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* BITBOURG, (Géog.) ville du duché de Luxembourg, sur les frontieres de l’électorat de Treves. Long. 24. 13. lat. 50.

* BITCHU ou BITCOU, (Géog.) ville de l’île de Niphon au Japon, & capitale d’un petit royaume de même nom, situé sur le golphe de Méaco.

* BITCH ou BICHE, (Géog.) ville fortifiée & comté du pays de Vauge, qui a au nord & à l’orient le duché de Deux-ponts, l’Alsace au midi, & le comté de Sanverden au couchant. Long. 25. 14. lat. 49. 5.

* BITETTO, (Géog.) petite ville du royaume de Naples, dans le territoire de Bari. Lon. 34. 26. lat. 41. 8.

* BITHIES, s. m. pl. (Géog. & Hist.) peuples de Thrace ainsi nommés du fleuve Bithis. Il y a eu dans la Scythie des femmes de ce nom qui avoient, dit-on, à un des yeux la prunelle double, la figure d’un cheval à l’autre, & le regard si dangereux, qu’elles tuoient ou ensorceloient ceux sur qui elles l’attachoient. Voyez cette fable dans Pline, liv. VII. c. ij.

* BITHYNARQUES, s. m. pl. (Hist. anc.) Les payens avoient des prêtres qui faisoient les fonctions sacerdotales dans plusieurs villes à la fois, & quelquefois dans toute une province : ces hommes jouissoient d’une grande autorité, & portoient le nom de la province dans laquelle ils exercoient ; ainsi les Bithynarques étoient les souverains pontifes de la Bithynie.

* BITHYNIE, (Géog. anc. & mod) c’étoit autrefois un royaume de l’Asie mineure, & il fait aujourd’hui partie de la Natolie.

Bithynie, (Géog. anc. & mod.) contrée de l’Asie mineure voisine du Pont & de la Troade, & située vis-à-vis la Thrace. Elle s’est appellée Bebrycie, Mygdonie, & s’appelle aujourd’hui le Becsangil.

* BITILISE, (Géog.) ville d’Asie dans la Georgie, sur les frontieres de la Perse. Elle appartient aux Turcs.

* BITO, (Géog.) ville & royaume d’Afrique dans la Nigritie, arrosé par le Niger.

BITONTO, (Géog.) petite île assez peuplée du territoire de Bari, dans le royaume de Naples. Lon. 34. 22. lat. 41. 13.

BITORD, s. m. menue corde de deux fils. Voyez l’article Corderie.

BITTE, s. f. terme de Riviere, piece de bois ronde sur le devant d’un batteau foncet, servant à fermer le batteau.

Bittes grandes & petites, en Marine ; on nomme ainsi une machine composée de deux fortes pieces de bois longues & quarrées nommées piliers, qui sont posées debout sur les varangues, l’une à stribord & l’autre à babord, & d’une autre piece qui les traverse, & que l’on appelle traversin, qui les affermit & les entretient l’une avec l’autre ; & encore de courbes qui les appuient & les fortifient. Voyez Pl. VI. n°. 27. & 29. la figure des bittes, & la disposition des pieces qui les composent. Voyez leur situation Plan. IV. fig. 1. n°. 86. 87. 88. 89. & l’explication qui contient le nombre, l’arrangement & les proportions des pieces dont les bittes sont composées : se trouvant jointes à la figure, il est inutile de les répéter ici ; il suffit d’y renvoyer Pl. VI. n°. 27. 28. & 29.

Bittes se prend aussi quelquefois en particulier pour les piliers. Voyez Piliers de Bittes.

L’usage des bittes est de tenir les cables lorsqu’on mouille les ancres, ou qu’on amarre le vaisseau dans le port.

Il y a de grandes & de petites bittes ; les grandes sont à l’arriere du mât de misene, & ne s’élevent que jusqu’entre deux ponts, où elles servent à amarrer le cable. Voyez Pl. IV. fig. 1. n°. 86.

Les petites bittes, qui sont les unes vers le mât de

misene, & les autres vers le grand mât, s’élevent jusque sur le dernier pont, & elles y servent à amarrer les écoutes des deux huniers. (Z)

* BITTEN, (Géog.) c’est un certain district dans le duché de Courlande.

* BITTERFELD, (Géog.) ville de Saxe sur la Moldave.

BITTER le cable, (Marine.) c’est lui faire faire un tour sur les bittes & l’y arrêter. Filer le cable sur les bittes, est le contraire de le bitter, & signifie le lâcher.

BITTON, (Marine.) c’est une piece de bois ronde & haute de deux piés & demi, par où l’on amarre une galere à terre. (Z)

Bitton, terme de Riviere, piece de bois ronde près le gouvernail, servant à fermer un batteau foncet.

BITTONNIERES & VITONNIERES, voyez Anguilleres.

* BITUME, s. m. (Hist. nat.) matieres qui appartiennent toutes au regne minéral : elles sont inflammables, on les trouve dans la terre & dans les eaux sous diverses formes : on les divise en solides & en liquides. Les liquides sont le naphte ou pétrole, le pissasphalte ou poix minérale, &c. les solides sont le bitume de Judée, l’ambre-gris. l’ambre-jaune, le jayet, & le charbon de terre. Le pétrole & le pissasphalte se trouvent dans les eaux. Voyez Petrole & Pissasphalte. On tire les autres du sein de la terre Voy. Ambre, Jayet, Asphalte, &c. Quoiqu’ils soient tous d’une consistance assez dure, il est prouvé qu’ils ont commencé par être liquides, & qu’ils ne se sont durcis que par succession de tems. Il n’y a que les huiles qui puissent dissoudre les bitumes solides, & se mêler avec les bitumes liquides. Ils sont formés pour la plûpart naturellement, & presque sans aucun mêlange : quand il leur arrive d’être enveloppés de matieres étrangeres, il faut employer le secours de l’art pour les tirer des corps qui les contiennent. On met au rang des bitumes le soufre & les sucs arsénicaux, parce qu’ils en ont presque toutes les propriétés, & qu’ils sont d’une nature plus analogue au bitume qu’à tout autre corps. Voyez Arsenic & Asphalte.

BITURIGES, s. m. pl. (Géog. & Hist. anc.) peuples de l’ancienne Gaule : il y avoit les Bituriges Vibisciens, qui occupoient ce qu’on appelle aujourd’hui la Guienne propre, & les Bituriges cubiens, qui habitoient le Berry, où leur nom s’est conservé.

BIVALVE, adj. (Hist. nat. Conchiliog.) c’est par ce mot que l’on designe les coquilles qui sont composées de deux pieces, pour les distinguer des univalves & des multivalves. Voyez Coquille. (I)

* BIVAR, (Géog.) ville d’Esclavonie dans l’ile Metabar, formée par la Save.

* BIVONA, (Géog.) petite ville de Sicile, avec titre de duché.

BIVOUAC, ou BIOUAC, ou BIHOUAC, (terme de Guerre.) c’est une garde qui est sur pié pendant la nuit lorsqu’on est proche de l’ennemi, pour s’opposer à ses entreprises. Cette garde se fait quelquefois par toute l’armée lorsque l’ennemi est proche. Lorsque le prince Eugene s’approcha des lignes de Philisbourg en 1734, toute l’armée coucha au bivouac pendant plus de quinze jours, pour être en état de s’opposer à ses attaques, que la proximité de son camp lui permettoit de faire de moment en moment. Lorsque les troupes couchent au bivouac, elles n’ont pas de tentes ; les soldats sont armés & habillés, pour être prêts au premier commandement. Lever le bivouac, c’est renvoyer l’armée dans les tentes.

On fait aussi le bivouac lorsqu’on assiége une place, pour empêcher les ennemis de faire entrer quelque chose dans la ville, ou pour prevenir les surprises & les attaques du camp.