutés, ainsi que la variété de mouvements qui en résulte.

Espèces de pas :

en avant
de côté
en arrière
en avant et de côté
en avant et en arrière
de côté et en arrière
en avant, de côté et en arrière
en avant, en arrière et de côté
en arrière, de côté et en avant
à gauche, à droite, alternativement à gauche et à droite.

Il va sans dire qu’on peut encore varier les mouvements dans l’ordre successif des directions.

9. En général, on ne doit pas suivre pour l’instruction l’ordre dans lequel les exercices sont mentionnés dans la présente école ; il faut, au contraire, les choisir de telle sorte que le corps soit exercé aussi complètement que possible pendant la leçon de gymnastique et alterner surtout fréquemment d’exercices pendant la leçon même.

10. On ne doit pas faire répéter le même exercice, dans la même leçon, jusqu’à ce que chaque élève l’exécute d’une manière satisfaisante ; pour entretenir l’intérêt des élèves, il vaut donc mieux y revenir dans les leçons suivantes, jusqu’à ce que l’exécution ne laisse plus rien à désirer. Agir autrement, serait affaiblir et même détruire chez les élèves le goût et le plaisir que les exercices corporels peuvent et doivent leur procurer.




PREMIER DEGRÉ.
(Dès l’âge de 10 à 12 ans.)



A. Exercices d’ordre.

Article I.

Se mettre en rangs et rompre les rangs.

11. Le rang de front est la base fondamentale de toute formation de plusieurs élèves sur un rang. Il se forme au commandement de :

Sur un rang !

(Auf eine Reihe — Angetreten !)

Les élèves se placent les uns à côté des autres par rang de taille (le plus grand à droite), soit sur un emplacement désigné d’avance, soit sur une ligne parallèle à la place occupée par le maître, et à 8 à 10 pas de distance environ de lui.

12. Afin que chacun apprenne à connaître sa place dans le rang, on commande :

Numérotez-vous !

(Nummerirt Euch !)

et les élèves tournent la tête à droite, comme pour s’aligner, puis ils se numérotent de la droite à la gauche par : Un, Deux, Trois, etc., en tournant la tête à gauche.

Dans ce mouvement, qui sert plus tard aux alignements, on ne doit pas bouger les épaules. Les élèves doivent donc apprendre à l’exécuter correctement. Dans ce but, on leur commande :

Tête à droite (à gauche) — Un ! Deux !

(Kopfdrehen rechts [links] — Dreht !Front !)

13. Si l’on commande :

Par deux (3, 4 — 10) numérotez-vous !

(Zu Zweien [3, 4 — 10] nummerirt Euch ! )

les élèves commencent à se numéroter comme ci-dessus, mais successivement par 2 (3, 4 — 10) c’est-à-dire que le numéro 3 (4 — 10) recommence par le numéro 1, etc. On divise ainsi la ligne de front en subdivisions de 2 (3, 4 — 10) élèves.

14. Les élèves placés aux extrémités d’un rang sont les guides de ce rang ; dans un rang de front, on les distingue par guide de droite et guide de gauche. Dans un rang de flanc, l’élève qui est en tête est le guide de devant, le dernier est le guide d’arrière.

15. S’il s’agit de former un rang de front aussitôt que possible, sans tenir compte de l’ordre dans lequel les élèves étaient numérotés précédemment, on commande :

Ralliement !

(Sammeln !)

et chacun se rend aussi promptement que possible à la première place libre dans le rang.

16. Chacun doit bien se rappeler la place qu’il occupe dans le rang, afin que ce dernier puisse être rapidement reformé, s’il a été rompu au commandement de :

Rompez vos rangs !

(TrettAb !)

On apprendra tout d’abord aux élèves à reformer le rang sur la ligne primitive, après quoi on en choisira une autre, suivant la place occupée par le maître. (N° 11).

17. La transformation d’un rang de front en un rang de flanc et vice versa est obtenue par un simple quart de tour exécuté simultanément par chaque élève (no 46) au commandement de :

À droite (à gauche) — Droite (Gauche !) (ou Front !)

(Rechts [links] — Um ! [oder Front !])

Le dernier commandement ne se donne que dans le cas où un rang de flanc doit être transformé en rang de front, en face de celui qui commande.


Article II.

Alignements.

18. Un rang de front est aligné si les épaules de tous les élèves (axes de largeur supposés à égale hauteur) forment une ligne droite ; un rang de flanc est aligné, si c’est le cas dans le sens des axes de profondeur.

19. L’alignement d’un rang de flanc est bientôt appris par les élèves ; si on leur fait faire un quart de tour sur le même talon, il en résulte un rang de front aligné. Si dans celui-ci chacun est à sa place, il suffira à l’élève de tourner la tête à droite pour voir avec l’œil droit son voisin de droite, et pour apercevoir avec le gauche le front de ceux qui le suivent, mais sans les distinguer. S’il ne les voit pas, ou s’il les voit trop, avec l’œil gauche, il est trop en arrière ou trop en avant et il doit avancer ou reculer pour rectifier l’alignement. Il ne faut pas chercher à s’aligner en avançant ou en reculant le haut du corps.

20. On apprend à s’aligner de la manière suivante : le maître fait faire quelques pas en avant à 2 ou 3 élèves de l’aile droite ou de l’aile gauche et les place dans la direction du nouvel alignement. Au commandement de :

Par unà droite (à gauche) — Alignement !

(Einseln rechts [links] — Richt Euch !)

les autres élèves s’avancent l’un après l’autre près de la nouvelle ligne, tournent la tête dans la direction indiquée, achèvent de s’aligner, replacent la tête droite et restent immobiles.

On ne doit pas dépasser la nouvelle ligne, mais, au contraire, s’arrêter derrière elle et s’y placer ensuite à petits pas.

21. On commandera ensuite à plusieurs élèves de s’aligner simultanément, et cela au commandement de :

Par deux (3, 4) — à droite (à gauche) — Alignement !

(Zu Zweien [3, 4] rechts [links] — Richt Euch !)

On peut aussi faire aligner après un nombre déterminé de pas sur place. Pour cela, on commande :

Par un, (2, 3, 4) après 4 (6) pas sur placeà droite (à gauche) — Alignement !

(Je nach 4 [6] Schritten Einzeln [zu Zweien 3, 4] rechts [links] — Richt Euch !)

22. Si tous les élèves doivent s’aligner simultanément, on commande :

À droite (à gauche) — Alignement !

(Rechts [links] — Richt Euch !)

On s’aligne toujours du côté du guide indiqué dans le commandement.

23. L’alignement le plus rapide se fait sur le centre, au commandement de :

Sur le centreAlignement !

(Auf die MitteRicht Euch !)

Les élèves de droite s’alignent en tournant la tête à gauche et ceux de gauche en tournant la tête à droite.

Article III.

Ouvrir et serrer les rangs.

24. Les élèves doivent prendre dans les rangs de front une distance telle que chacun d’eux ait l’entière liberté de ses mouvements, qu’il ne gêne pas ses voisins, ne soit pas gêné par eux et que l’exercice des bras en avant et en arrière puisse se faire librement. Pour cela, il doit y avoir un intervalle de 2 à 3 cm au plus entre les élèves. Les rangs formés de cette manière s’appellent rangs serrés.

Le commandement d’alignement comprend aussi, en général, l’ordre de serrer les rangs. Si le maître veut une autre formation, il doit l’indiquer dans le commandement, à moins que cette formation différente ne soit tout naturellement indiquée par les exercices précédents, ou par ceux qui doivent suivre.

Pour passer du rang de front serré au rang de flanc serré, on fait faire à tous les élèves un quart de tour ; il en résulte entre chaque élève un intervalle à peu près égal à la longueur de l’axe de profondeur. Il faut habituer les élèves à se rappeler exactement cette distance et à la conserver scrupuleusement.

Un rang est ouvert, lorsqu’on fait prendre une plus grande distance entre les élèves ; il est serré, si on fait le contraire.

25. Dans un rang de front, les distances se prennent du côté opposé au guide qui reste en place, qu’il soit à droite, à gauche ou au centre. On serre du côté du guide indiqué. En serrant un rang de flanc en avant, le guide de devant reste en place.

26. Pour faire prendre la distance, on commande :

Distance à gauche (à droite) — Marche !

(Abstand nach links [rechts] — Marsch !)

Le guide de droite (gauche) reste en place en étendant le bras dans la direction où la distance doit être prise ; les autres élèves étendent les bras de côté, à la hauteur des épaules, et marchent aussitôt que possible, dans la direction indiquée, jusqu’à ce qu’ils aient une distance de 1 à 2 cm entre l’extrémité de leurs doigts et celle de leurs voisins ; puis ils font «Halte» et reprennent la position normale.

Si l’on ne doit prendre qu’une distance à peu près égale à la longueur d’un bras, on commande :

Distance à gauche (à droite), mains hanchesMarche !

(Abstand nach links [rechts], Hände — An !)

Cette distance se prend comme il est dit ci-dessus, mais en mettant les mains sur les hanches au lieu d’étendre les bras.

27. Distance à gauche (à droite) à 1 (2, 3) pas en marchant de côtéMarche !

(Nach links [rechts] 1 [2, 3] Schritt Abstand mit SeitwärtsgehenMarsch !) Si ce commandement est donné à un rang de quatre élèves, c’est le quatrième élève qui se met en marche ; lorsqu’il a fait le nombre de pas indiqué, il est suivi par le troisième et celui-ci par le second, après quoi ils font halte ; ils ont ainsi 3 (6, 9), 2 (4, 6), et 1 (2, 3) pas à faire de côté pour se placer à la distance prescrite.

Si les distances doivent être augmentées dans un rang déjà ouvert, tous les élèves se mettent en marche en même temps et font le nombre de pas nécessaires pour se placer à la distance prescrite ; dès qu’elle est obtenue, ils font halte simultanément.

28. Distance à gauche (à droite) à 1 (2, 3) pas en marchant en avantMarche !

(Nach links [rechts] 1 [2, 3] Schritt Abstand mit VorwärtsgehenMarsch !)

À l’exception du guide de droite (gauche), tous les élèves font un pas de côté et en même temps un quart de tour à gauche (droite) et marchent ensuite droit devant eux ; arrivés à la distance prescrite, ils font halte et front comme le guide resté en place. Chaque élève doit faire le nombre de pas indiqué au no qui précède, mais en employant juste la moitié moins de temps que pour cet exercice-là. Il est cependant préférable d’exécuter ce mouvement de la manière prescrite à la fin du 1er alinéa du no 31.

29. Serrez à droite (à gauche) — Marche !

(Nach rechts [links] schliesst EuchMarsch !) Serrez à droite (à gauche) à 1 (2) pas de distanceMarche !

(Nach rechts [links] schliesst Euch auf 1 [2] Schritte AbstandMarsch !)

À l’exception du guide de droite (gauche) qui reste en place, tous les élèves partent du pied droit (gauche) en faisant un quart de tour, et marchent droit devant eux jusqu’à ce que le rang soit serré à la distance prescrite, après quoi ils font halte et front comme le guide resté en place.

Si l’on doit serrer en marchant de côté, il faut le dire dans le commandement d’avertissement.

30. On peut aussi prendre les distances et serrer sur le centre. Dans le premier cas, ce sont les deux guides extrêmes qui commencent le mouvement, s’il ne peut pas être exécuté par tous les élèves en même temps. Dans le second cas, ce sont les élèves les plus rapprochés du centre qui commencent le mouvement, s’ils ne peuvent pas tous le faire à la fois.

Exercices d’un rang de flanc.

31. Distance en avant à 1 (2, 3) pasMarche !

(Vorwärts 1 [2, 3] Schritt AbstandMarsch !)

À l’exception du guide d’arrière qui reste en place, tous les élèves se mettent en marche et s’arrêtent successivement après avoir fait le nombre de pas prescrit ; dans un rang de 4 élèves, celui qui est en tête fait 3 (6, 9) pas en avant, le suivant en fait 2 (4, 6) et le troisième 1 (2, 3). Il vaut mieux toutefois que les élèves se mettent en mouvement l’un après l’autre, celui qui est en tête au commandement de « Marche », le suivant, quand celui qui le précède est arrivé à la distance prescrite, et ainsi de suite.

On serre au commandement de :

SerrezMarche !

(Schliesst EuchMarsch !)

mais il faut veiller à ce que la distance prescrite au 3me alinéa du no 24 soit observée et maintenue.

32. Si l’on veut faire prendre la distance à un rang de front, pour former des rangs obliques, on commande :

À gauche (à droite) en échelonMarche !

(Links [rechts] in StaffelMarsch !)

À ce commandement, le guide de droite (gauche), reste en place ; l’élève le plus rapproché du guide fait 2 pas en avant, le suivant 4, le quatrième 6, etc., après quoi ils s’arrêtent successivement. Si l’on doit prendre une autre distance, on l’indiquera spécialement.

De cette manière, un rang de front est ouvert complètement et la formation qui en résulte est la plus simple et la plus convenable pour passer rapidement aux exercices libres.

Pour rétablir le front en avant, on commande :

Serrez en avantMarche !

(Vorwärts schliesst EuchMarsch !)

et le front se reforme sur la ligne du guide placé à l’extrémité de l’échelon.


Article IV.

Se mettre en ligne.

33. Dans chaque rang, les élèves qui le composent peuvent être placés de front, à gauche ou à droite d’un guide, ou de flanc, devant ou derrière un guide.

Dans un rang de flanc, on ne fera exécuter que le passage au rang de front, et dans un rang de front, que le passage au rang de flanc, en avant ou en arrière.

34. Pour passer d’un rang de flanc au rang de front à gauche (à droite), le guide de devant reste en place et tous les autres élèves se rendent sur la ligne de front, à gauche (à droite) du guide indiqué.

Pour cela, on commande :

À gauche (à droite) en ligneMarche !

(Links [rechts] NebenreihenMarsch !)

35. On passe du rang de front au rang de flanc en avant (en arrière) du guide de droite ou de gauche, au commandement de :

En avant (en arrière) à gauche (à droite) en rang de flancMarche !

(Links [rechts] Vor- [Hinter-] reihenMarsch !)

36. Le nombre de pas à faire pour se mettre de front ou de flanc en avant ou en arrière, est toujours égal au nombre des élèves qui composent le rang. Un rang de deux élèves fait donc 2 pas pour se mettre de front ou de flanc, un rang de quatre, 4 pas (le dernier pas se ferme en ramenant le pied droit [gauche] à côté du pied gauche [droit]).

On part toujours du pied qui se trouve dans la direction du mouvement à exécuter ; si on a plusieurs pas à faire, on peut, au besoin, converser au premier pas et faire les autres en avant ; le dernier peut se faire également par tous les élèves, au moyen d’une conversion, pour se remettre sur la même ligne que le guide resté en place. L’élève le plus rapproché de ce guide fait un pas oblique pour se placer dans sa nouvelle position.


Article V.

Conversions.

37. Les conversions par rang se font en tournant sur un guide qui sert de pivot et qui tourne en marchant sur place, pendant que le reste de la subdivision converse en décrivant un arc de cercle d’autant plus prononcé que le pivot est plus éloigné. L’arc de cercle doit être parcouru avec le même nombre de pas, en sorte que la longueur de ces derniers sera proportionnée à celle de l’arc.

38. La conversion se fait à droite ou à gauche, suivant qu’elle est commandée autour du guide de droite ou de gauche.

Le quart de conversion dont il s’agit ici, se fait au commandement de :

Tournez à droite (à gauche) — Marche !

(Rechts [links] schwenktMarsch !)

Si le rang est de 4 élèves, chacun d’eux fait 4 pas ; le guide de droite (de gauche) les fait sur place.

39. Pour faire exécuter la conversion pendant la marche, le guide autour duquel elle est commandée fait le nombre de pas nécessaires sur place jusqu’à ce que les autres élèves aient achevé le mouvement au pas ordinaire, après quoi ils marchent tous en avant dans la nouvelle direction.

40. Pour réunir les élèves entre eux dans le rang et pour leur apprendre plus facilement à faire la conversion, ils se donnent réciproquement les mains au commandement de :

Mains en chaîneUn !

(Hände zur KetteAn !)

À ce commandement, chaque élève tend les bras de côté, sans les croiser avec ceux de ses voisins, et saisit les mains que les siennes rencontrent ; à droite, la main gauche de son second voisin de droite ; à gauche, la main droite de son second voisin de gauche.

On replace les mains dans le rang au commandement de :

Mainsbas !

(Händelos !)


Article VI.

Changement de direction d’un rang de flanc en marche.

41. Si l’on commande à un rang de flanc en marche :

Colonne à gauche (à droite) — Marche !

(Kolonne links [rechts] — Marsch !)

le guide de devant fait à gauche (à droite) et continue de marcher dans la nouvelle direction qui forme ainsi un angle droit avec celle de la marche précédente. Arrivé au point de conversion, chaque élève fait le même mouvement et suit le guide où l’élève qui marche devant lui.

42. Si, au contraire, on commande :

Deux fois colonne à gauche (à droite) — Marche !

(Gegenzug links [rechts] — Marsch !)

le guide, sans raccourcir le pas, décrit en marchant un demi-cercle à gauche (à droite) et continue de marcher dans la direction opposée à la précédente. Arrivé au point où le guide a commencé le mouvement, chaque élève en fait de même et suit celui qui marche devant lui.


Observations finales.

43. Le nombre des élèves d’un rang ne doit pas être supérieur à 4 pour les exercices prévus aux Nos 24 à 40. L’exercice des rangs de 4 doit être précédé par ceux de deux et de trois. Une classe ou subdivision d’élèves formera ainsi un corps composé de divers rangs qui, par les exercices de chacun de ces rangs, aura tantôt la forme d’une ligne, tantôt celle d’une colonne.


B. Exercices libres.

Article VII.

Règles des différentes positions.

44. La position normale est celle qui doit être prise pour tous les exercices. Cette position est la suivante : les talons joints, sur la même ligne, les pieds également tournés en dehors, mais pas trop ouverts. Les jambes droites, le haut du corps bien d’aplomb, les épaules effacées, les bras pendant librement, les doigts réunis et légèrement fermés, les mains contre les jambes, la tête droite sans être gênée et le regard dirigé en avant. Le poids du corps doit reposer autant que possible sur la partie antérieure des pieds.

45. Si le maître est en face des élèves, la position de ces derniers est celle de front. S’il se trouve de flanc avec eux, c’est la position de flanc.

46. Pour se mettre de flanc ou de front, on fait exécuter un quart de tour au commandement de :

À droite (à gauche) — Droite ! (Gauche !)

(Rechts [links] — Um !)

Au commandement de droite ! (gauche), les élèves tournent du côté indiqué, en pivotant sur le talon droit (gauche) et en levant la pointe du pied. Ils s’aident dans leur mouvement en s’appuyant solidement sur la pointe de l’autre pied. Dès que la conversion est terminée, ils reprennent la position normale en ramenant le pied droit ou le pied gauche à côté de l’autre.

47. Pour faire front du côté opposé à celui où le maître se trouve, soit front en arrière, les élèves font demi-tour au commandement de :

Demi-tourDroite ! ou Demi-tour à gaucheGauche !

(Rechts um [links um] — Kehrt !)

Au commandement de droite ! (gauche), les élèves tournent de la même manière que pour faire un à droite (à gauche), mais ils continuent le mouvement jusqu’à ce qu’ils fassent front de l’autre côté.

48. De la position normale, on peut ouvrir et fermer le pas. Il est ouvert, lorsque l’une des jambes s’écarte de l’autre dans une direction quelconque, à la longueur du pas ordinaire. Le talon et la pointe du pied doivent se poser en même temps sur le sol. Il est fermé lorsqu’on ramène la jambe à côté de celle qui est restée en placé.

49. On ouvre le pas au commandement de :

Pas gauche (droit) en avant (de côté, en arrière) — Un !

(Vor- [Seit-, Rück-] schritt links [rechts] — Schritt !)

Pour revenir à la position normale, on commande :

PositionUn !

(GrundstellungSchliesst !)

On fera souvent ouvrir le pas en avant, mais on veillera à ce que le poids du corps soit porté sur la jambe qui se trouve en avant, et à ce que la pointe seulement de l’autre pied appuie sur le sol.

50. Le passage continu de la position normale à celle du pas s’exécute aux commandements de :

Pas ouvert et fermé à gauche (à droite, et alternativement) en avant (en avant et de côté ; en avant, de côté et en arrière, etc.) — Marche !

(Schreiten und Schliessen links [rechts, wechselbeinig] vorwärts [vor- und seitwärts ; vor-, seit- und rückwärts etc.] — Marsch !)

Changement du pas ouvert et fermé à gauche (à droite) en avant et en arrièreMarche !

(Wechsel von Vor- und Rückschrittstellung links [rechts] — Marsch !)

Dans ces exercices, il faut surtout veiller à ce que le corps reste droit, à ce que son poids repose d’une manière uniforme sur les deux jambes, s’il n’en a pas été ordonné autrement, et à ce que l’on ne fléchisse pas les jambes dans l’exécution des mouvements.


Article VIII.

Des marches.

51. Pour préparer les élèves à la marche cadencée et pour les habituer au mouvement répété de la même jambe, on leur fait marquer le pas en frappant du pied, au commandement de :

Frappez du pied gauche (droit) — Un !

(Links [rechts] StampfenStampft !)

Au commandement de Un ! les élèves lèvent la jambe de 4 à 8 centimètres du sol, puis ils la reposent immédiatement sur place en frappant du pied.

Ils continuent le même mouvement avec l’autre jambe, en frappant du pied alternativement, au commandement de :

Frappez une fois à gauche et à droiteUn ! Deux !

(Ein Mal links und rechts StampfenSfampft !)

Lorsque la cadence a été obtenue, on fait marquer le pas en frappant 2, 3, 4, etc. fois du pied gauche et alternativement du pied droit, puis d’une manière continue. Commandements :

Frappez 2 (3, 4) fois à gauche et à droiteUn !

(2 [3, 4] Mal links und rechts StampfenStampft !)

Frappez à gauche et à droiteMarche !

(Fortgesetzt links und rechts StampfenStampft !)

ou

Frappez sur placeMarche !

(Stampfen an OrtMarsch !)

52. Il faudra peu de temps pour que les élèves apprennent à marcher au pas et à observer la cadence, c’est-à-dire à poser le pied à terre et à exécuter chaque mouvement au moment même où le maître compte ou commande gauche ! droite ! On cessera donc peu à peu de compter ou de commander, puis tout à fait, après quoi on pourra passer à la marche cadencée en avant.

Si la place le permet, on commencera la marche en avant avec le rang de front, ou, dans le cas contraire, avec le rang de flanc, au commandement de :

En avantMarche !

(VorwärtsMarsch !)

Au commandement de « en avant », le poids du corps doit être porté autant que possible sur la partie antérieure des pieds. Au commandement de « Marche ! » tous les élèves partent du pied gauche. Il faut que le premier pas soit aussi long que les autres, mais il ne faut pas que le pied s’écarte trop du sol et pour cela il ne faut pas trop lever la jambe. Voyez du reste no 48 sur la manière de poser les pieds.

Si cela est nécessaire, le maître règlera la vitesse de la marche en comptant ou en la faisant observer d’une autre manière compréhensible ; si le pas a été perdu, il le fera reprendre en commandant : gauche ! droite !

On observera ici comme règle générale que toutes les fois qu’il n’en est pas ordonné autrement, on doit toujours partir du pied gauche pour se mettre en marche ou pour prendre le pas de course.

53. Pour s’assurer que les élèves sont bien au fait de la marche cadencée, et pour les habituer peu à peu à l’exécution d’autres mouvements pendant la marche, on leur fera faire quelques exercices très simples avec les bras, tels que de placer les mains sur les hanches, les remettre dans le rang, croiser les bras sur les reins en marchant, exercice excellent qui devra être souvent pratiqué, et enfin frapper dans les mains.

54. Il va sans dire que les élèves doivent toujours conserver le corps bien droit pendant la marche et que le maître doit y veiller tout spécialement.

55. Il veillera, en outre, à ce que les élèves ne perdent pas leurs distances dans les rangs pendant la marche et à ce que les mouvements s’exécutent sans modifier l’ordre serré primitif.

56. Pour préparer les élèves au pas gymnastique, on les fera marcher sur la pointe des pieds au commandement de :

Sur la pointe des piedsMarche !

(ZehengangMarsch !)

et pour revenir à la marche précédente :

Pas ordinaireMarche !

(Gewöhnlicher GangMarsch !)

57. Pour arrêter la subdivision, on commande :

SubdivisionHalte !

(AbtheilungHalt !)

Les élèves achèvent le pas commencé et ramènent promptement la jambe qui est en arrière à côté de l’autre.

Lorsque cet exercice est compris, on supprime le commandement d’avertissement.

58. Pour faire marcher sur place, on commande :

Sur place — Marche !

(An OrtMarsch !)

Au second commandement, on lève alternativement les deux jambes, comme pour marcher en avant, et on les ramène aussitôt à la position normale.

59. Si l’on doit marcher alternativement en avant et sur place, on commande :

En avantMarche !

(Vorwärts — Marsch !)

Sur placeMarche !

(An OrtMarsch !)

On peut aussi alterner après un certain nombre de pas fixés d’avance. Pour cela, on commande :

4 (6, 8) pas en avant et 4 (6, 8) pas sur placeMarche !

(4 [6, 8] Schritte vorwärts und 4 [6, 8] Schritte an OrtMarsch !)

Il faut veiller tout particulièrement à ce que le premier pas en avant soit de la même longueur, et à ce que le premier pas sur place soit un pas rompu pour revenir à la position normale.

60. Pour marcher de côté, on fait un pas de côté avec une jambe et on ramène l’autre à côté de la première, dans la position normale, sans tourner le corps, ni les pieds.

De côté à gauche (à droite) — Marche !

(Seitwärts links [rechts] — Marsch !)

Les pas de côté se font ordinairement en deux mouvements égaux, mais on peut aussi exiger que le second se fasse plus vite que le premier.

61. Le changement de pas s’obtient en faisant un pas en avant avec une jambe, un pas rompu avec l’autre et en repartant en avant avec la première. Ce changement se fait à gauche, en partant du pied gauche et à droite, en partant du pied droit. Le pied qui rompt le pas doit toujours être ramené à la position normale.

Le changement alternatif de pas, à gauche et à droite, s’appelle changement de pas continu.

62. On commence par faire exécuter le changement de pas en partant de la position normale, au commandement de :

Changement de pas gauche (droit) — Marche !

(Schrittwechsel links [rechts] — Marsch !)

On le fait ensuite exécuter pendant la marche avec une jambe, puis successivement avec les deux, au commandement de :

Changement de pas gauche et droitMarche !

(2 Schrittwechsel links und rechtsMarsch !)

On fait ainsi exécuter un changement de pas avec une jambe, deux changements de pas avec les deux jambes successivement, puis on en augmente le nombre, et l’on arrive ainsi facilement à l’exécution du changement de pas continu.

Le changement de pas se fait tout d’abord en trois mouvements égaux ; plus tard, on le fait exécuter dans le même temps que deux pas ordinaires.

63. Si quelques élèves ont perdu le pas pendant la marche, on le leur fait reprendre au moyen d’un changement de pas à gauche ou à droite.

64. Pour s’exercer au changement de pas, on le fait suivre alternativement d’un certain nombre de pas ordinaires au commandement de :

Changement de pas gauche (droit) et 3 (5, 7, 1) pas ordinaires — Marche !

(Schrittwechsel links [rechts] und 3 [5, 7, 1] gewöhnliche SchritteMarsch !)

Changement de pas et 4 (6, 2) pas ordinairesMarche !

(Schrittwechsel und 4 [6, 2] gewöhnliche SchritteMarsch !)

Dans le premier cas, le changement de pas se fait toujours avec la même jambe ; dans le second, il se fait alternativement.

65. Après ces exercices, on fera changer de pas pendant la marche, en commandant :

Changez de pasMarche !

(WechseltSchritt ! )

Le changement de pas doit se faire avec assurance, et cela, alors même que le commandement d’exécution suivrait immédiatement celui d’avertissement.

66. Pour s’assurer que les élèves connaissent cet exercice, on fera changer de pas soit à l’un d’entre eux, soit au guide ou au premier rang d’une colonne de deux ou de plusieurs rangs, et l’on donnera au reste de la subdivision l’ordre de prendre successivement le pas qui vient d’être changé.

Le maître commandera, en outre, à dessein, Gauche ! (droite), au moment où les élèves posent le pied droit (gauche) à terre ; il répétera ce commandement 2 à 3 fois et il vérifiera si tous les élèves ont changé de pas.

67. Pour se transporter rapidement d’un point à un autre, on fait exécuter le pas gymnastique. Il se fait sur la pointe des pieds au commandement de :

Pas gymnastiqueMarche !

(LaufschrittMarsch !)

Les élèves placent les mains sur les hanches ou plient les bras à peu près à angle droit, les coudes le plus possible en arrière et les poings légèrement appuyés au corps. Les élèves doivent conserver la cadence, courir avec légèreté sur la pointe des pieds, le haut du corps un peu en avant, les épaules effacées, la bouche fermée, et respirer lentement, également et profondément.

68. Le pas gymnastique est extrêmement important pour développer et fortifier les organes de la respiration, il doit être fréquemment pratiqué, mais cependant avec la plus grande prudence. Le maître doit se renseigner autant que possible sur les effets que l’exercice du pas gymnastique produit sur ses élèves, afin de pouvoir en éliminer ceux auxquels leur état de santé ne permettrait pas de participer à ces exercices. Dans la première année, la durée d’une course au pas gymnastique, sans interruption, doit être au plus de 1 à 2 minutes ; elle doit être augmentée d’une minute d’année en année.

69. La course au pas gymnastique doit alterner avec la marche, mais il faut connaître les mouvements à fond pour passer d’un genre d’exercice à l’autre. On commande :

10 (12) pas ordinaires et 10 (12) pas gymnastiquesMarche !

(10 [12] Schritte Gehen und 10 [12] Schritte LaufenMarsch !)

ou si les élèves sont en marche, on commande :

Pas gymnastiqueMarche !

(LaufschrittMarsch !)

puis après un certain temps :

Pas ordinaireMarche !

(Gewöhnlicher GangMarsch !)

Article IX.

Exercices des bras.

70. Au commandement de :

MainsHanches !

(HändeAn !)

on place les mains sur les hanches, les pouce en arrière, les autres doigts en avant et serrés, les épaules et les coudes en arrière. Pour remettre les mains dans le rang, on commande :

MainsBas !

(HändeAb !)

71. Si l’on étend les bras horizontalement en avant ou de côté, c’est-à-dire à la hauteur des épaules, la position qui en résulte est celle des bras en avant ou de côté. La position exactement contraire à celle des bras abaissés, est celle des bras en haut.

On lève les bras dans l’une ou l’autre de ces positions par un mouvement lent et uniforme ; mais pour les lancer dans les mêmes positions, le mouvement doit être rapide et vigoureux.

72. Levez les bras en avant (de côté, en arrière) — Un !

(Arme vorwärts [seitwärts, rückwärts] — Hebt !)

Levez les bras en avant (de côté) en hautUn !

(Arme vorwärts [seitwärts] hochHebt !)

Au premier commandement, on lève les bras en avant (de côté), dans la position horizontale ; au second, on les lève en avant (de côté) en haut, dans la position verticale.

Les bras ne peuvent pas être levés aussi haut en arrière qu’en avant ou de côté.

On replace les bras dans la position normale au commandement de :

Bras en basUn !

(ArmeSenkt !)

ou :

Bras en avant (de côté) en basUn !

(Arme vorwärts [seitwärts] — Senkt !)

73. On part généralement de la position normale pour lancer les bras dans une direction quelconque, car c’est toujours dans la position normale qu’ils reviennent après chaque mouvement, quel que soit le temps que l’on ait mis à l’exécuter.

Ainsi donc, lorsque les bras ont été lancés une fois seulement dans une direction quelconque, on les ramène ensuite dans le rang.

Lancez les bras en avant (en avant en haut, en avant et en avant en haut, en avant et de côté, en avant en haut et de côté en haut, etc.) — Un !

(Armschwingen vorwärts [vorwärts hoch, vorwärts und vorwärts hoch, vor- und seitwärts, vorwärts hoch und seitwärts hoch etc.] — Schwingt !)

En levant et en lançant les bras de côté en haut, les mains doivent être tournées en dedans en arrivant dans la position verticale. Dans tous les autres exercices les mains ne changent pas de position.

74. On fera lancer aussi les bras en avant (de côté) et en haut, de la position horizontale à la position verticale et vice versa, sans les ramener à la position normale.

75. Les exercices précités peuvent aussi être pratiqués avec un seul bras, puis alternativement avec les deux ; on peut aussi faire ramener les bras dans le rang par une autre direction que celle qui a été prescrite pour exécuter le mouvement précédent.

76. L’exercice des bras en avant et de côté, à partir de la position horizontale, change la nature primitive du mouvement. On les fait placer dans l’une ou l’autre de ces positions et l’on commande :

Lancez les bras de côté et en avant (en avant et de côté) — Un !

(Armschwingen seit- und vorwärts [vor- und seitwärts] — Schwingt !)

Après les avoir lancés en avant, on peut faire achever le mouvement par la position croisée des bras.

77. Si de la position normale, on plie les bras en appliquant les poings aussi près que possible des épaules, on peut lancer les poings dans une direction quelconque par un mouvement brusque et vigoureux des bras. Ces mouvements se font en avant, de côté et en haut.

Pour se mettre en position de lancer les poings, on commande :

Poings aux épaulesUn !

(Arme zum StossAn !)

et pour revenir à la position normale :

Bras en basUn !

(ArmeAb !)

On lance les poings aux commandements suivants :

Lancez les poings en avant (en avant et de côté ; en avant, de côté et en haut, etc.) — Un !

(Armstossen vorwärts [vor- und seitwärts ; vor-, seit- und aufwärts etc.] — Stosst !)

78. De la position des bras en avant ou de côté, on fait exécuter une flexion et une extension des avant-bras ; dans le premier cas, la flexion se fait par un mouvement ascendant contre le haut des bras, les mains fermées et les doigts tournés en dessus ; dans le second cas, soit de côté, la flexion se fait en avant contre la poitrine, les mains fermées et les doigts en dessous. Dans les deux cas, la partie supérieure des bras doit rester immobile.

Flexion et extension des brasUn !Deux !

(Beugen und Strecken der ArmeBeugt !Streckt !)

Flexion d’un bras et extension de l’autreUn !Deux !

(Beugen des einen und Strecken des andern ArmesBeugt !Streckt !)

Ce dernier exercice se fait après la flexion préalable de l’un des deux bras.


Article X.

Exercices du torse.

79. La flexion du torse se fait en conservant les jambes tendues et en pliant le haut du corps dans une direction quelconque ; l’extension se produit en le redressant. La flexion se fait surtout dans les trois directions principales ; dans les directions obliques, le haut du corps décrit en même temps une torsion latérale autour de son axe de longueur.

Flexion du torse en avant (en arrière, de côté, à gauche et à droite) — Un !Deux !

(Bumpfbeugen vorwärts [rückwärts ; seitwärts links, rechts !] — Beugt !Streckt !)

Changement de flexion du torse en avant et en arrière (de côté, à gauche et à droite) — Un !

(Wechsel von Beughaltung vor- und rückwärts [seitwärts links und rechts] — Beugt !)

La flexion du torse en arrière doit être modérée et se faire avec prudence.

80. La rotation du torse autour de son axe de longueur se fait également en conservant les jambes tendues et les pieds rapprochés l’un de l’autre.

Rotation du torse à gauche (à droite, à gauche et à droite) — Un !Front !

(Rumpfdrehen links [rechts, links und rechts] — Dreht ! — Front !)

Changement de rotation du torse à gauche et à droiteUn !

(Wechsel von Drehhaltung links und rechtsDreht !)


Article XI.

Exercices des jambes.

81. On se lève sur la pointe des pieds au commandement de :

Sur la pointe des piedsUn ! Deux !

(ZehenstandHebt !)

À deux ! on ramène les talons à terre.

Pour faire exécuter ces deux mouvements d’une manière continue, on commande :

Extension continue des piedsUn !

(FusswippenWippt !)

et l’on continue ces deux mouvements jusqu’au commandement de « halte ! »

82. On lance une jambe dans une direction quelconque en l’éloignant et en la ramenant rapidement à côté de celle qui reste en place. Dans ce mouvement, la jambe doit être parfaitement tendue, et la pointe du pied abaissée le plus possible contre le sol. La jambe qui reste en place doit être bien tendue et rigide.

Cet exercice se fait en avant, de côté et en arrière ; lorsqu’on lance une jambe en avant, elle doit former un angle droit avec celle qui reste en place.

Lancez la jambe gauche (droite, alternativement) en avant (en avant et de côté ; en avant, de côté et en arrière) — Un !

(Spreizen links [rechts, wechselbeinig] vorwärts [vor- und seitwärts ; vor-, seit- und rückwärts] — Spreizt !)

83. L’exercice de flexion et d’élévation des jambes se fait en levant le genou avec élan, la cuisse placée horizontalement, la jambe à peu près verticale, la pointe du pied droite, le haut du corps immobile, et en ramenant la jambe dans la position normale.

Levez le genou gauche (droit, alternativement) — Un !

(Knieheben links [rechts, wechselbeinig] — Hebt !)

84. La flexion des genoux sur les extrémités inférieures se fait de deux manières qui portent le nom de flexion et de grande flexion des genoux.

La flexion des genoux se fait comme suit : abaisser le corps en pliant les jarrets, écarter les genoux dans la direction de la pointe des pieds et lever les talons.

Dans la flexion des genoux, les cuisses et les jambes forment à peu près un angle droit ; dans la grande flexion des genoux, les cuisses touchent, autant que possible, les mollets.

Dans les deux positions, le corps doit être d’aplomb, solide et immobile et son poids doit reposer sur la pointe des pieds ; on reprend la position normale en se redressant.

Flexion des genoux (grande flexion des genoux) — Un !

(Kniebeugen [tiefes Kniebeugen] — Beugt !)

Avant de faire exécuter la grande flexion des genoux en un seul mouvement, on commencera par la faire faire en 3 et en 2 temps ; au commandement de Un ! on abaisse le corps à la flexion des genoux ; en comptant Deux ! on descend sur les mollets et à Trois ! on se relève à la position normale.

On peut aussi se relever de la même manière, c’est-à-dire en trois mouvements.

La flexion peut aussi se faire en un seul mouvement ; on peut se relever de même en un seul mouvement ; enfin, on peut encore faire faire la flexion en 3 et 2 mouvements et se relever en un seul et vice versa.

85. La flexion et l’extension continues des genoux se font au commandement de :

Flexion continue des genoux (grande flexion continue, flexion et grande flexion continues des genoux) — Un !

(Kniewippen [tiefes, gewöhnliches und tiefes] — Wippt !)


Article XII.

Le sautillement.

86. Cet exercice se fait par une extension vigoureuse des articulations des pieds et une très légère flexion des genoux ; on s’élève un instant sur la pointe des pieds et on repose ensuite les talons à terre.

Ce dernier mouvement se fait par une légère flexion et extension des genoux.

Le sautillement continu se fait sans reposer les talons à terre ; en posant la pointe d’un pied à terre, on s’élève successivement avec l’autre pied ; au commandement de « Halte » on reprend la position normale.

Sautillement sur place (en avant, de côté à gauche, à droite) — Un !

(Hüpfen an Ort [vorwärts, seitwärts links, rechts] — Hüpft !)

Article XIII.

Les sauts.

87. La différence entre le sautillement et le saut consiste à s’éloigner du sol avec plus de vigueur ; la flexion et l’extension des jambes sont ainsi plus grandes, l’éloignement et le déplacement sont de même plus considérables. Le saut exige donc plus de temps que le sautillement.

Le corps doit rester bien droit pendant qu’il est éloigné du sol ; l’extension des jambes doit être vigoureuse, le saut doit être correct et l’on ne doit retomber que sur la pointe des pieds en fléchissant sur les extrémités inférieures.

Le saut en avant se fait en inclinant un peu le haut du corps en avant.

Saut sur place (en avant) — Un !

(Sprung an Ort [vorwärts] — Sprung !)

2 (3, 4) sauts sur placeUn !

(2 [3, 4] Sprünge an OrtSprung !)


Article XIV.

Exercices combinés.

88. Les exercices combinés sont ceux dans lesquels on exécute deux ou plusieurs mouvements simultanément.

Les séries d’exercices sont celles où l’on exécute deux ou un plus grand nombre de mouvements différents, les uns après les autres.

Dans cette catégorie rentrent spécialement les exercices des bras (no 97), combinés avec d’autres exercices. Il existe cependant des combinaisons de pas, telles que pas ouverts et fermés avec conversions, flexion de la jambe restée en place ainsi que différentes séries d’exercices des bras.

89. En ouvrant le pas en avant, le quart de tour n’est possible que dans la direction opposée à celle du pas ; pour cela, on commande :

Pas gauche (droit) en avant avec quart de tourUn !

(Vorschritt links [rechts] mit VierteldrehungSchritt !)

Le quart de tour s’exécute en tournant sur la pointe du pied resté en place.

On revient à la position normale en tournant en sens inverse.

Pas ouvert et fermé gauche (droit, alternativement) en avant avec quart de tourMarche !

(Schreiten und Schliessen links [rechts ; wechselbeinig] vorwärts mit VierteldrehungMarsch !)

90. Lorsque le pas a été fait, la jambe qui reste en place fléchit de manière à ce que le genou soit perpendiculaire à la pointe du pied. Le haut du corps doit conserver sa position verticale.

Pas gauche (droit) en avant (de côté, en arrière) avec flexion du genou droit (gauche) — Un !

(Vor- [Seit-, Rück-] schritt links [rechts] mit Kniebeugen rechts [links] — Schritt !)

Pas ouvert et fermé gauche (droit, alternativement) en avant (en avant et de côté ; en avant, de côté et en arrière, etc.) avec flexion continue de la jambe stationnaireMarche !

(Schreiten, und Schliessen links [rechts, wechselbeinig] vorwärts [vor- und seitwärts ; vor-, seit- und rückwärts etc.] mit Kniewippen des StandbeinesMarsch !)

91. Lancez les bras en avant (dans une des directions prescrites aux nos 73 et 76) en marchant (sur place) et mouvement des bras au 1er (2e, 3e) pas (au 4e, 3e, 2e pas) — Marche !

(Armschwingen vorwärts [in irgend einer der in No. 73 und 76 angegebenen Arten] im Gehen [an Ort], eine Armbewegung je mit dem ersten von 4 [3, 2] Schritten [je mit dem 4ten [3ten, 2ten] Schritt] — Marsch !)

Les mouvements à faire pour lancer les poings (no  77), ainsi que ceux de flexion et d’extension des bras (no  78), s’exécutent de la même manière et avec les mêmes commandements en marchant.

92 Les mouvements de bras à chaque pas, rendent l’exercice fatigant.

93. Les exercices des bras peuvent être combinés avec le changement de pas, et cela en faisant exécuter un mouvement de bras au premier ou au troisième temps du changement de pas ; on peut de même faire exécuter deux mouvements de bras avec 2 temps d’un changement de pas, par ex. lancer les poings au premier temps, et les ramener aux épaules au troisième. — On peut aussi ne faire exécuter que le changement de pas à gauche (à droite) avec un exercice de bras et le changement à droite (à gauche) sans cet exercice ; enfin, on peut encore faire exécuter un certain nombre de changements de pas avec exercices de bras et un certain nombre de changements de pas sans exercices de bras.

94. La marche doit aussi être combinée avec le sautillement ; à cet effet, et au moment où le pied touche terre en avant, on fléchit légèrement sur cette jambe et on se lance en avant avec l’autre jambe pour exécuter le sautillement ; on repart ensuite de la première jambe pour continuer la marche.

Le sautillement peut être exécuté sur le même pied ou alternativement.

Pas ordinaire et sautillement après 5 (4, 3, 2, 1) pasMarche !

(Schritthüpfen je nach 5 [4, 3, 2, 1] SchrittenMarsch !)

95.

Extension continue des pieds
Flexion continue des genoux.
avec exercices des bras.

On fera exécuter un mouvement de bras au premier mouvement d’extension des pieds ou de flexion des genoux ; au second mouvement, on ramène les bras dans leur position primitive.

96. Rotation du torse à gauche (à droite, à gauche et à droite alternativement) en lançant les bras en avant, en haut, en avant et en haut.

97. Les exemples ci-après démontrent en quoi consistent les séries d’exercices des bras.

Lancer les poings en avant et les bras de côté et en avant. 1 : Lancer les poings en avant ; 2 : lancer les bras de côté ; 3 : lancer les bras en avant ; 4 : ramener les poings aux épaules.

Exercice analogue en commençant par lancer les poings de côté. Cet exercice peut être réuni au précédent.

Lancer les poings en haut, ramener les bras en avant dans le rang et les lancer de nouveau en haut ; ramener les poings aux épaules.

Lancer les bras en avant en haut, poings aux épaules, lancer les poings en haut et ramener les bras en avant dans le rang.

Lancer les bras de côté, fléchir les bras en avant contre la poitrine, les doigts en dessous, les étendre et les ramener dans le rang.

98. Saut sur place avec quart de tour à gauche (à droite) — Un !

(Sprung an Ort mit Vierteldrehung links [rechts] — Sprung !)

2 (3, 4) sauts sur place avec quart de tour à gauche (à droite) — Un !

(2 [3, 4] Sprünge an Ort mit Vierteldrehung links [rechts] — Sprung !)

2 (4, 6) sauts sur place avec quart de tour à gauche et à droite (à droite et à gauche) — Un !

(2 [4, 6] Sprünge an Ort mit Vierteldrehung links und rechts [rechts und links] — Sprung !)

99. Préliminaires pour le saut en longueur et en hauteur.

Du pas gauche (droit) en avant, lancez la jambe droite (gauche) en avantUn !

(In Vorschrittstellung links [rechts] Spreizen rechts [links] vorwärtsSpreizt !)

Du pas gauche (droit) en avant, saut en avantUn !

(Aus Vorschrittstellung links [rechts] Sprung vorwärtsSprung !)

Pas gauche (droit) en avant et saut en avantMarche !

(Vorschritt links [rechts] und Sprung vorwärtsMarsch !)

2 (3, 4) pas (pas gymnastiques) et saut en avantMarche !

(2 [3, 4] Schritte [Laufschritte] und Sprung vorwärtsMarsch !)

C. Exercices aux engins.

Article XV.

Saut par dessus la corde.

100. On s’exercera d’abord au saut par dessus la corde avec pose d’un pied. Vers la fin de la première année, il faut exiger que chaque élève saute aussi bien et aussi correctement d’un pied que de l’autre. La hauteur ou la longueur du saut n’est encore nullement en cause, il s’agit simplement de sauter hardiment, avec assurance et de retomber correctement à terre.

On fixera exactement le nombre de pas à faire pour se mettre en marche et prendre l’élan ; on y consacrera tout le temps nécessaire pour apprendre de quelle manière on part et de quelle manière il faut sauter, puis on exigera peu à peu que le saut se fasse d’un pied déterminé et que l’élan soit pris depuis l’endroit désigné. L’élan ne doit pas être pris trop loin.

Lorsque les élèves exécuteront le saut correctement et avec assurance, on en augmentera les difficultés en éloignant le tremplin et en plaçant la corde plus haut ; on commencera par le saut en longueur et on suivra par celui en hauteur. Après avoir franchi la corde, il faut exiger que les élèves retombent sur la pointe des pieds, fléchissent les genoux, se redressent et restent en place, sans avancer ni reculer.

On fera exécuter le saut en longueur et en hauteur à pieds joints sans élan, puis avec élan et avec sautillement.

101. À la fin de la seconde année on exigera :

Un saut libre en longueur de 200 cm ; un saut de 70 cm sur un pied déterminé, avec 3 pas d’élan ; un saut libre de 80 cm avec 3 pas d’élan et un saut à pieds joints, de 60 cm de hauteur.

À la fin de la troisième année, les distances ci-dessus doivent être augmentées de 20 cm pour le saut en longueur et de 5 cm pour le saut en hauteur.


Article XVI.

Exercices aux perches à grimper.

102. Saut à la suspension fléchie (suspension avec bras fléchis, les coudes au corps) avec croisement gauche (droit, alternatif). Les mains saisissent la perche à la hauteur du front. Le croisement à gauche se fait en plaçant la jambe gauche devant la perche et la droite derrière ; le croisement à droite se fait inversément.

De la suspension fléchie, saut à terre et retour à la suspension sans changer le croisement ; en changeant le croisement.

Dans la suspension fléchie, changement de croisement.

Dans la suspension fléchie avec croisement, lâcher la prise d’une main et la reprendre, alternativement.

On fera exercer ces mouvements aux perches verticales et aux perches inclinées ; on s’exercera, en outre, à ces dernières au saut à la suspension à bras tendus à 1 et à 2 perches. Dans cette suspension tendue, lever les genoux.

103. Au commencement, on grimpe en avançant les deux mains à peu près simultanément ; on essaie ensuite de tourner peu à peu autour de la perche, puis on change de croisement à chaque traction ; plus tard, on apprend à avancer une main seulement, sans passer par dessus l’autre, et inversément.

104. Il faut encore se préparer à grimper à deux perches avec croisement des pieds à une perche ; pour cela on choisira l’un ou l’autre des exercices prévus au n° 102 et l’on essaiera déjà ici de grimper de cette manière.

105. Les résultats qu’il s’agit d’obtenir sont les suivants : À la fin de la première année on doit pouvoir grimper au moins jusqu’à mi-hauteur d’une perche de 5 ½ mètres ; à la fin de la seconde année, il faut pouvoir la gravir dans toute sa hauteur. Pendant la troisième année, on s’efforcera de la monter deux fois de suite.

Article XVII.

Exercices à la poutre d’appui.

106. Monter et descendre du pied gauche (droit) ; on s’aidera avec les mains au fur et à mesure que la poutre sera haussée.

Position normale et du pas en station latérale et transversale sur la poutre.

Dans une de ces positions, lancer les bras, lancer les poings, avec pas ouvert et fermé.

Marcher de côté et en avant.

107. 1) Saut à l’appui facial.

2) De l’appui facial, saut à terre et retour à l’appui facial.

3) Saut au siége oblique entre les arçons par une rotation à gauche (droite).

4) Du siége oblique entre les arçons, saut à terre et retour au même siége.

5) Saut au siége latéral entre les arçons par une demi-rotation.

6) Du siége latéral passer à cheval en lançant la jambe extérieurement et revenir au siége latéral en lançant la jambe inversément.

7) Saut à l’appui facial en lançant la jambe gauche (droite, alternativement) de côté.

8) Saut au siége à cheval en dehors de l’arçon gauche, descendre en lançant la jambe en avant (en arrière).

9) Saut au siége à cheval, alternativement en dehors de l’un et de l’autre arçon.

10) Du siége à cheval en dehors d’un arçon, saut à terre et retour au même siége.

108. Si l’on est en face de la poutre, appuyé et assis de côté sur elle dans le sens de l’axe de largeur du corps, la position est parallèle avec la poutre ; cette position est transversale si, étant à cheval sur la poutre, cet axe est à angle droit avec elle.

Si l’on est assis à cheval sur la poutre comme le cavalier sur son cheval, cette position est donc transversale. Si l’on est assis obliquement sur la poutre, l’axe de largeur n’est ni parallèle, ni à angle droit avec elle, mais dans une position intermédiaire.

Étant assis de côté sur la poutre, on peut joindre les talons ou si l’on n’est assis que sur une cuisse, on peut écarter les jambes de chaque côté de la poutre. Si l’on est assis obliquement, les talons doivent être joints. Quelque soit du reste la manière de s’asseoir, les pointes des pieds doivent être abaissées contre le sol.

Dans le saut à l’appui facial, le corps est supporté par les bras tendus ; le corps lui-même doit être droit, la tête haute, les reins creux, les pointes des pieds abaissées contre le sol.

Si, de l’appui ou du siége sur la poutre, on doit sauter à terre et reprendre l’une ou l’autre de ces positions, on ne retombe pas à la position normale, mais on profite de la flexion et de l’extension des jambes pour remonter sur la poutre.

Dans l’exercice 5, les mains doivent abandonner les arçons.

Dans l’exercice 7, on redescend immédiatement à terre à pieds joints.

Exercice 8 : En descendant de la poutre et en lançant la jambe en avant, les bras sont appuyés sur la poutre derrière le corps ; dans le cas contraire, c’est-à-dire si la jambe est lancée en arrière, les mains appuient sur la poutre en avant. En sautant à terre, on doit reprendre la position normale en face de la poutre.

Exercice 9 : En sautant à cheval sur la poutre en dehors de l’un des arçons, on revient immédiatement à terre. On saute ensuite à cheval en dehors de l’autre arçon, et l’on revient de même à terre.

109. La poutre d’appui sert aussi à habituer les élèves à franchir une distance ou un objet quelconque en sautant par dessus ; dans ce but, elle doit être placée très bas et haussée insensiblement.

On peut aussi s’en servir pour les sauts en profondeur qui peuvent déjà être exercés dans une certaine mesure.

D. Jeux.

Article XVIII.

110. Le chat et la souris. Le renard hors de son trou. Le Capitaine. Deux c’est assez, trois c’est trop. L’homme noir. La course au bonnet. La lutte à la corde.

La description de ces jeux se trouve dans l’école de gymnastique de Niggeler ; elle se trouve aussi dans l’ouvrage de Kloss : la gymnastique en jouant, pour les garçons.


DEUXIÈME DEGRÉ.
(Dès l’âge de 13 à 15 ans.)



A. Exercices d’ordre.

Article I.

Se mettre en ligne et rompre.

111. La formation en ligne qui s’est faite sur place dans le 1er degré, se fera pendant la marche dans le second. À cet effet, le guide sur lequel on se met en ligne marche sur place pendant que les autres élèves exécutent le mouvement pour la première fois ; il raccourcira ensuite le pas, à peu près de la moitié ; puis il continuera de marcher au pas ordinaire pendant que, dans les deux derniers cas, et suivant les circonstances, les élèves allongent ou raccourcissent le pas ; ils s’allongent pour passer du rang de flanc au rang de front ; ils le raccourcissent pour passer du rang de front au rang de flanc. Ces mouvements s’exécutent aux mêmes commandements que ceux prescrits aux nos 34 et 35.

112. Pour se mettre en ligne et pour rompre alternativement après un certain nombre de pas, on commande :

À gauche (à droite) en ligne et par un rompez à droite (à gauche) alternativement après 4 (5, 6) pas sur place (en avant) — Marche !

(Links [rechts] Nebenreihen und rechts [links] Hinterreihen je nach 4 [5, 6] Schritten an Ort [vorwärts] Marsch !)


Article II.

Conversions.

113. Les conversions doivent être plus complètes dans le second que dans le 1er degré. On fera même exécuter des conversions entières autour du guide qui sert de pivot.

Demi-conversion (trois quarts, conversion entière) à droite (à gauche) — Marche !

(Halbe [Dreiviertel, ganze] Schwenkung rechts [links] — Marsch !)

Il faut 16 pas pour la conversion entière d’un rang de 4 élèves.

114. Lorsque les conversions ont été suffisamment exercées sur le guide restant en place, on les fait aussi exécuter pendant la marche en se conformant à cet effet aux prescriptions du n° 39.

115. Si l’on veut faire répéter les conversions pendant la marche à des intervalles égaux, c’est-à-dire après un nombre de pas déterminé, on commande :

Tournez à droite (à gauche) après 4 (6) pas
Demi-conversion à droite (à gauche) après 8 (4) pas
sur place (en avant) Marche !

(Rechts [links] schwenkt je nach 4 [6] Schritten
(Halbe Schwenkung rechts [links] je nach 8 [4] Schritten
an Ort [vorwärts] — Marsch !)

116. Si la conversion est simultanément exécutée par tous les rangs d’une classe ou subdivision d’élèves (n° 43), la marche est changée de forme et de direction, tandis que par la conversion successive de chaque rang, on ne change que la direction de marche. On commande à une colonne de rangs de front :

Colonne à droite (à gauche) — Marche !

(Kolonne rechts [links] — Marsch !)

Le premier rang exécute un quart de conversion à droite (à gauche) et continue de marcher dans la nouvelle direction à la longueur du pas ordinaire. Les autres rangs en font de même lorsqu’ils arrivent à l’endroit où le premier a tourné.

On exécute de la même manière le commandement ci-après :

2 fois colonne à droite (à gauche) — Marche !

(2 Mal Kolonne rechts [links] — Marsch !)

Le guide autour duquel le rang converse ne fait pas sa conversion sur place, mais continue de marcher en exécutant, dans un petit arc de cercle, le nombre de pas nécessaires pour cela.

117. Si une colonne, composée de plusieurs rangs marchant de flanc les uns à côté des autres, doit changer de direction pendant la marche, ce sont les files qui font la conversion. Si les rangs sont ouverts, ils doivent conserver leur distance et continuer de marcher dans la nouvelle direction qui forme ainsi un angle droit avec la précédente.

Le commandement est le même que celui prescrit au no 116, seulement, le guide de la file de devant, autour duquel la conversion se fait, ne converse pas sur place, mais exécute son quart de tour du côté indiqué et continue de marcher dans la nouvelle direction, en raccourcissant le pas, jusqu’au commandement de : En avant ! À ce commandement, qui est donné lorsque la conversion est terminée, tout le monde continue de marcher au pas ordinaire dans la nouvelle direction.

118. Le mouvement à exécuter au commandement de : « 2 fois colonne à droite » (à gauche), appartient au nombre des exercices d’ordre combinés. Ce mouvement très gracieux a été introduit partout où l’on fait de la gymnastique, et il est surtout excellent pour placer une classe d’élèves dans les positions les plus diverses, lorsqu’il s’agit de passer à d’autres exercices.

Cet exercice qui porte le nom de « Contremarches successives », est décrit à la suite de la figure ci-après.

Un rang de flanc traverse de en , le milieu d’une place rectangulaire . Arrivé en , il se sépare ; les numéros impairs continuent de marcher de en et les numéros pairs de en . Lorsque les deux rangs se rencontrent de nouveau en , après avoir fait le tour de la place d’exercice, les numéros 1 et 2, 3 et 4, etc. se réunissent en rangs de deux et continuent de marcher de en  ; arrivé en , le premier rang converse à droite vers , le second à gauche vers , le troisième suit le premier, le quatrième suit le second, et ainsi de suite ; lorsque ces deux colonnes de rangs de deux se rencontrent de nouveau en , elles répètent exactement ce qui a été fait précédemment. Deux rangs de deux élèves forment un rang de quatre — au moins d’une manière apparente — et la colonne de rangs de quatre élèves marche de nouveau de en et répète le même mouvement que celui qui a été fait précédemment par les rangs de deux. En ils forment des rangs de huit élèves qui traversent de nouveau le milieu de la place, etc. Arrivés en , les rangs de quatre peuvent aussi se séparer de nouveau en rangs de deux, en faisant deux fois colonne à droite et colonne à gauche et en continuant de marcher vers par et . Lorsqu’ils se rencontrent, le premier et le troisième rang de deux élèves conversent à droite, le second et le quatrième à gauche, etc., et forment ainsi de nouveau une colonne de rangs de deux élèves en se plaçant les uns derrière les autres et en traversant de nouveau en colonne le milieu de la place de en . Arrivés là, ils se séparent de nouveau et finissent par se retrouver dans l’ordre primitif sur un rang de flanc.

Pendant l’exécution, l’alignement et les distances doivent être scrupuleusement observés. L’alignement doit surtout être maintenu lorsque les élèves et les rangs se rencontrent et se réunissent. La distance entre les élèves et entre les rangs qui se suivent par 2, 4, etc. doit être de 1, 2, 4 pas, etc.


Article III.

Mouvements et changement de formation des rangs.

119. Plusieurs rangs réunis forment un corps divisé en rangs. Ce corps de rangs est en ligne, si l’étendue du front est prépondérante ; il est en colonne, si, outre l’étendue du front, la profondeur est suffisamment prononcée, c’est-à-dire s’il y a un certain nombre de rangs de front les uns derrière les autres ou un certain nombre de rangs de flanc les uns à côté des autres, pour justifier cette dénomination.

120. Si le maître ne numérote pas lui-même les rangs, il commande :

Numérotez les rangs !

(Nummerirt die Beihen !)

Le guide de droite de chaque rang fait un pas en avant du pied droit et un quart de tour à gauche, indique à son rang son numéro, en prononçant distinctement les mots « Premier rang », « Deuxième rang », « Troisième rang », etc., et rentre à sa place.

121. Les élèves qui occupent la même place dans chaque rang, forment une file ; ainsi, tous les numéros 1 forment la première file ; tous les numéros 2, la seconde, etc. C’est dans la formation en colonne que l’homogénéité des files ressort le mieux. Dans un corps de rangs en colonne, les files sont les unes derrière les autres ; elles sont les unes à côté des autres si le corps de rangs est en ligne.

Pour s’assurer si les élèves ont bien compris la différence qui existe entre les rangs et les files, le maître leur fera indiquer à quel rang ou à quelle file ils appartiennent, ou il fera exécuter à un rang ou à une file quelconque un certain mouvement, p. ex. lever le bras gauche en avant, lancer les deux bras en haut, etc. Il va sans dire qu’au préalable les rangs et les files doivent avoir été numérotés.

122. Les rangs peuvent être placés de côté, en avant et en arrière aussi bien que les élèves individuellement. Pour cela, un rang qui doit se placer en avant ou en arrière, prend une distance égale à sa longueur. Si le premier rang ne change pas de place, ceux qui le suivent prennent chacun leur distance en exécutant un nombre de pas égal au nombre d’élèves qu’ils comptent, multiplié par leur numéro d’ordre, moins un. Le premier pas se fait avec une conversion pour se rendre en avant dans la nouvelle position, et, si cela est nécessaire, on en fera une seconde avec le dernier pas pour se placer dans la même position que le rang resté en placé.

Pour passer de la colonne à la ligne, on commande :

À gauche (à droite) en ligneMarche !

(Reihen links [rechts] in LinieMarsch !)

À gauche (à droite) en ligne à côté du dernier rangMarche !

(Reihen links [rechts] in Linie neben die letzteMarsch !)

Si, en revanche, on veut transformer une ligne de front en colonne, on commande :

À droite (à gauche) en colonneMarche !

(Reihen rechts [links] in KolonneMarsch !)

À droite (à gauche) en avant en colonneMarche !

(Reihen rechts [links] vor in die Kolonne — Marsch !)

Aux deux premiers commandements, on se place à côté, au troisième on se place derrière et au quatrième devant le rang sur lequel la ligne ou la colonne doit se former.

123. Si ces exercices doivent être exécutés pendant la marche en avant, le rang-guide fait ce qui est prescrit au n° 111 pour le guide. Si l’on veut faire mettre plus de 2 rangs en ligne ou en colonne en avant, on leur fera faire le mouvement au pas gymnastique ; le mouvement effectué, les rangs reprennent le pas ordinaire.

Les exercices ci-dessus se feront d’abord avec des rangs de deux, puis avec des rangs de trois et de quatre élèves.


B. Exercices libres.

Article IV.

Exercices de marche.

124. Pour transformer un rang de flanc en marche, en rang de front ou vice versa, en lui faisant changer sa direction de marche de manière à ce qu’elle forme avec la précédente un angle droit, on commande :

À droite (à gauche) — Marche !

(Rechts [links] umMarsch !)

Le commandement doit être donné au moment où les élèves posent le pied sur lequel la conversion doit se faire, ou immédiatement après.

125. Si l’on doit marcher, sans arrêt, dans une direction opposée à celle qu’on suit, on commande :

Demi-tourMarche ! ou

Demi-tour à gaucheMarche !

(Rechts [links] um kehrtMarsch !)

Le commandement de : « Marche » doit être donné au moment où l’on pose le pied droit (gauche) à terre ; il faut donc achever le pas commencé en avant sur le pied droit ou gauche, faire le demi-tour sur la jambe prescrite et repartir avec celle qui est en arrière.

Le demi-tour à droite doit aussi être exécuté avec 3 pas.

Si l’on doit s’arrêter immédiatement après le demi-tour, on commande :

Demi-tourHalte ! ou

Demi-tour à gaucheHalte !

(Rechts [links] um kehrtHalt !)

126. Pour exercer un rang de front à la marche de front, le maître commande :

En avant, guide à droite (à gauche) — Marche !

(Vorwärts, Führer rechts [links] — Marsch !)

Au commandement de « guide à droite » (à gauche), le guide fixe deux points en ligne droite pour régler la direction de marche ; à moins d’ordre spécial, cette direction doit être à angle droit avec le front ; au commandement de « Marche ! » le rang se met en marche et le guide avance exactement dans cette direction. Pendant la marche de front, les élèves doivent observer les règles suivantes : Tenir la tête droite, conserver l’alignement et maintenir le contact du côté du guide ; céder à la pression qui vient du côté de celui-ci, résister à celle qui vient du côté opposé. Ne rétablir que peu à peu le contact et l’alignement lorsqu’ils ont été perdus.

127. Si la marche de front doit se faire dans une direction oblique, on commande :

Oblique à droite (à gauche) — Marche !

(Zieht Euch rechts [links] — Marsch !)

Au commandement de « Marche ! » chaque élève fait un demi-à-droite (demi-à-gauche) et marche droit devant lui dans cette nouvelle direction, en jetant fréquemment un coup-d’œil sur la ligne des épaules des élèves qui sont à sa droite (gauche) et en réglant son pas de manière à ce que son épaule reste toujours derrière celle de son voisin de droite (gauche). Tous les élèves doivent faire des pas de même longueur et obliquer également.

Comme exercice préparatoire pour la marche oblique, on fait faire aux élèves un huitième de tour, de pied ferme, au commandement de :

Demi-à-droite (à gauche) — Droite ! (Gauche !)

(Halbrechts [links] — Um !)

Pour conserver l’alignement et la direction pendant la marche, les élèves placent la main sur l’épaule droite (gauche) de leur voisin si l’on oblique à droite (gauche).

128. Si l’on veut faire marcher de nouveau le rang dans la direction primitive, on commande :

En avant !

(Gradaus !)

sur quoi tous les élèves font un demi-à-gauche (à droite) et marchent en avant. Si la marche de front doit durer longtemps, il faut indiquer le guide.

129. Le pas gymnastique doit aussi être fréquemment exercé dans le deuxième degré et on le fera surtout exécuter par les élèves en rangs de flanc serrés. On leur fera faire ensuite des conversions simultanées pendant cet exercice en se servant pour cela des mêmes commandements que ceux prescrits aux nos 124 et 125. Le demi-tour se fait en quatre pas sur place.

130. La durée du pas gymnastique sera augmentée d’année en année jusqu’à ce qu’elle atteigne de 5 à 8 minutes. On fera aussi faire des courses de vitesse au pas gymnastique.


Article V.

Exercices des bras.

131. Lancez les bras en cercle en avant, en deux mouvementsUn ! Deux !

(Armkreisen vorwärts in zwei ZeitenEins ! Zwei !)

Au commandement de Un ! on lance les bras tendus en avant en haut ; à celui de Deux ! on continue le mouvement en arrière, les paumes des mains en dehors et on ramène les bras dans le rang.

Pour faire exécuter ces deux mouvements en un seul, on commande :

Lancez les bras en cercle en avantUn !

(Armkreisen vorwärtsKreist !)

On peut aussi passer à d’autres exercices au commandement de :

Lancez les bras en cercle en arrière (en avant et en arrière) — Un !

(Armkreisen rückwärts [vor- und rückwärts] — Kreist !)

On peut aussi les faire lancer en cercle de la position des bras en avant ou en haut, et il faut aussi faire faire ces exercices avec les mains fermées.

132. Le mouvement de bras qui consiste à porter un coup à un adversaire supposé, se fait par une extension vigoureuse du bras après l’avoir préalablement fléchi. On porte le coup de tête, en lançant le poing de haut en bas, les paumes des mains tournées en dedans ; si le coup est porté dans une direction horizontale à la hauteur de l’épaule, la main est tournée en dessous et le coup porte le nom de coup d’épaule (tierce). On s’exercera à porter les coups aussi bien de la main droite que de la main gauche.

Coup de tête (coup d’épaule) à droite (à gauche) — Un !

(Speichhieb [Risthieb] rechts [links] — Hieb !)

Article VI.

Exercices du torse.

133. La flexion et l’extension du torse se font en deux mouvements égaux, immédiatement l’un après l’autre. Cet exercice qui porte le nom de flexion du torse ne doit se faire que lentement. Commandements :

Balancement du torse en avant (en arrière ; de côté à gauche, à droite ; en avant et en arrière ; de côté à gauche et à droite) — Un !

(Rumpfschwingen vorwärts [rückwärts ; seitwärts links, rechts ; vor- und rückwärts ; seitwärts links und rechts] — Schwingt !)

Balancement continu du torse en avant et en arrière (de côté à gauche et à droite) — Un !

(Wechsel von Rumpfbeughaltung vor- und rückwärts [seitwärts links und rechts] — Schwingt !)

La flexion est rendue plus difficile en conservant les bras tendus à côté de la tête, et cela surtout pendant la flexion en avant.


Article VII.

Exercices des jambes.

134. Le balancement des jambes se fait en lançant une jambe en avant et en arrière et vice versa, sans s’arrêter à la position normale, où elle ne revient qu’après avoir terminé le mouvement.

Balancez la jambe gauche (droite et alternativement) en avant et en arrière (en arrière et en avant ; en avant, en arrière et en avant etc.) — Un !

(Beinschwingen links [rechts, wechselbeinig] vor- und rückwärts [rück- und vorwärts ; vor-, rück- und vorwärts etc.] — Schwingt !)

135. L’équilibre prolongé sur une jambe se fait en commandant :

Levez la jambe gauche (droite) en avant (de côté, en arrière) — Un !Deux !

(Linkes [rechtes] Bein vorwärts [seitwärts, rückwärts] — Hebt !Senkt !)

Au commandement de Un ! on lève la jambe de 12 à 15 cm au-dessus du sol, la pointe du pied abaissée et en dehors comme dans la position normale. On peut aussi faire lever la jambe à me plus grande hauteur.

Au commandement de Deux ! on ramène la jambe à côté de l’autre.

Levez le genou gauche (droit) — Un !Deux !

(Knieheben links [rechts] — Hebt !Senkt !)


Article VIII.

Exercices combinés des jambes.

136. On prend la position des jambes écartées aux commandements de :

Position écartée en deux pasMarche !

(Mit zwei Schritten zur GrätschstellungMarsch !)

Saut à la position écartéeUn !

(Zur GrätschstellungSprung !)

Dans le premier cas, on fait un pas de côté à gauche et un à droite successivement.

Pour revenir à la position primitive, on commande :

Position normale en deux pasMarche !

(Mit zwei Schritten sur GrundstellungMarsch !)

Saut à la position normaleUn !

(Zur GrundstellungSprung !)

137. La position écartée, comme chacune de celles qui diffèrent de la position normale, sont des positions qui dérivent de cette dernière ; on fera exécuter un certain nombre des exercices précédents dans ces positions et on pourra de même y en ajouter encore d’autres.

138. On fera exécuter dans la position du pas ouvert et dans celle écartée :

Flexion et balancement du torse, nos 79 et 133.

Rotation du torse, n° 80.

Se lever sur la pointe des pieds, n° 81.

Flexion et flexion continue du genou.

Commandements :

Flexion du genou gauche (droit) — Un !Deux !

(Kniebeugen links [rechts] — Beugt !Streckt !)

Flexion continue du genou gauche (droit ; gauche et droit) — Un !

(Kniewippen links [rechts ; links und rechts] — Wippt !)

Flexion d’une jambe et extension de l’autreUn !

(Beugen des einen und Strecken des andern BeinesBeugt !)

Ce dernier exercice se fait après la flexion préalable d’une jambe.

Grande flexion et flexion continue dans la position écartée.

139. Dans la position du pas ouvert :

Flexion et flexion continue des genoux
Grande flexion et grande flexion continue des genoux
nos 84 et 85

140. Dans la position de grande flexion des genoux :

Changement de position des bras et exercices des bras en général.

141. Dans l’équilibre sur une jambe :

De la position du genou levé (n° 135), extension de la jambe en avant (de côté, en arrière).

Article IX.

Les sauts.

142. Saut surplace avec demi-tour à gauche (à droite) — Un !

(Sprung an Ort mit halber Drehung links [rechts] — Sprung !)

Saut en levant les genoux (en écartant les jambes) — Un !

(Sprung mit Knieheben [Grätschen] — Sprung !)

Saut en avant avec quart de tour à gauche (à droite) — Un !

(Sprung vorwärts mit Vierteldrehung links [rechts] — Sprung !)

Pas gauche (droit) en avant et saut en avant avec quart de tour à gauche (à droite) — Marche !

(Vorschritt links [rechts] und Sprung vorwärts mit Vierteldrehung links [rechts] — Marsch !)

2 (3, 4) pas (pas gymnastiques) et saut en avant avec quart de tourMarche !

(2 [3, 4] Schritte [Laufschritte] und Sprung vorwärts mit VierteldrehungMarsch !)

143. Le saut doit aussi être exercé en restant à la flexion des genoux jusqu’au commandement de « Debout ! » — Les commandements sont les mêmes que les précédents, mais en y ajoutant : « à la flexion des genoux ! »

Article X.

Exercices combinés.

144. Dans la position du pas ouvert et fermé avec conversions individuelles :

Pas gauche (droit) en avant avec demi-tourMarche !

(Vorschritt links [rechts] mit halber DrehungMarsch !)

On revient à la position normale en faisant demi-tour dans la direction inverse.

Pas ouvert et fermé gauche (droit et alternativement) en avant avec demi-tourMarche !

(Schreiten und Schliessen links [rechts ; wechsdbeinig] vorwärts mit halber DrehungMarsch !)

145. Pas ouvert et fermé avec exercices des jambes :

Pas ouvert et fermé en levant (en lançant) la jambe (en levant le genou), n° 50.

On lève (lance) la jambe ou le genou, soit en ouvrant le pas, soit en le fermant ; on lève (lance) la jambe en faisant le pas et on lève le genou en avant.

Pas ouvert et fermé avec flexion (grande flexion) continue des genoux. N° 50.

En ouvrant le pas, on fléchit les genoux, en le fermant, on se redresse.

On exerce surtout ces mouvements en avant et en arrière. En faisant le pas en avant, c’est la jambe qui reste en place qui fléchit ; quand on le fait en arrière, les deux jambes fléchissent, mais celle qui fait le pas fléchit plus que l’autre ; elle repose, en outre, sur la pointe du pied seulement, tandis que celle qui reste en place ne change pas la position du pied qui repose à plat sur le sol.

146. Si l’on se fend en avant, on agrandit le pas ouvert en fléchissant la jambe qui fait le mouvement, de manière que le genou et la pointe du pied soient sur une ligne verticale. Ce mouvement se fait dans les trois directions principales.

Le pied qui reste en place tourne sur le talon pour se placer à angle droit avec celui qui a exécuté le mouvement. Les deux pieds reposent à plat sur le sol. On incline un peu le haut du corps sur la jambe qui fait le mouvement, de manière qu’il soit à peu près en ligne droite avec l’autre jambe. Le regard est de même dirigé en avant. Il faut donc faire un quart de tour sur le pied qui reste en place, soit en se fendant en avant, soit en se fendant en arrière. Si l’on se fend à gauche, le quart de tour se fait à droite ; si l’on se fend à droite, c’est à gauche qu’il se fait. On place les mains sur les hanches.

Passe gauche (droite et alternativement) en avant (en avant et de côté ; en avant, de côté et en arrière, etc.) — Un !Deux !

(Ausfall links [rechts, wechselbeinig] vorwärts [vor- und seitwärts ; vor-, seit- und rückwärts etc.] — Aus !Stellung !)

En se fendant, on lancera aussi les poings dans les mêmes directions. À cet effet, on lance le poing obliquement en haut dans la direction où l’on se fend ; l’autre est lancé dans la direction opposée.

On se fend aussi en portant les coups de bras prévus au n° 132.

147. Balancement du torse en avant (en arrière ; en avant et en arrière) en lançant les bras en haut.

Balancement du corps de côté à gauche (à droite) en lançant le bras droit (gauche) de côté et en haut.

Changement de flexion du torse, de côté à gauche et à droite, en lançant les bras comme ci-dessus.

148. Exercices des jambes avec exercices des bras :

Grande flexion continue des genoux (lever le genou, lancer la jambe) et lancer les poings, suivant le n° 77.

On lance généralement la jambe et les poings dans la même direction ; cependant, en lançant la jambe en arrière, on lance ordinairement les poings en haut.

C. Exercices aux engins.

Article XI.

Exercices des cannes.

149. Au commandement de Garde-à-vous ! chaque élève prend la position normale et tient la canne verticalement au côté droit du corps. Le bras droit est tendu, la main saisit la canne avec le pouce d’un côté et avec l’index et le médius de l’autre, de sorte qu’elle se trouve devant le bras droit. Le bout inférieur repose sur le sol à côté du pied.

150. PortezCanne !

(SchultertStab !)

De la position normale en trois mouvements.

Un ! Lever la canne avec la main droite et l’amener devant le milieu du corps ; la main gauche la saisit au-dessous de la droite, et celle-ci de nouveau au-dessous de la gauche.

Deux ! Porter la canne sur l’épaule gauche et saisir le bout inférieur avec la main gauche.

Trois ! La main droite rentre dans le rang.

La canne doit être d’aplomb sur l’épaule et ne doit dévier ni à droite, ni à gauche. Plier le bras gauche à angle droit et appuyer le coude au corps, sans raideur.

En portant la canne, on fera aussi exécuter les conversions individuelles (nos 46 et 47).

151. ReposezCanne !

(Bei FussStab !)

Reprendre la position normale en trois mouvements.

Un ! Redresser la canne en allongeant le bras gauche et la saisir avec la main droite à la hauteur de l’épaule gauche.

Deux ! Reporter la canne à droite avec la main droite, en la faisant passer près du corps, l’extrémité inférieure à quelques centimètres de terre.

Trois ! Allonger le bras droit, et reposer la canne à terre, sans secousse.

Lorsque les élèves exécutent correctement ces mouvements, on les fait répéter en un seul mouvement.

152. Si la subdivision d’élèves a la canne au pied au commandement de en avant, on la porte sur l’épaule sans autre avertissement. Au commandement de halte, on repose rapidement la canne à terre.

Pour se porter quelques pas en avant, ou lorsqu’on commande Marche ! sans faire précéder ce commandement de celui de En avant ! les élèves ne portent pas la canne. Dans ce cas, ils élèvent la canne de quelques centimètres, au moment où ils se mettent en marche et l’inclinent légèrement en avant.

153. On porte la canne de l’épaule gauche sur l’épaule droite en trois mouvements et au commandement de :

Sur l’épaule droiteCanne !

(UeberStab !)

Un ! Saisir la canne avec la main gauche à 30 cm environ de son extrémité inférieure et saisir celle-ci avec la main droite, au-dessous de la gauche.

Deux ! Porter la canne avec les deux mains sur l’épaule droite en la redressant et en la faisant passer aussi près que possible du corps.

Trois ! La main gauche dans le rang.

Si dans cette position, on commande :

PortezCanne !

(SchultertStab !)

on la reporte sur l’épaule gauche de la même manière que sur l’épaule droite.

154. Si la canne est sur l’épaule droite, on la repose de la même manière que lorsqu’elle est sur l’épaule gauche. Le commandement est le même, si la subdivision est de pied ferme ; si elle est en marche, on repose la canne au commandement de Halte !

155. Les autres exercices avec la canne se font en la prenant dans les deux mains, au commandement de :

SaisissezCanne !

(FasstStab !)

De la position normale en deux mouvements :

Premier mouvement. Élever la canne avec la main droite et l’abattre dans la main gauche placée en-dessus.

Second mouvement. La ressaisir immédiatement avec cette même main tournée en-dessous ; les bras allongés, les deux mains espacées à la largeur des épaules.

Si l’on veut faire saisir la canne à ses deux extrémités, on commande :

Prise écartéeCanne !

(WeitgriffStab !)

On revient à la position primitive au commandement de Reposez — canne ! ou Repos !

156. On lève la canne en avant à bras tendus, à la hauteur des épaules, ou on la lance en haut au dessus de la tête de la même manière que les bras. Nos 72 et 73.

Levez (lancez) la canne en avant (en haut) — Un !

(Stab vor [hoch] — Hebt !Schwingt !)

157. Pour lever (lancer) la canne horizontalement à gauche et à droite, on commande :

Levez (lancez) la canne à gauche (à droite) — Un !

(Stab seitwärts links [rechts] — Hebt !Schwingt)

Lever (lancer) la canne à la hauteur des épaules. La porter horizontalement à gauche (à droite) le bras gauche (droit) développé, le droit (gauche) raccourci et près du corps.

158. On peut aussi lancer la canne à gauche et à droite en haut. Dans ce mouvement, la canne est tenue verticalement à côté de la tête, et l’autre main est appuyée contre le creux de l’épaule.

Levez (lancez) la canne à gauche (à droite ; à gauche et à droite) en hautUn !

(Stab links [rechts, links und rechts] hochHebt ! [— Schwingt !])

Cet exercice se fait aussi sans arrêt de gauche à droite et vice versa.

159. On lance la canne en avant à gauche (à droite) en la portant horizontalement devant l’épaule gauche (droite) ; le même mouvement se fait aussi en arrière ; dans ce cas, l’extrémité antérieure de la canne appuie contre l’épaule du côté où le mouvement s’exécute.

Levez (lancez) la canne en avant (en arrière) à droite (à gauche) — Un !

(Stab vorwärts [rückwärts] rechts [links] — Hebt !) [— Schwingt !])

160. Pour porter la canne horizontalement devant ou derrière les épaules et à leur niveau, on commande :

Levez (lancez) la canne devant (derrière) les épaulesUn !

(Stab vor [hinter] die SchulternHebt ! [— Schwingt !])

161. Dans la position précédente on lance la canne en avant, en haut et de côté par des mouvements semblables à ceux prescrits au n° 77 pour lancer les poings ; en lançant la canne de côté, le bras avec lequel on lance la canne se développe, l’autre reste raccourci.

Lancez la canne en avant (en haut ; de côté ; en avant et en haut ; en avant, en haut et de côté) — Un !

(Stab Vor- [Hoch- ; Seit ; Vor- und Hoch- ; Vor-, Hoch- und Seit-] stossenStosst !)

162. Pour élever l’une des extrémités de la canne par dessus la tête, on saisit la canne par les deux bouts avec les mains écartées, l’un des bras se développe, en portant la canne obliquement en haut, l’autre bras reste fléchi. Cette position est oblique à gauche (à droite) si l’extrémité inférieure de la canne reste à gauche (à droite).

Levez (lancez) la canne oblique à gauche (à droite) — Un !

(Stab schräg links [rechts] — Hebt ! [— Schwingt !])

163. En continuant le mouvement qui vient d’être décrit, la canne se trouve derrière le corps, parallèle a la position précédente et appuyée contre l’épaule.

Levez (lancez) la canne derrière l’épaule droite (gauche) — Un !

(Stab hinter die rechte [linke] SchulterHebt ! [— Schwingt !])

164. Pour passer la canne derrière le corps, depuis la position normale prévue au n° 155, on la saisit, les mains écartées, on l’élève au dessus de la tête, les bras allongés et on la descend le plus possible en arrière sans cambrer les reins, ni baisser la tête.

Dans ce mouvement qui se fait d’abord avec un bras, celui-ci seul fléchit et s’allonge ensuite ; on peut repasser la canne en avant avec le même bras, puis avec l’autre et enfin avec les deux bras tendus.

Passez (lancez) la canne en arrière (en avant ; en arrière et en avant) à gauche (à droite, avec les deux bras) — Un !

(Ueberheben rückwärts [vorwärts ; rück- und vorwärts] links [rechts, beidarmig]Hebt ! [— Schwingt !])

Passez (lancez) la canne en arrière à gauche (à droite) et en avant à droite (gauche) — Un !

(Ueberheben rückwärts links [rechts] und vorwärts rechts [links] — Hebt ! [— Schwingt !])

165. Les exercices de cannes peuvent être combinés sans difficultés avec la marche, la course et les exercices libres, comme la marche et la course se font avec exercices des bras. On fera exécuter tout d’abord ceux qui se rapprochent le plus de ces derniers, puis on les substituera les uns aux autres. Voici quelques exemples :

Pas en avant, en arrière, lever une jambe en avant, en arrière, en élevant la canne en avant, en haut, derrière les épaules, en passant la canne derrière le corps.

Pas de côté ; pas de côté avec flexion d’un genou et lancer la jambe de côté, en élevant la canne de côté, de côté en haut, obliquement. Mouvement de la jambe et de la canne dans la même direction et en sens inverse.

Flexion du torse de côté en élevant la canne de côté en haut et en sens inverse ; en arrière, et élever la canne en haut, derrière les épaules.

Flexion, grande flexion continue des genoux en lançant la canne, en l’élevant derrière les épaules, en la passant derrière le corps.

Se fendre (à gauche) en élevant la canne obliquement (à droite), derrière une épaule (à gauche), derrière le corps (à droite).


Article XII.

Sauts par dessus la corde.

166. Ces exercices s’exécutent de la même manière que dans le premier degré, c’est-à-dire en longueur et en hauteur, puis en longueur et en hauteur simultanément. Les distances doivent ensuite être augmentées, comme cela est prescrit au n° 101. Le saut en longueur doit être augmenté d’année en année de 20 cm., et de 5 cm. de hauteur pour les autres genres de sauts. Vers la fin de cette période d’exercices, on peut exiger un saut en longueur de 280 cm. ; un saut libre en hauteur de 90 cm. avec 3 pas d’élan ; un saut libre en hauteur de 100 cm. avec 3 pas d’élan et enfin un saut de 80 cm., de hauteur, à pieds joints.

Il faut, en outre, exercer le saut à pieds joints avec élan et en écartant les jambes pour revenir à la position normale.

167. Il faut aussi que les élèves sautent souvent sans tremplin ; dans ce cas, les exigences ci-dessus seront réduites à peu près d’un quart.


Article XIII.

Sauts à la planche d’assaut.

168. Monter sur la planche en courant, se retourner et en redescendre.

Courir jusqu’au bord supérieur de la planche, s’arrêter et sauter à terre en avant, de la position normale et de la position du pas.

Courir jusqu’au bout de la planche et sauter à terre en avant (de côté). Courir jusqu’au bout de la planche en faisant le moins de pas possible et sauter à terre en avant.

S’élancer et sauter sur la planche le plus haut possible sur les deux pieds, sur un pied, et sauter à terre de côté.

Sauter en avant à terre, aussi loin que possible.

On rendra, les exercices de plus en plus difficiles en augmentant toujours plus l’inclinaison de la planche.

Article XIV.

Exercices aux perches et aux cordes à grimper.

169. Dans le second degré, on grimpe aussi à la corde. Cet exercice se fait de la même manière qu’à la perche.

Il faut exiger toujours plus d’adresse et de persévérance en grimpant à la perche ou à la corde ; avec le temps, on doit pouvoir grimper 2 ou 3 fois de suite à la perche et 1 ou 2 fois de suite à la corde. Il faut en outre s’efforcer de monter à la corde en la saisissant aussi haut que possible de chaque main et en diminuant ainsi le nombre des mouvements d’ascension.

170. Exercices à deux perches perpendiculaires :

Grimper, les pieds croisés à l’une des deux perches.

Grimper, les pieds croisés à une perche et passer à l’autre à chaque mouvement d’ascension.

Grimper et passer d’une perche à l’autre en changeant en même temps le croisement des pieds à chaque mouvement d’ascension.

Grimper en passant d’une perche ou d’une corde à l’autre.

Sauter à la perche et y rester suspendu sans croiser les pieds, mais en fléchissant les genoux.

Rester aussi longtemps que possible dans cette position.

Étant suspendu, les genoux fléchis, descendre lentement en allongeant les jambes.

Passer de la position allongée à celle des genoux fléchis.

171. Ces exercices doivent aussi être exécutés autant que possible avec 2 perches inclinées.

Étant suspendu à la perche, les jambes tendues et les pieds croisés, lever les genoux en fléchissant les bras.

Étant suspendu à la perche, les jambes tendues (fléchies), lancer les jambes en arrière et reprendre le croisement des pieds.

Étant suspendu à la perche, les jambes tendues, sans croiser les pieds, la monter et la descendre.

Dans la même position, balancer les jambes en avant et en arrière, et de côté.

Dans cette même position, monter et descendre la perche en balançant les jambes de côté.

Monter et descendre la perche, les genoux fléchis.

172. Exécuter des mouvements semblables à la corde et à une perche.

Article XV.

Exercices à la poutre d’appui.

173. Marcher sur la poutre et faire demi-tour.

Franchir des obstacles sur la poutre.

Station d’équilibre sur une jambe, changement de position de l’autre jambe levée.

Passer à côté de quelqu’un que l’on rencontre.

Passer du siége à la station sur la poutre.

174. 1) Saut à cheval entre les arçons, descendre en lançant la jambe en arrière avec ¼ de rotation pour revenir à la station de départ.

2) Étant à cheval entre les arçons, sauter à terre et remonter à cheval.

3) Saut au siégé latéral, sur une cuisse ; entre les arçons, à l’appui latéral d’équilibre, en lançant la jambe intérieurement (la jambe gauche (droite) est lancée par dessous la main gauche (droite), qui lâche momentanément l’arçon).

4) Saut au siége latéral sur une cuisse entre les arçons, en lançant la jambe intérieurement avec demi-rotation.

5) Saut au siége latéral sur une cuisse, au siége à cheval, à l’appui latéral d’équilibre entre les arçons en lançant la jambe extérieurement (la jambe gauche (droite) est lancée par dessous la main droite (gauche)).

6) Du siége latéral sur la cuisse entre les arçons, de l’appui latéral d’équilibre, lancer les jambes extérieurement et intérieurement à la station. (Extérieurement la jambe gauche (droite) est lancée par dessous la main gauche (droite), intérieurement la jambe gauche (droite) est lancée par dessous la main droite (gauche)).

7) Du siége à cheval, balancer les jambes en arrière et en avant, s’asseoir au balancement en avant.

8) Passer du siége à cheval en dehors des arçons (entre les arçons), au siége oblique, en lançant la jambe en arrière.

9) Ciseaux en arrière.

10) Passer de l’appui facial aux arçons, au siége à cheval en dehors de ceux-ci et vice versa.

11) Passer du siége à cheval en dehors à gauche des arçons, à celui en dehors à droite, et vice versa.

12) Passer de l’appui facial à l’appui latéral d’équilibre et vice versa en lançant la même jambe ; intérieurement et extérieurement, en lançant la jambe gauche par dessous la main gauche ; intérieurement, en lançant la jambe gauche par dessous la main gauche, puis par dessous la main droite ; extérieurement, en lançant la jambe gauche par dessous la main droite, puis par dessous la main gauche ; extérieurement et intérieurement, en lançant 2 fois la jambe gauche par dessous la main droite.

13) Saut à genoux entre les arçons et saut en avant à terre.

14) Position accroupie d’une jambe sur la poutre, passer ensuite la jambe accroupie entre les arçons au siége latéral sur une cuisse.

15) Position accroupie des deux jambes sur la poutre, passer ensuite les deux jambes accroupies entre les arçons au siége latéral.

16) Passer les deux jambes accroupies à l’appui dorsal.

17) Franchir accroupi par dessus la poutre.

18) Saut à l’appui latéral en lançant les deux jambes jointes de côté et retour immédiat à terre.

19) Saut de flanc par dessus la poutre.

20) Saut de flanc au siége oblique en dehors des arçons, au siége latéral entre ceux-ci.

21) Saut facial.

22) Saut à l’appui latéral en écartant les jambes et retour immédiat à terre.

23) Saut à la station écartée sur la poutre.

24) Saut écarté par dessus la poutre.

25) Saut à la station sur la poutre, une jambe accroupie, l’autre tendue de côté.

26) Saut du loup par dessus la poutre.

27) Saut à la station debout sur la poutre en position normale, en position écartée.

28) Saut dorsal au siége.

29) Saut dorsal par dessus la poutre.

30) Sauts accroupis et de flancs avec ¼ et ½ rotation.

Les sauts doivent aussi être exécutés avec élan.

Si le temps manquait pour exécuter tous les exercices, on en réserverait un certain nombre, par exemple, ceux d’appui sur les arçons, pour le troisième degré.

175. Ad 1. En sautant à cheval sur la poutre, en lançant la jambe droite en même temps par dessus l’arçon de droite, la main droite quitte cet arçon et saisit celui de gauche ; en repassant la jambe droite par dessus l’arçon de droite pour sauter à terre, la main droite reprend sa première position.

Ad 3. L’appui latéral d’équilibre s’obtient depuis le siége latéral sur une cuisse, en étendant les bras jusqu’à ce que les jambes ne touchent plus la poutre.

Ad 4. En lançant la jambe à droite, on fait un demi-tour du côté opposé ; pendant le passage de la jambe, la main lâche la prise et saisit l’autre arçon.

Ad 7. Les deux mains se trouvent sur le même arçon devant le corps ; en se balançant en arrière, le corps est supporté par les bras, et les jambes tendues doivent être jointes un instant au-dessus de la poutre.

Ad 8. Comme sous Ad 9, le corps est supporté par les bras tendus sur les arçons.

Ad 9. Étant à cheval sur la poutre, on balance les jambes en arrière comme sous Ad 7 et on les croise. On fait un demi-tour avec le corps pour revenir à cheval, face de l’autre côté.

Ad 11. Étant à cheval en dehors d’un arçon, les mains saisissent les deux arçons et on se lance à cheval en dehors de l’autre arçon, sans s’arrêter pendant le mouvement.

Ad 13. Étant à genoux, on saute à terre par une extension vigoureuse des reins préalablement fléchis et en lâchant les arçons.

Ad 14 à 17. En sautant à l’appui, on lève un genou ou les deux et on pose un pied ou les deux sur la poutre, entre les arçons. Mais si on passe une jambe ou les deux tendues entre les bras, on s’assied ou on se maintient en équilibre entre les arçons, les bras tendus sur eux. Si on veut franchir la poutre après avoir passé les deux jambes jointes et tendues entre les bras, on fléchit et on étend vigoureusement les bras pour sauter à terre en avant.

Ad 19 et 20. Les jambes jointes et tendues sont lancées de côté par dessus la poutre et l’on saute à terre comme il est dit au chiffre 17. Au moment où le corps passe au-dessus de la poutre, il est tourné de flanc contre elle. Si on arrête le mouvement à ce moment, on peut s’asseoir obliquement ou de côté sur la poutre.

Ad 21. En lançant les jambes de côté et en haut, comme il est dit au chiffre 18, on fait un quart de tour au moment où le corps passe au-dessus de la poutre, et il se trouve ainsi face antérieure avec elle. On achève le mouvement en sautant à terre de l’autre côté où l’on retombe de flanc avec elle.

Ad 25. Le pied de la jambe qui fléchit reste sur la poutre entre les arçons, la cuisse touchant autant que possible le mollet. Le pied de l’autre jambe, tendue sur la poutre, reste en dehors de l’arçon.

Ad 27. L’exercice commence comme pour s’accroupir avec les deux jambes sur la poutre ou comme il est dit au chiffre 23, mais les mains lâchent les arçons pour que le corps puisse se relever complètement.

Ad 28 et 29. En lançant les jambes jointes de côté et en haut, pour franchir la poutre, le corps reste tourné le dos contre elle en passant dessus, les jambes à angle droit avec le corps. Si le mouvement est interrompu, on s’assied sur la poutre ; si on le continue, on la franchit (Saut dorsal).


D. Jeux.

Article XVI.

176. L’ours ou la chaîne. La roue ou le moulin. Jeux de balle. La lutte à cloche pied. Saut de mouton. Les barres. La lutte à la corde.


TROISIÈME DEGRÉ.
(Dès l’âge de 16 à 20 ans.)



177. L’instruction militaire préparatoire commence spécialement avec le troisième degré ; on y consacrera dès lors la plus grande partie du temps dont on dispose. On exercera à fond l’école de soldat et quelques chapitres du service de tirailleurs.

Les jeunes gens de 18 et de 19 ans seront pourvus du fusil.

A. Exercices libres.

Article I.

Exercices de marche et de course.

178. Dans ce 3e degré, il faut surtout attacher une importance considérable à ce que la tenue soit correcte et rigide pendant la marche et à ce que les exercices de course soient fréquemment pratiqués. La durée de la course au pas gymnastique doit être au moins égale à celle prescrite au n° 130.

179. La course prolongée ainsi que celle de vitesse doivent aussi être exécutées avec la canne et plus tard avec le fusil. On portera la canne soit au port d’arme sur l’épaule, soit derrière les épaules ou horizontalement derrière le corps ; dans ces diverses positions, on fléchira les bras ou on portera la canne dans une main.

180. On s’exercera aussi à la course sur un terrain accidenté, afin de pouvoir faire exécuter les différents genres de sauts.


Article II.

Exercices divers.

181. Outre les positions précédemment indiquées, on fera prendre encore celle d’escrime (en garde). Au commandement de :

À gauche (à droite) en gardeUn !

(Fechtstellung links [rechts] — Schritt !)

On avance la jambe gauche (droite) en faisant un pas d’une demi-longueur environ ; le pied droit (gauche) pivote sur le talon, de manière que les deux pieds soient placés à angle droit. Plier les genoux en faisant porter le poids du corps presque entièrement sur la jambe qui est en arrière, le genou de cette jambe perpendiculaire à la pointe du pied. L’épaule droite (gauche) effacée en arrière, les mains sur les hanches, la tête libre et haute, le regard attentif et dirigé en avant.

182. Si, après avoir pris cette position, on commande :

À droite (à gauche !) — Droite ! (— Gauche !)

(Rechts [links] — Um !)

on fait un quart de tour sur le talon qui est en avant et on rapporte le pied qui est en arrière derrière l’autre en reprenant la position en garde.

183. Pour se fendre en avant dans la position en garde, on commande :

Passe en avantUn ! Deux !

(AusfallAus ! Stellung !)

Au commandement de Un ! tendre le genou qui est en arrière et porter vivement l’autre pied en avant.

Au commandement de Deux ! on reprend la position normale.

On peut aussi faire exécuter des mouvements de bras en se fendant en avant.

134. On peut aussi se fendre depuis la grande flexion des genoux en se servant des commandements prévus au n° 146.

185. On peut se fendre aussi pendant la marche, soit au commandement, ou après un nombre déterminé de pas ; au commandement de marche ! qui se donne pour faire répéter l’exercice, on repart toujours avec la jambe qui est en avant. Si l’on doit se fendre en avant au commandement, après un nombre de pas pair ou impair, c’est toujours avec la même jambe ou avec les deux alternativement que le mouvement doit être exécuté. On reste fendu en avant pendant un temps équivalent à un certain nombre de pas ; dans ce cas, on répète l’exercice sans commandement.

Passe en avant (de côté ; en avant et de côté) après 6 (5, 4) pas (sur place) — Marche !

(Ausfall vorwärts [seitwärts ; vor- und seitwärts] je nach 6 [5, 4] Schritten [an Ort] — Marsch !)

Passe en avant (etc. comme ci-dessus) et restez dans la position pendant 1 (2, 3, 4) tempsMarche !

(Ausfall vorwärts [etc. wie vorhin] und Verbleiben während 1 [2, 3, 4] ZeitenMarsch !)

186. Après avoir fait prendre la position de la grande flexion des genoux, on commande :

Appui couché en avantUn !Deux !

(LiegestützVor !Stellung !)

Au commandement de Un ! on allonge le corps en avant en s’appuyant sur les mains, les bras tendus, et sur les pieds, les pointes des pieds appuyées sur le sol. La tête doit être relevée, les reins creux et le regard dirigé en avant.

Au commandement de Deux ! on se lance en arrière, en fléchissant et en étendant brusquement les bras, on fléchit les jambes et l’on revient à la grande flexion des genoux.

On peut aussi y revenir en fléchissant les jambes et en sautant vigoureusement entre les mains, après quoi on redresse le haut du corps.

Grande flexion des genoux entre les mainsUn !

(Zwischen den HändenStellung !)

187. Dans cette même position, on peut aussi faire tendre les jambes en avant, en commandant :

Tendez la jambe gauche (droite) en avant (de côté) — Un !Deux !

(Linkes [rechtes] Bein vorwärts [seitwärts] —Streckt !Beugt !)

Au commandement de Un ! on étend complètement la jambe dans la direction indiquée, en appuyant le talon ou le côté intérieur du pied à terre, pendant que l’autre jambe reste fléchie ; à Deux ! on ramène la jambe étendue à côté de l’autre.


Article III.

Les sauts.

188. Tout en faisant répéter les sauts des degrés précédents, on les fera fréquemment terminer par la grande flexion des genoux. Pour cela, on ajoutera simplement aux commandements respectifs les mots : « à la grande flexion des genoux ».

189. De cette position, on fera aussi exécuter des sauts avec extension des jambes et du corps et en revenant à la grande flexion des genoux !

Saut sur place avec extension (avec quart de tour, demi-tour) et revenir à la grande flexion des genouxUn !

(Sprung an Ort mit Strecken [mit Viertel-, halber Drehung] zu tiefer KniebeugstellungSprung !)


B. Exercices aux engins.

Article IV.

190. Les exercices d’ordre et les exercices libres se feront autant que possible avec les cannes. Les premiers sont ceux de l’école du soldat ; quant aux jeunes gens qui ne sont pas munis du fusil, la canne le remplacera.

Pour se préparer à certains exercices avec le fusil, on exécutera encore les exercices de canne ci-après.

191. Saisissez la canne à gaucheUn !

(Stab links FassenEins !)

Au commandement de Un ! on fait un huitième de tour sur le talon droit et un demi-pas à gauche en avant, les pieds à angle droit. En même temps, on jette la canne avec la main droite dans la main gauche qui la saisit par le milieu et qui la tient verticalement dans cette position en pliant le bras à angle droit et en l’appuyant au corps.

192. Saisissez la canne à droiteUn !

(Stab rechts FassenEins !)

En plaçant la canne à gauche, ce mouvement se fait d’une manière tout à fait analogue au précédent.

193. Pour revenir à la position primitive, on commande :

ReposezCanne !

(Bei FussStab !)

194. Si, dans une des positions prévues aux nos 191 et 192, on commande :

Lancez la canne en avant (de côté) — Un !Deux !

(Armstossen vor- [seit-] wärtsEins !Zwei !)

on étend vigoureusement le bras dans la direction indiquée en conservant la canne dans sa position verticale. À Deux ! on ramène le bras fléchi en arrière.

Lancez la canne de côtéUn !Deux !

(Stab seitwärts FührenEins !Zwei !)

Au commandement de Un ! le bras, tendu en avant, lance horizontalement la canne de côté autant que l’articulation de l’épaule le permet. À Deux ! on ramène le bras tendu en avant.

196. Si, dans cette position, on commande :

Moulinet à droite et à gauche (à gauche et à droite) — Un !

(Stab rechts und links um Schwenken [links und rechts um Schwenken] — Eins !)

ou tourne les poignets en dessous et en dessus en faisant décrire à la canne un cercle complet à droite et à gauche. La moitié supérieure de la canne descend en avant, de haut en bas ; on la retourne ensuite de l’autre côté par un mouvement inverse.

197. CroisezCanne !

(FälltStab !)

Dé la position normale, la canne au pied, en un mouvement.

Faire un demi-à-droite sur le pied droit, se fendre d’environ un demi-pas en avant avec le pied gauche, le genou gauche légèrement plié, la jambe droite tendue.

Lancer en même temps la canne avec la main droite dans la main gauche, qui la saisit un peu au dessous du milieu, le pouce allongé sur la canne, le coude plié à angle droit, l’extrémité antérieure de la canne à la hauteur du menton. La main droite saisit la canne à 15 cm environ de l’extrémité postérieure et s’appuie légèrement au corps.

198. ReposezCanne !

(Bei FussStab !)

Saisir la canne avec la main droite au-dessus de la main gauche et reposer la canne à droite en reprenant la position normale.

199. PointezUn !

(StossEins !)

De la canne croisée en un mouvement :

Pointer vivement en avant avec la canne, en étendant vigoureusement les deux bras et revenir immédiatement à la position précédente.

200. Pointez à fondUn !

(AusfallEins !)

En deux mouvements :

Premier mouvement. Avancer vivement le pied gauche d’environ 30 cm, en rasant le sol en droite ligne et faire en même temps avec la canne le même mouvement que pour pointer.

Second mouvement. Reprendre la position de « Croisez — Canne ! » en ramenant le pied gauche en arrière.

201. Pour parer un coup de figure ou de poitrine, on commande :

À droite parezUn !

(Parade rechtsEins !)

En deux mouvements :

Premier mouvement. Étendre vivement le bras gauche en tournant la canne vers la droite, de manière à se couvrir ; allonger le pouce sur la canne ; le haut du bras reste près du corps. Il faut aider au mouvement, en tournant vivement la main droite un peu en avant et en dedans.

Second mouvement. Ramener la canne à la position de « Croisez — Canne ! »

202. Tête parezUn !

(Parade hochEins !)

En deux mouvements qui s’exécutent comme pour parer à droite, mais en élevant assez la canne pour que la tête soit complètement couverte contre le coup d’un adversaire. Le bras gauche est dirigé en haut, la main droite doit être à la hauteur du menton.

203. Les sauts par dessus la corde doivent être pratiqués sans interruption et les difficultés doivent être augmentées comme il est dit au n° 166. On se servira le moins possible du tremplin.

204. On exercera, en outre, tout spécialement le saut en hauteur et en profondeur en franchissant une distance ou un obstacle naturel quelconque, tel que fossé, haie, etc. ; ces exercices doivent de même être combinés avec la course, ainsi que cela est prescrit au n° 180.

205. Si l’on saute avec la canne, on la portera sur l’épaule ou à peu près horizontalement dans une main.

206. On sautera aussi au moyen de la planche d’assaut ; mais si l’occasion s’en présente, on remplacera la planche d’assaut en franchissant des obstacles naturels, tels que talus de routes, barrières, etc.

207. Les exercices aux perches et aux cordes à grimper, dans lesquels on sera, sans doute, arrivé à une certaine habileté dans le second degré, ne doivent pas être négligés ; on les répétera donc fréquemment, en cherchant à s’y perfectionner encore davantage.

208. Il en est de même de la poutre d’appui que l’on peut placer, peu à peu, toujours plus haut, et à laquelle on peut répéter les exercices faits précédemment de la station, mais en les rendant plus difficiles, notamment dans l’exécution des exercices d’appui. On éloignera aussi de plus en plus la distance du saut avec élan.