Page:Diderot - Encyclopedie 1ere edition tome 9.djvu/520

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pelle méchaniques, bien qu’elles ne soient pas désignées par une équation finie, n’en sont cependant pas moins déterminées par leur équation différentielle, & qu’ainsi elles ne sont pas moins géométriques que les autres. Ils ont donc préféré d’appeller celles qui peuvent se réduire à une équation algébrique finie, & d’un degré déterminé, lignes algébriques, & celles qui ne le peuvent, lignes transcendantes. Voyez Algébriques & Transcendantes. Au fond toutes ces dénominations sont indifférentes, pourvu qu’on s’explique & qu’on s’entende ; car il faut éviter ce qui seroit une pure question de nom.

Les lignes géométriques ou algébriques, se divisent en lignes du premier ordre, du second ordre, du troisieme ordre. Voyez Courbe.

Les lignes droites considérées par rapport à leurs positions respectives, sont paralleles, perpendiculaires ou obliques les unes aux autres. Voyez les articles Paralleles, Perpendiculaire, &c.

Le second livre d’Euclide traite principalement des lignes, de leur division ou multiplication.

Ligne circulaire, Voyez les articles Circulaire.
Lignes convergentes, Convergentes.
Ligne génératrice, Generatrice.
Ligne hyperbolique, Hyperbolique.
Ligne logistique, Logistique.
Ligne normale, Normale.
Lignes robervalliennes, Robervalliennes.
Lignes proportionnelles, Proportionnelles.
Ligne verticale, Verticale.
Mesure d’une ligne, Mesure.

Ligne, en Géographie & Navigation ; lorsque l’on se sert de ce terme, sans aucune autre addition, il signifie l’équateur ou la ligne équinoxiale. Voyez Equateur & Equinoxial.

Cette ligne rapportée au ciel, est un cercle que le soleil décrit à peu près le 21 Mars & le 21 Septembre ; & sur la terre c’est un cercle fictif qui répond au cercle céleste, dont nous venons de parler, il divise la terre du nord au sud en deux parties égales, & il est également éloigné des deux poles, de façon que ceux qui vivent sous la ligne ont toûjours les deux poles dans leur horison. Voyez Pole.

Les latitudes commencent à se compter de la ligne. Voyez Latitude.

Les marins sont dans l’usage de baptiser les nouveaux matelots, & les passagers, la premiere fois qu’ils passent la ligne. Voyez Baptême de la ligne.

La ligne des absides, en Astronomie, est la ligne qui joint les absides ou le grand axe de l’orbite d’une planete. Voyez Abside.

La ligne de foi est une ligne ou regle qui passe au milieu d’un astrolable d’un demi-cercle d’arpenteur, ou d’un instrument semblable, & sur laquelle sont placées les pinules ; on l’appelle autrement alidade. Voyez Alidade, &c.

Une ligne horisontale est une ligne parallele à l’horison. Voyez Horison.

Ligne isochrone. Voyez les articles Isochrone.
Ligne méridienne. Meridienne

La ligne des nœuds, en Astronomie, est la ligne qui joint les deux nœuds d’une planete, ou la commune section du plan de son orbite, avec le plan de l’écliptique.

Ligne géométrale, en Perspective, c’est une ligne

droite tirée d’une maniere quelconque sur le plan géométral.

Ligne de terre ou fondamentale, en Perspective, c’est une ligne droite dans laquelle le plan géométral & celui du tableau se rencontrent ; telle est la ligne NI (Pl. Persp. fig. 12.) formée par l’interjection du plan géométral LM, & du plan perspectif HL.

Ligne de front, en Perspective, c’est une ligne droite parallele à la ligne de terre.

Ligne verticale, en Perspective, c’est la commune section du plan vertical & de celui du tableau.

Ligne visuelle, en Perspective, c’est la ligne ou le rayon qu’on imagine passer par l’objet & aboutir à l’œil.

Ligne de station, en Perspective, selon quelques auteurs, c’est la commune section du plan vertical & du plan géométral ; d’autres entendent par ce terme la hauteur perpendiculaire de l’œil au-dessus du plan géométral ; d’autres une ligne tirée sur ce plan, & perpendiculaire à la ligne qui marque la hauteur de l’œil.

Ligne objective, en Perspective, c’est une ligne tirée sur le plan géométral, & dont on cherche la représentation sur le tableau.

Ligne horisontale, en Gnomonique, est la commune section de l’horison & du plan du cadran. Voyez Horisontal & Cadran.

Lignes horaires, ou lignes des heures, ce sont les intersections des cercles horaires de la sphere, avec le plan du cadran. V. Horaire, Heure & Cadran.

Ligne soustilaire, c’est la ligne sur laquelle le stile ou l’éguille d’un cadran est élevée, & c’est la representation d’un cercle horaire perpendiculaire au plan du cadran, ou la commune section du cercle avec le cadran. Voyez Soustilaire.

Ligne équinoxiale, en Gnomonique, c’est l’intersection du cercle équinoxial & du plan du cadran.

Ligne de direction, en Méchanique, c’est celle dans laquelle un corps se meut actuellement, ou se mouvroit s’il n’en étoit empêché. Voy. Direction.

Ce terme s’emploie aussi pour marquer la ligne qui va du centre de gravité d’un corps pesant au centre de la terre, laquelle doit de plus passer par le point d’appui ou par le support du corps pesant, sans quoi ce corps tomberoit nécessairement.

Ligne de gravitation d’un corps pesant, c’est une ligne tirée de son centre de gravité au centre d’un autre vers lequel il pese ou gravite ; ou bien, c’est une ligne selon laquelle il tend en en bas. Voyez Gravitation.

Les lignes du compas de proportion, sont les lignes des parties égales, la ligne des cordes, la ligne des sinus, la ligne des tangentes, la ligne des secantes, la ligne des polygones, la ligne des nombres, la ligne des heures, la ligne des latitudes, la ligne des méridiens, la ligne des métaux, la ligne des solides, la ligne des plans. Voyez-en la construction & l’usage au mot.

Il faut pourtant observer que l’on ne trouve pas absolument toutes ces lignes sur le compas de proportion, qui est une des pieces de ce qu’on appelle en France étui de mathématiques ; mais elles sont toutes tracées sur l’instrument que les Anglois appellent secteur, & qui revient à notre compas de proportion. Chambers. (E)

Ligne ou Échelle de Gunter, autrement appellée ligne des nombres, (Arith.) est une ligne ou regle divisée en plusieurs parties, & sur laquelle sont marqués certains chiffres, au moyen desquels on peut faire méchaniquement différentes opérations arithmétiques, &c.

Cette ligne ainsi nommée de Gunter son inventeur, n’est autre chose, selon Chambers, que les