École de gymnastique pour l’instruction militaire de la jeunesse suisse/Premier degré/Exercices aux engins/Exercices à la poudre d’appui

Imprimerie R.-F. Haller-Goldschach (p. 50-52).

Article XVII.

Exercices à la poutre d’appui.

106. Monter et descendre du pied gauche (droit) ; on s’aidera avec les mains au fur et à mesure que la poutre sera haussée.

Position normale et du pas en station latérale et transversale sur la poutre.

Dans une de ces positions, lancer les bras, lancer les poings, avec pas ouvert et fermé.

Marcher de côté et en avant.

107. 1) Saut à l’appui facial.

2) De l’appui facial, saut à terre et retour à l’appui facial.

3) Saut au siége oblique entre les arçons par une rotation à gauche (droite).

4) Du siége oblique entre les arçons, saut à terre et retour au même siége.

5) Saut au siége latéral entre les arçons par une demi-rotation.

6) Du siége latéral passer à cheval en lançant la jambe extérieurement et revenir au siége latéral en lançant la jambe inversément.

7) Saut à l’appui facial en lançant la jambe gauche (droite, alternativement) de côté.

8) Saut au siége à cheval en dehors de l’arçon gauche, descendre en lançant la jambe en avant (en arrière).

9) Saut au siége à cheval, alternativement en dehors de l’un et de l’autre arçon.

10) Du siége à cheval en dehors d’un arçon, saut à terre et retour au même siége.

108. Si l’on est en face de la poutre, appuyé et assis de côté sur elle dans le sens de l’axe de largeur du corps, la position est parallèle avec la poutre ; cette position est transversale si, étant à cheval sur la poutre, cet axe est à angle droit avec elle.

Si l’on est assis à cheval sur la poutre comme le cavalier sur son cheval, cette position est donc transversale. Si l’on est assis obliquement sur la poutre, l’axe de largeur n’est ni parallèle, ni à angle droit avec elle, mais dans une position intermédiaire.

Étant assis de côté sur la poutre, on peut joindre les talons ou si l’on n’est assis que sur une cuisse, on peut écarter les jambes de chaque côté de la poutre. Si l’on est assis obliquement, les talons doivent être joints. Quelque soit du reste la manière de s’asseoir, les pointes des pieds doivent être abaissées contre le sol.

Dans le saut à l’appui facial, le corps est supporté par les bras tendus ; le corps lui-même doit être droit, la tête haute, les reins creux, les pointes des pieds abaissées contre le sol.

Si, de l’appui ou du siége sur la poutre, on doit sauter à terre et reprendre l’une ou l’autre de ces positions, on ne retombe pas à la position normale, mais on profite de la flexion et de l’extension des jambes pour remonter sur la poutre.

Dans l’exercice 5, les mains doivent abandonner les arçons.

Dans l’exercice 7, on redescend immédiatement à terre à pieds joints.

Exercice 8 : En descendant de la poutre et en lançant la jambe en avant, les bras sont appuyés sur la poutre derrière le corps ; dans le cas contraire, c’est-à-dire si la jambe est lancée en arrière, les mains appuient sur la poutre en avant. En sautant à terre, on doit reprendre la position normale en face de la poutre.

Exercice 9 : En sautant à cheval sur la poutre en dehors de l’un des arçons, on revient immédiatement à terre. On saute ensuite à cheval en dehors de l’autre arçon, et l’on revient de même à terre.

109. La poutre d’appui sert aussi à habituer les élèves à franchir une distance ou un objet quelconque en sautant par dessus ; dans ce but, elle doit être placée très bas et haussée insensiblement.

On peut aussi s’en servir pour les sauts en profondeur qui peuvent déjà être exercés dans une certaine mesure.