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LA PLANÈTE MARS.
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qui n’est autre que la baie du Méridien. Un peu plus tard, dans la soirée, ce détroit et cette tache sont un peu plus avancés vers la gauche (fig. 92) et, une heure et demie après, plus avancés encore (fig. 93). Il y a une grande ressemblance entre ces dessins et ceux de Beer et Mädler. Au-dessus de cette mer allongée, on en distingue une seconde, le détroit Arago, et entre les deux il y a une langue de terre blanche ou plutôt grise. C’est une contrée variable, qui paraît tantôt continentale et tantôt maritime. La fig. 94, plus avancée encore,

Fig. 101. — Dessin de Lockyer. 11 octobre 1862, à 11h 4m.
montre au centre du disque ce détroit Arago terminé par deux langues pointues, puis, à droite, la baie Christie, et ensuite, un peu déformé, l’Œil.

On voit qu’insensiblement, la configuration géographique de la planète se dessine avec une certaine précision.

Les fig. 95 et 96 du 25 septembre nous montrent de nouveau le détroit d’Herschel II (la baie du Méridien est voilée dans le premier, et ces voiles sombres doivent être de nature atmosphérique, quoi qu’en ait dit l’auteur). Le détroit se rattache en e à la mer du Sablier. Les trois dessins du 3 octobre (fig. 97, 98, 99) représentent avec une complète évidence la mer du Sablier, la mer Flammarion, la mer Hooke, et au-dessous la mer Maraldi. La mer Zöllner et la terre de Lockyer y sont également faciles à reconnaître. À gauche de la mer du Sablier, la région xy est brumeuse.

Le dessin du 9 octobre montre la mer Hooke et la mer Maraldi. Au-dessus, la mer Maunder, entre les mers Hooke et Maraldi, l’isthme de Niesten, au au-