Traduction par Albert Montémont.
Ménard (Œuvres de Walter Scott, volume 9p. 182-189).


CHAPITRE XII.

L’ORGIE ET L’INSULTE.


Être ivre, bavarder, se quereller, faire le fier, jurer, et s’attaquer à son ombre ?
Shakspeare. Othello.


Je vous ai déjà dit, mon cher Tresham, et cela ne vous était pas inconnu, que mon principal défaut était un orgueil insurmontable, et qui m’exposait à de fréquentes mortifications. Je ne m’étais jamais dit, pas même tout bas, que j’aimasse Diana Vernon ; et cependant je n’eus pas plus tôt entendu Rashleigh parler d’elle comme d’une conquête qu’il pouvait saisir ou négliger à son gré, que toutes les démarches que cette pauvre fille avait faites, dans l’innocence et la franchise de son cœur, pour établir une sorte d’amitié entre nous, me semblèrent dictées par la plus impertinente coquetterie. Elle voulait sans doute s’assurer de moi pour son pis-aller, au cas où M. Rashleigh Osbaldistone n’aurait pas pitié d’elle ! Mais je lui montrerai que je ne suis pas homme à me laisser jouer ainsi ; je lui ferai voir que je connais ses ruses, et que je les méprise.

Je ne songeai point alors que toute cette indignation, que je n’avais aucun droit de témoigner, prouvait que je n’étais nullement indifférent aux charmes de miss Vernon, et je me mis à table de fort mauvaise humeur contre elle et contre toutes les filles d’Ève.

Miss Vernon me vit avec surprise répondre d’une manière fort peu aimable à quelques plaisanteries satiriques qu’elle se permit avec sa liberté de parole ordinaire ; mais ne soupçonnant pas que je voulusse la choquer, elle se contenta de répondre à mes brusques reparties par des reparties du même genre, mais plus polies, quoique très piquantes. Enfin, elle s’aperçut que j’étais réellement de mauvaise humeur, et répondit ainsi à une de mes paroles peu gracieuses :

« On dit, monsieur Frank, qu’on peut trouver quelque chose de bon même dans les discours d’un sot. J’ai entendu mon cousin Wilfred refuser l’autre jour de jouer plus long-temps à la trique avec mon cousin Thornie, parce que mon cousin Thornie se fâchait, et frappait plus fort que ne permettent les règles de ce jeu. Si je voulais vous casser la tête tout de bon, disait l’honnête Wilfred, je me soucierais peu que vous fussiez en colère, car cela même me donnerait plus de facilité. Mais il n’est pas juste que je reçoive de bons coups sur les reins, tandis que je ne frappe qu’à côté. Comprenez-vous la morale de cet apologue, Frank ?

— Je ne me suis jamais trouvé dans la nécessité, madame, de chercher à extraire la portion exiguë de bon sens qui peut se trouver dans la conversation de ces messieurs.

— Nécessité, et madame ! Vous m’étonnez, monsieur Osbaldistone.

— J’en suis vraiment désolé.

— Dois-je supposer que ce ton sérieux n’est qu’un caprice, ou ne le prenez-vous que pour faire mieux sentir le prix de votre bonne humeur ?

— Vous avez droit aux attentions de tant de gentlemen dans cette famille, miss Vernon, qu’il est au-dessous de vous de rechercher les motifs de ma stupidité et de ma mauvaise humeur.

— Quoi ! dit-elle, avez-vous abandonné mon parti pour passer à celui de l’ennemi ? »

Elle jeta un regard sur Rashleigh placé vis-à-vis d’elle à l’autre bout de la table, et, remarquant dans ses traits durs une singulière expression d’intérêt pendant qu’il nous examinait, elle ajouta :


Pensée horrible ! moi, je vois la vérité.
De Rashleigh me sourit le visage attristé,
Et vient te désigner comme son apanage…


« Grâce à Dieu et à l’état d’abandon où je me suis toujours trouvée, je suis instruite à la patience, et je ne m’offense pas facilement ; pour n’être point tentée de vous quereller bon gré mal gré, je vous quitte plus tôt qu’à l’ordinaire, et vous souhaite de bien digérer votre dîner et votre mauvaise humeur. »

Elle se retira donc aussitôt. Dès qu’elle fut partie, je me sentis honteux de ma conduite. J’avais repoussé la bienveillance qu’elle m’offrait, et dont la sincérité s’était récemment montrée avec évidence ; j’avais été sur le point d’insulter une personne charmante et sans appui, comme elle l’avait dit avec émotion. Ma conduite me semblait celle d’un homme brutal. Pour combattre ou étouffer ces pénibles réflexions, je fis plus d’honneur que de coutume à la bouteille qui circulait autour de la table. Grâce à l’agitation que j’éprouvais, et à mes habitudes de tempérance, le vin produisit rapidement sur moi un effet puissant. Les buveurs de profession peuvent boire une grande quantité de vin ; cela ne fait que troubler leur jugement qui, morne à jeun, n’est jamais très-clair ; mais ceux qui n’ont point l’habitude de l’ivresse, en éprouvent bien plus vivement l’influence. Mon esprit s’échauffa, s’égara bientôt ; je parlais sans fin, je raisonnais de ce que je ne connaissais pas ; je commençais des histoires que je ne pouvais achever, puis je riais aux éclats de mon défaut de mémoire. J’acceptai tous les paris qu’on me proposa, sans le moindre discernement ; je défiai le géant John à la lutte, quoiqu’il eût tenu le dé à Hexham[1] pendant une année, et que je n’eusse jamais essayé une seule passe.

Mon oncle eut la bonté de s’interposer et d’empêcher l’exécution de ce défi qui, je pense, se serait terminé aux dépens de mon cou.

La malignité a même rapporté que j’avais chanté une chanson de table ; mais comme je ne m’en souviens nullement, et que je n’ai jamais essayé de former un son, avant ou depuis, je me flatte que c’est une calomnie toute gratuite. Je fis assez d’extravagances, sans qu’il y ait nécessité de les exagérer à ce point. Sans perdre entièrement mes sens, je perdis promptement tout pouvoir sur moi-même, et de violentes passions m’agitèrent à tel point que je ne pouvais les maîtriser. Je m’étais mis à table triste, mécontent, et disposé à garder le silence… le vin me rendit bavard, bruyant, querelleur. Je contredisais tout ce qu’on avançait, et j’attaquais, à la table de mon oncle et sans aucun égard pour lui, ses opinions politiques et religieuses. La modération affectée de Rashleigh, qu’il savait sans doute bien capable de m’irriter, m’échauffait encore plus que les cris et l’emportement de ses tapageurs de frères. Mon oncle, je dois lui rendre justice, s’efforça de rétablir le calme ; mais son autorité était méconnue dans le tumulte de l’ivresse et des passions. Enfin, furieux de quelque injure réelle ou supposée de Rashleigh, je lui donnai un soufflet. Le stoïcien le plus maître de ses passions n’eût pas reçu un pareil outrage avec un sang-froid plus méprisant. Ce qu’il n’éprouva point, ou ne daigna pas faire paraître, Thorncliff le ressentit pour lui ; les épées furent tirées, et nous échangeâmes quelques passes ; mais les autres frères nous séparèrent. Je n’oublierai jamais le rire diabolique qui fit grimacer les traits de Rashleigh, quand deux de ces jeunes Titans m’entraînèrent de force hors de la salle. Ils m’emprisonnèrent dans ma chambre en fermant la porte en dehors, et je les entendis, avec rage, rire aux éclats en descendant l’escalier. J’essayai dans ma fureur de briser la porte, mais les barres de fer qu’ils avaient mises rendirent mes efforts inutiles. Enfin, je me jetai sur mon lit, et je m’endormis au milieu des plus terribles projets de vengeance pour le lendemain.

Mais le matin amena le repentir. Je sentis, de la manière la plus vive, toute la folie et l’extravagance de ma conduite, et je fus obligé d’avouer que le vin et la passion avaient subjugué ma raison, et m’avaient rabaissé au-dessous de Wilfred Osbaldistone, qui m’inspirait tant de mépris. Ces attristantes réflexions n’étaient point adoucies par l’idée qu’il me faudrait excuser mon inconvenante conduite, et que miss Vernon serait témoin de mon humiliation. Le souvenir de mes fautes envers elle personnellement, pour lesquelles je ne pouvais même alléguer la misérable excuse de l’ivresse, ajoutait encore à mon tourment.

Abattu, accablé de honte, je descendis pour déjeuner, comme un criminel qui va entendre prononcer sa sentence. Un épais brouillard s’était opposé au départ pour la chasse, et j’eus la mortification de trouver toute la famille, excepté Rashleigh et miss Vernon, rassemblée autour d’un pâté de venaison et d’une longe de bœuf. Ils étaient dans une joie bruyante quand j’entrai, et je devinai facilement que j’étais l’objet de la risée. En effet, ce qui me causait tant de chagrin paraissait une excellente plaisanterie à mon oncle et à la plupart de mes cousins. Sir Hildebrand, en me raillant sur mes exploits de la veille, jura qu’il valait mieux qu’un jeune homme s’enivrât trois fois par jour que de s’en aller coucher à sec comme un presbytérien, en quittant une bande de joyeux compagnons et une double pinte de bordeaux. Et pour appuyer ces paroles de consolation, il me versa un énorme verre d’eau-de-vie, en m’exhortant à avaler « du poil de la bête qui m’avait mordu. »

« Laisse-les rire, mon neveu, continua-t-il ; ils auraient été des soupes au lait comme toi, si je ne les avais élevés entre la rôtie et la bouteille, comme on pourrait dire. »

En général, mes cousins n’avaient pas mauvais cœur ; ils virent que leurs plaisanteries sur la soirée précédente m’affligeaient, et ils s’efforcèrent, avec une bienveillance maladroite, d’en effacer la pénible impression. Thorncliff seul parut me garder rancune. Ce jeune homme ne m’avait jamais aimé, et au milieu des marques d’attentions grossières de ses frères, il ne m’en avait jamais donné aucune. S’il était vrai, comme je commençai à le soupçonner, qu’on le regardait dans la famille, ou qu’il se regardait lui-même, comme destiné à devenir l’époux de miss Vernon, peut-être avait-il vu d’un œil jaloux les marques de prédilection qu’elle donnait à un jeune homme qu’il pouvait redouter comme un rival dangereux.

Rashleigh entra enfin, l’air morne et sombre comme un crêpe de deuil, et songeant, comme je n’en pus douter, à l’insulte inexcusable que je lui avais faite. J’avais déjà déterminé ce que j’avais à faire en cette occasion, et j’étais parvenu à me persuader que le véritable honneur consistait, non pas à soutenir avec l’épée que je n’avais aucun tort, mais à faire des excuses pour une injure si disproportionnée à toutes les provocations dont j’eusse pu me plaindre.

Je m’empressai d’aller à la rencontre de Rashleigh, et de lui exprimer combien j’étais peiné de la violence à laquelle je m’étais porté la veille envers lui.

« Rien au monde, lui dis-je, n’aurait pu m’arracher un mot d’excuse, si je n’avais senti moi-même l’inconvenance de ma conduite ; j’espère, mon cousin, que vous accepterez ce témoignage de mes sincères regrets, et que vous voudrez bien attribuer, en grande partie, mes torts à l’excessive hospitalité d’Osbaldistone-Hall.

— Il sera ton ami, garçon, cria le vieux chevalier dans l’effusion de son cœur, ou, Dieu me damne, je ne l’appellerai plus mon fils ! Eh bien, Rashleigh, pourquoi restes-tu là comme une souche ? J’en suis fâché, est tout ce qu’un gentleman peut dire, s’il lui arrive de faire quelque chose de mal, surtout quand la bouteille a circulé… J’ai servi à Hounslow, et je sais ce que c’est qu’une affaire d’honneur, peut-être. Ne parlons plus de cela, et allons tous ensemble chasser le blaireau dans Berkenwood-Bank. »

La physionomie de Rashleigh avait, comme je l’ai déjà dit, un caractère particulier, et je n’en avais jamais vu de pareille. Cette singularité ne consistait pas seulement dans ses traits en eux-mêmes, mais aussi dans sa manière d’en changer l’expression. Quand on passe de la peine à la joie, du chagrin à la satisfaction, il y a d’ordinaire un léger intervalle avant que la passion dominante remplace entièrement sur la figure celle qui l’a précédée : c’est comme une sorte de crépuscule semblable au passage des ténèbres à la lumière ; les muscles se dégonflent, l’œil s’éclaircit, le front se déride, et toute la physionomie devient calme et sereine. La figure de Rashleigh ne passait par aucune de ces nuances, mais prenait subitement l’expression d’une passion tout opposée : on eût dit un changement à vue sur un théâtre où le sifflet du machiniste fait disparaître une caverne et naître un bocage.

Je fus surtout frappé de cette singularité dans cette occasion. En entrant, Rashleigh était sombre comme la nuit ; il entendit, sans changer de contenance, mes excuses et l’exhortation de son père ; et ce ne fut que lorsque sir Hildebrand eut cessé de parler, que ses traits s’éclaircirent tout d’un coup, et qu’il m’exprima, dans les termes les plus polis et les plus bienveillants, qu’il était parfaitement satisfait de mes excuses.

« En vérité, dit-il, j’ai une si faible tête, que, quand je lui fais porter plus de trois verres de vin, je n’ai plus, comme l’honnête Cassio, qu’un vague souvenir de la veille. Je me rappelle les choses en gros, mais confusément… une querelle, et rien de plus ! Ainsi mon cher cousin, continua-t-il en me serrant amicalement la main, jugez combien je suis charmé de recevoir des excuses, quand je croyais avoir à en faire : ne parlons plus de cette affaire. Il y aurait folie à vérifier et examiner scrupuleusement un compte, quand la balance, que je croyais à mon désavantage, se trouve si inopinément et si agréablement à mon profit. Vous voyez, monsieur Osbaldistone, que je parle le langage de Lombard-Street, et que je me prépare à ma nouvelle profession. »

En levant les yeux pour répondre, je rencontrai ceux de miss Vernon, qui était entrée sans être remarquée, et avait écouté attentivement la conversation. Honteux et confondu, je regardai la terre, et j’allai me placer à table et me joindre à mes cousins toujours occupés du déjeuner.

Pour ne pas laisser passer les événements de la veille sans en tirer une leçon de morale pratique, mon oncle en prit occasion pour engager sérieusement, Rashleigh et moi, à nous défaire de notre sotte habitude de sobriété, et accoutumer peu à peu nos têtes à porter la quantité de vin qui convenait à un gentilhomme sans en venir aux cris et aux coups. Il nous recommanda de boire une pinte de bordeaux par jour ; ce qui, à l’aide de la bière et de l’eau-de-vie, pouvait fort bien commencer notre éducation de buveurs. Pour nous encourager, il ajouta qu’il avait connu beaucoup d’hommes qui étaient arrivés à notre âge sans avoir bu une pinte de vin, et qui cependant, se trouvant en bonne compagnie et suivant de bons exemples, avaient pris place parmi les meilleurs convives du temps, et étaient parvenus à boire leurs six bouteilles avec calme et tranquillité, sans en venir aux cris ou aux coups comme cela nous était arrivé la veille, et sans se trouver malades.

Quelque sage que fût cet avis, et quelque avantage qu’il me présentât pour l’avenir, je n’en profitai guère, en partie peut-être parce que chaque fois que je levais les yeux vers miss Vernon, je voyais ses regards fixés sur moi avec une expression de pitié profonde, mêlée de déplaisir. Je cherchais les moyens d’expliquer et de justifier ma conduite à ses yeux, quand elle voulut bien m’éviter l’embarras de solliciter une entrevue. « Cousin Francis, dit-elle en me donnant le même titre qu’aux autres Osbaldistone, bien que je ne fusse pas en effet son parent, j’ai trouvé ce matin un endroit difficile dans la Divina Commedia de Dante ; aurez-vous la bonté de passer à la bibliothèque pour me l’expliquer ? et quand vous m’aurez découvert le sens de l’obscur Florentin, nous rejoindrons les chasseurs à Berkenwood pour voir leur habileté à déterrer le blaireau. »

Je me hâtai de répondre que j’étais à ses ordres. Rashleigh offrit de nous accompagner.

« Je suis un peu plus habile, dit-il, à découvrir le sens du Dante, à travers les métaphores et les ellipses de ce poëme obscur, qu’à chasser le pauvre et inoffensif maître de sa grotte.

— Excusez-moi, monsieur Rashleigh, dit miss Vernon ; vous prenez la place de M. Francis dans le comptoir de son père : il vous faut lui laisser ici le soin de l’éducation de votre pupille. Nous aurons recours à vous, s’il est besoin : ainsi n’ayez pas l’air si grave ; d’ailleurs c’est une honte à vous de ne rien entendre à la chasse. Que direz-vous si votre oncle de Crane-Alley vous demande comment se dépiste un blaireau ?

— C’est vrai Diana, c’est trop vrai, dit sir Hildebrand en soupirant ; je crains que Rashleigh ne reste court, s’il est mis à l’épreuve. Il aurait pu acquérir des connaissances utiles comme ses frères, car il a été élevé à la source ; mais les modes françaises, les livres élémentaires, les nouveaux navets[2] et les rats hanovriens ont bouleversé la vieille Angleterre. Allons, viens avec nous, Rashleigh, et apporte moi mon épieu ; ta cousine n’a pas besoin de toi maintenant, et je ne veux pas qu’on la contrarie. Il ne sera pas dit qu’il n’y avait qu’une femme à Osbaldistone-Hall, et qu’elle est morte pour n’avoir pu faire ses volontés. »

Rashleigh obéit à son père, non pas toutefois sans dire à Diana à voix basse : « Je suppose qu’il sera convenable de ne pas laisser de côté la cérémonie, et de frapper à la porte de la bibliothèque avant d’entrer ?

— Non, non, Rashleigh, dit miss Vernon, laissez de côté la dissimulation ; c’est le meilleur moyen de vous assurer un libre accès près de nous pendant nos délibérations classiques. »

À ces mots, elle se dirigea vers la bibliothèque, et je la suivis… comme un criminel qui marche à la potence, allais-je dire ; mais il me semble que j’ai déjà employé cette comparaison une fois ou même deux. Ainsi donc, sans employer de comparaison, je la suivis avec un embarras dont j’aurais donné tout au monde pour me délivrer. J’étais honteux d’éprouver un tel sentiment en pareille occasion, car j’avais respiré l’air du continent assez long-temps pour savoir que la légèreté, la galanterie, et une assurance de bon ton, doivent distinguer le gentleman à qui une jolie dame accorde un tête-à-tête.

Toutefois, mon naturel anglais l’emportait sur mon éducation française, et je fis, je crois, une triste figure quand miss Vernon, s’asseyant majestueusement dans un vaste fauteuil de la bibliothèque, comme un juge qui se dispose à juger une affaire importante, me fit signe de m’asseoir vis-à-vis d’elle (ce que je fis, comme l’accusé qui se place sur la sellette), et commença l’entretien du ton de la plus amère ironie.



  1. Ville du comté de Northumberland. a. m.
  2. Les nouveaux navets et les rats sont des expressions figurées pour désigner de nouveaux convertis politiques. a. m.