Poésies de Schiller/Sentence de Confucius

Poésies de Schiller
Traduction par Xavier Marmier.
Poésies de SchillerCharpentier (p. 243).

SENTENCE DE CONFUCIUS.

Le cours du temps se divise en trois parties : l’avenir, qui arrive lentement ; le présent, qui fuit avec la rapidité d’une flèche ; le passé, qui est inébranlable.

Nulle impatience ne hâte la marche de l’avenir. Nulle crainte, nul doute n’arrête la fuite du présent. Nul repentir, nulle évocation ne fait mouvoir le passé.

Si tu veux accomplir heureusement le voyage de la vie, prends l’avenir pour conseil et non pour instrument de ton œuvre ; ne fais pas du présent ton ami, ni du passé ton ennemi.

LE PÈLERIN.

J’étais au printemps de la vie, quand je me mis en route ; je laissai les jeux charmants de la jeunesse dans la maison paternelle ;

Je quittai gaiement, avec foi, mon héritage, mon