Traduction de Claude-Étienne Savary.
LE CORAN,

traduit de l’arabe, accompagné de notes, précédé d’un abrégé de la vie de Mahomet, tiré des écrivains orientaux les plus estimés.

Seconde partie.
Réédition de 1821 (première édition en 1782).

Publié à Paris et Amsterdam par G. Dufour, Libraire.
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CHAPITRE CXII.
L’Unité[1].

donné à La Mecque, composé de 4 versets.

Au nom de Dieu clément et miséricordieux.


Dis : Dieu est un[2].

2Il est éternel.

3Il n’a point enfanté, et n’a point été enfanté.

4Il n’a point d’égal.


  1. Mahomet passa une partie de sa vie à combattre l’idolâtrie, et à renverser les icoles ; mais n’étant point éclairé par la révélation, tandis qu’il dissipait les ténèbres du paganisme, il élevait de nouvelles erreurs. En prêchant l’unité de Dieu, il combattait la Trinité des personnes. Les Mahométans croient un Dieu unique, créateur du ciel et de la terre, vengeur du crime, et rémunérateur de la vertu ; mais instruits par leur faux prophète, ils rejettent nos mystères, et nous appellent machrekin, c’est-à-dire associateurs, idolâtres, parce que nous adorons trois personnes en Dieu.
  2. Mahomet, ayant entendu réciter ce chapitre, dit : Il a mérité. Qu’a-t-il mérité, lui demandèrent ses disciples ? le Paradis, répondit le prophète. Zamchascar.