Traduction de Claude-Étienne Savary.
LE CORAN,

traduit de l’arabe, accompagné de notes, précédé d’un abrégé de la vie de Mahomet, tiré des écrivains orientaux les plus estimés.

Seconde partie.
Réédition de 1821 (première édition en 1782).

Publié à Paris et Amsterdam par G. Dufour, Libraire.
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CHAPITRE CXI.
Abu-lahab[1].

donné à La Mecque, composé de 5 versets.

Au nom de Dieu clément et miséricordieux.


La puissance d’Abu-lahab s’est évanouie. Il est péri lui-même.

2A quoi lui ont servi ses immenses richesses ?

3Il descendra dans les brasiers de l’enfer.

4Son épouse le suivra[2] portant du bois.

5A son col sera attachée une corde d’écorce de palmier.


  1. Abu-lahab, riche et puissant citoyen de la Mecque était l’ennemi implacable de Mahomet. Un jour que le prophète faisant un discours au peuple, le menaçait des vengeances célestes, Abu-lahab se leva, et lui dit en colère Puisse le ciel t’anéantir ! était-ce pour cela que tu nous avais rassemblés ? Ce fut dans cette circonstance que Gabriel révéla ce chapitre à Mahomet. Gelaleddin.
  2. Omgemih, épouse d’Abu-lahab, partageait sa haine. Elle semait des épines dans les lieux par où Mahomet devait passer. Jannab.