Une muse et sa mère

Une muse et sa mère
Delphine Gay de Girardin
Éditions Émile-Paul frères.


TABLE DES MATIÈRES



INTRODUCTION. — Histoire d’Antonia Lambert, devenue Mme Labarre 
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I 
Naissance de Delphine Gay. — Sa mère Sophie Nichault de La Valette, élevée dans l’amour des lettres et des, arts, reçoit à deux ans le baiser de Voltaire. — Son esprit de répartie dès l’enfance. — Aventure de Steibelt, Allemand, pianiste et voleur. — À quinze ans, Sophie de La Valette a tous les talents ; la Révolution ruine ses parents, qui la marient. — Elle devient une des Merveilleuses du Directoire. — Société de ce temps ; les salons se rouvrent ; Mme  Hamelin, Mme  Regnault de Saint-Jean d’Angély, Mme  Tallien. — Le dîner Fonfrède où le général Bonaparte se fait attendre. — Un dîner chez Mme Tallien. — Sophie de La Valette, devenue Sophie Liottier, redevient Sophie de La Valette avant de devenir définitivement Sophie Gay. — La famille Gay. — La lecture du Mérite des Femmes, de Legouvé, par l’auteur, chez Mlle  Contat ; quelques visages de ce temps, suivis d’une appréciation piquante de Mlle  Georges. — Un dîner chez la marquise de Condorcet où le vicomte de Ségur lance un mot sanglant sur M.-J. Chénier. — Les femmes de lettres surgissent en grand nombre. — Sophie Gay publie Laure d’Estell ; les éloges du chevalier de Boufflers et du vicomte de Ségur fâchent Mme  de Genlis, qui entame une polémique avec l’auteur ; coups de griffes et coups de plume. — Sophie Gay intervient dans la lutte en faveur de Delphine, de Mme de Staël. — Sigismond Gay est nommé receveur général à Aix-la Chapelle (1803) 
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II 
Aix-la-Chapelle, station balnéaire à la mode. — L’impératrice Joséphine y est reçue en triomphe. — La présentation des dames. — L’impératrice sait que l’on s’amuse chez le receveur général. — Une audience

privée où l’on évoque le passé. — Picard, auteur et directeur, manque d’à-propos. — Alexandre Duval est introduit dans le cercle de l’impératrice par Sophie Gay. — Il lit le Tyran domestique. — Arrivée de Napoléon. — Une verte réplique de Sophie Gay, que l’empereur n’intimide pas. — Maret et les petits soupers de son hôtesse. — Le salon de Sophie Gay à Paris. — Ceux de Mme Regnault de Saint-Jean d’Angély, de Talma, de la princesse de Chimay. — Comédie chez Mlle Contat. —

L’incendie de l’ambassade d’Autriche (1810). — Sophie Gay, mondaine toujours en ébullition, auteur et mère de famille. — Les protectrices de Chateaubriand ; la reconnaissance de René. — Le préfet Ladoucette se venge d’un mot de la femme en faisant priver le mari de sa recette générale (1812) 
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III 
La tourmente de 1814-1815. — Sophie Gay reprend sa plume de romancière. — Son roman Anatole distrait l’insomnie de Napoléon pendant sa dernière nuit passée à la Malmaison. — Aventure d’Amélie de X… et du colonel de Galbois ; on demande à Sophie Gay une consultation matrimoniale. — Mme de Staël meurt dans le lit de Sophie Gay. — Sophie de la Parole et Sophie de la Musique. — Une distraction du mathématicien Prony, membre de l’Académie des sciences. — Les soirées de Sophie Gail associée à la baronne Lydie Roger. Delphine Gay en pension. — La Maison Rouge à Villiers-sur-Orge. — Mœris, romance. — Première représentation de la Sérénade. — Le Congrès d’Aix-la-Chapelle ; grandes et petites puissances. — Hortense Allart suit sa destinée (1818) 
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IV 
Le monde de la Restauration. — Les salons. — Une élite intellectuelle. — Les relations de Sophie Gay : la duchesse de Duras, Mme Récamier, le baron Gérard, Charles Nodier, Mme Ancelot, la marquise de Custine, Casimir Delavigne, Benjamin Constant. — La poularde de La Fayette. — La garçonnière de Coulmann. — Visite à l’atelier de Girodet. — Un bouquet de célébrités : les habitués du salon de Sophie Gay. — Le jeune Adolphe Thiers réussit presque à manœuvrer une femme d’esprit. — Mots cinglants d’une animatrice. — Le Marquis de Pomenars au Théâtre-Français. — Sophie Gay découvre Marceline Desbordes-Valmore. — Le gros succès du Maitre de Chapelle et la pudibonderie de Victor-Hugo. 
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V 
Comment l’inspiration poétique vint à une Muse. — Delphine a en littérature des idées arrêtées, et discute avec âpreté. — Une élégie ; un chant ossianique. — Une révélation chez Mme  Récamier. — La séance du 24 août 1822 à l’Académie française. — Un concert d’éloges, et la tendre lettre d’un père. — La police de la Restauration a fort à faire, et se trompe quelquefois — Le voyage en Suisse. — Visite à Coppet. — Un coup de foudre : la mort subite de Sigismond Gay (1822) 
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VI 
Sophie Gay pratique le métier d’auteur. — Elle manifeste son libéralisme. — Magalon. — Elle se remue pour ses amis de lettres. — Elle aide à fonder la Muse française. — Delphine publie son premier volume de vers ; réponses des amis et coupures de presse ; le Globe grincheux, la Muse française enthousiaste. — Les portraits d’Hersent et le Salon de 1825. — La noblesse de Delphine. — Les malheurs de Marie ou la pauvre fille. — Paroles royales. — Sophie Gay engage sa fille à cultiver l’actualité : Ourika, la Druidesse, Delphine au Panthéon, le sacre de Charles X, la quête pour les Grecs, la mort du général Foy. — 
  
Soirées chez la duchesse de Duras, chez Mme de Flavigny, chez Mme Récamier. — La mort de Mathieu de Montmorency : Sophie Gay va aux nouvelles. — Delphine publie son second volume de vers : l’audience du roi ; Delphine reçoit une pension sur la Liste civile 
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VII 
Le premier amour, la première désillusion. — Alfred de Vigny. — Sophie Gay décide le voyage en Italie. — Arrêt à Lyon : Delphine fait la connaissance de Marceline Desbordes-Valmore : elle est embrigadée dans l’Académie provinciale « Lyon contre Paris ». — En passant, elle dédie une ode aux religieux du Mont Saint-Bernard. — La rencontre de Lamartine à Terni. — Rome. — Le duc de Laval-Montmorency. — Retour à Florence : la poésie et la prose de Lamartine. — La vie mondaine à Rome. — Le retour des Romains captifs délivrés par les Français. — Delphine reçue par le pape. — Ricevimento : le prince-banquier Torlonia, la comtesse Potocka, la duchesse de Saint-Leu, la princesse Doria et son diamant historique. — Naples et le cap Misène. — Le carnaval et la semaine Sainte à Rome. — Delphine au Capitole ; elle est reçue membre de l’Académie du Tibre. — Ferrare et la prison du Tasse. — Un mois dans la campagne florentine. — Long séjour à Arenenberg. — Encore l’œil de la police. — La Pèlerine. - Le retour 
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David d’Angers exécute le médaillon de Delphine. — Une soirée chez la comtesse de Chastenay. — Mariage manqué avec le comte de Lagrange. — Chateaubriand lit sa tragédie de Moïse chez Mme Récamier, et Delphine vient à son secours. — Le talent de Delphine évolue : une lettre au comte de Saint-Priest. — Alexandre Dumas. — Balzac lit ses contes au coin du feu. — Jules de Rességuier, Belmontet, Frédéric Soulié, Auber, Edouard d’Anglemont. — Béranger est particulièrement susceptible. — L’amitié de Lamartine. — Sa réception à l’Académie française. — Rupture avec Villemain. — La
  
jalousie des gens de lettres. — Le bal des pauvres. — Première représentation d’Hernani. — L’attaque contre Bourmont. — La question de la pension. — La Révolution de Juillet 1830. — La vente de la Maison Rouge. — Le prestige de la Muse : la Malibran, le duc d’Orléans, George Sand. — La confidence. — Revue de prétendants ; un portrait de Thiers ; désillusions 
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IX 
Naissance d’Émile de Girardin. — Son enfance. — Il vient à Paris avec M. de Senonnes. — Commis d’agent de change. — Il spécule, et perd les deux tiers de son petit capital. — Il mène une vie d’anachorète. — Sur le conseil de ses amis, il publie Émile et Au hasard. — Il fonde le Voleur avec Lautour-Mézeray. — Le Voleur est étonnamment favorable aux dames Gay. — Les deux associés fondent la Mode. — Histoire de l’Assemblée législative de la Mode. — Rôle d’Émile de Girardin pendant les Trois Glorieuses. — Son portrait à cette époque. — Projet de mariage avec Delphine Gay. L’élégie intitulée Mathilde. — Le mariage à Saint-Roch, le 1er  juin 1831 
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