Poésie (Rilke, trad. Betz)/Chants de l’aube/Premières roses
PREMIÈRES ROSES
Les premières roses s’éveillent,
leur parfum est timide
comme un rire léger, léger.
Fuyant, le jour les frôle
d’une aile lisse d’hirondelle.
Partout ce que tu touches
est encore anxieux.
Chaque reflet a peur,
le son reste sauvage.
La nuit est trop neuve
et la beauté, pudique.