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Je vous vois, dieu guerrier, quand la foule unanime |
Je vous vois, dieu guerrier, quand la foule unanime |
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Effaçant ses contours, arrachant ses liens, |
Effaçant ses contours, arrachant ses liens, |
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Semble un compact éther aspiré par les cimes |
Semble un compact éther aspiré par les cimes |
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Et gagne le sommet des monts cornéliens. |
Et gagne le sommet des monts cornéliens. |
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Je vous vois, quand ma ville, ainsi qu’un pâle orage, |
Je vous vois, quand ma ville, ainsi qu’un pâle orage, |
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Étend à l’infini le désert de ses toits, |
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Et que mes yeux, mêlés aux langueurs des nuages, |
Et que mes yeux, mêlés aux langueurs des nuages, |
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Se traînent sans trouver vos véritables lois. |
Se traînent sans trouver vos véritables lois. |
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Je vous vois sur les fronts ternis comme des cibles |
Je vous vois sur les fronts ternis comme des cibles |
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De ceux-là qui jamais ne déposent leur faix, |
De ceux-là qui jamais ne déposent leur faix, |
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Qui s’efforçant toujours au-delà du possible |
Qui s’efforçant toujours au-delà du possible |
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Ont le zèle offensé d’un héros contrefait. |
Ont le zèle offensé d’un héros contrefait. |
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Je vous vois quand un corps craintif va se résoudre |
Je vous vois quand un corps craintif va se résoudre |
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À saisir le bonheur suave et malfaisant ; |
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Quand le plaisir au cœur roule comme la foudre |
Quand le plaisir au cœur roule comme la foudre |
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Et semble un meurtrier qui console en tuant. |
Et semble un meurtrier qui console en tuant. |
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C’est vous qui rayonnez avec les douze apôtres |
C’est vous qui rayonnez avec les douze apôtres |
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Athlètes enchaînés où vient perler le sang, |
Athlètes enchaînés où vient perler le sang, |
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Terribles yeux, frappés ainsi que des médailles |
Terribles yeux, frappés ainsi que des médailles |
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Où l’on voit la beauté d’un mort ou d’un absent. |
Où l’on voit la beauté d’un mort ou d’un absent. |
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Seigneur, vous l’entendez, je n’ai pas d’autre offrande |
Seigneur, vous l’entendez, je n’ai pas d’autre offrande |
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Que ces pourpres charbons retirés des enfers, |
Que ces pourpres charbons retirés des enfers, |
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Depuis longtemps l’eau vive et l’agreste guirlande |
Depuis longtemps l’eau vive et l’agreste guirlande |
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Se perdaient dans mes bras épars comme un désert. |
Se perdaient dans mes bras épars comme un désert. |
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Mais ce que je vous donne a le nombre des âges, |
Mais ce que je vous donne a le nombre des âges, |
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Les plus victorieux portent la corde au cou, |
Les plus victorieux portent la corde au cou, |
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Et ma simple présence est comme un clair présage |
Et ma simple présence est comme un clair présage |
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Qu’un siècle plus gonflé veut s’écouler en vous. |
Qu’un siècle plus gonflé veut s’écouler en vous.</poem> |
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