Poésie (Rilke, trad. Betz)/Premières poésies/Cimetière
CIMETIÈRE
Bruit lointain du boulevard
Ici, calme, l’oubli germe ;
entre deux cyprès funèbres
la lune, comme un tam-tam.
Doucement l’éternité
frappe de son battant noir.
Inquiet, un ange en marbre
regarde la nuit d’automne.