Cours d’agriculture (Rozier)/BOITER

Hôtel Serpente (Tome secondp. 351).
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BOITER, Médecine Vétérinaire. Un animal boite à la suite de plusieurs causes différentes. Nous n’observons point dans les animaux que la claudication provienne de naissance, mais plutôt & ordinairement par divers accidens externes, tels que l’écart, l’effort de cuisse, l’entorse, l’éparvin, la courbe, le ganglion, l’atteinte, le javart, &c. (Voyez ces mots) La claudication est plus ou moins grande, selon les degrés du mal ; & nous distinguons, par exemple, celle de l’épaule du cheval qui a pour principe un heurt, un coup ou un froissement causé par les mamelles de l’arçon, à l’enflure de la partie, & à la douleur que l’animal ressent, lorsque l’on tente de mouvoir son bras de devant en arrière. Si, au contraire, elle procède de l’épaule & du bras, ou de la cuisse, du jarret & du boulet, ordinairement elle est moindre, quand l’animal ayant marché, ces parties se trouvent échauffées ; au lieu que quand elle procède du pied, l’animal, après le plus léger exercice, boite toujours davantage ; on s’en assure encore mieux en le déferrant, pour découvrir le foyer du mal. M. T.