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CHAPITRE XX.

nous aurions eu des séries procédant suivant les puissances de

 et 

Revenons au cas où est négatif et très grand et très voisin de zéro, et supposons qu’il n’y ait que deux degrés de liberté.

Nous n’avons plus alors que deux arguments

 et 

et nos séries procèdent suivant les puissances de et de et suivant les sinus et les cosinus des multiples de Comme les arguments et sont des fonctions linéaires du temps, nos séries procèdent suivant les puissances de et d’une exponentielle dont l’exposant est proportionnel au temps, les coefficients des divers termes étant des fonctions périodiques du temps. Elles ne diffèrent donc pas des séries qui ont été étudiées dans le Chapitre VII et qui définissent les solutions asymptotiques.

Il résulte de là une conséquence que le Chapitre VII met en évidence.

Si les séries restent ordonnées suivant les puissances de et de l’exponentielle, elles ne convergent pas, et n’ont de valeur qu’au point de vue du calcul formel. Si on les ordonne par rapport aux puissances croissantes de l’exponentielle seule (en réunissant par conséquent en un seul tous les termes qui contiennent une même puissance de l’exponentielle, mais des puissances différentes de ), elles deviennent convergentes. Si, au contraire, on faisait cette opération dans le cas où il y a plus de deux degrés de liberté, les séries ne deviendraient pas convergentes.

217.Au début du no 215, j’ai fait certaines hypothèses au sujet de la fonction j’ai supposé que l’on avait

pour

J’ai ajouté que, si la fonction ne satisfait pas à ces conditions, il suffit de faire le changement de variables des nos 208 et 210.