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Malherbe le laissait dire. Ces projets divers lui souriaient médiocrement. La guerre ? Il l’avait faite en sa jeunesse, et elle lui avait |
Malherbe le laissait dire. Ces projets divers lui souriaient médiocrement. La guerre ? Il l’avait faite en sa jeunesse, et elle lui avait |
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ce fils tant pleuré. Les procès et les affaires ? Il plaide contre son |
ce fils tant pleuré. Les procès et les affaires ? Il plaide contre son |
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frère, et ne cesse de s’emporter contre les juges qui jamais ne |
frère, et ne cesse de s’emporter contre les juges qui jamais ne |
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concluent. Racan n’avait donc qu’à choisir lui-même. Quant à satisfaire tout le monde, |
concluent. Racan n’avait donc qu’à choisir lui-même. Quant à satisfaire tout le monde, Malherbe, pour toute réponse, raconta la |
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fable du Meunier. Il l’avait lue sans doute dans le Pogge, à l’époque |
fable du Meunier. Il l’avait lue sans doute dans le Pogge, à l’époque |
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où il était en proie à cette |
où il était en proie à cette fièvre d’imitation italienne qui nous a |
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valu les ''Larmes de saint Pierre''. Entre deux poètes, l’entretien ne |
valu les ''Larmes de saint Pierre''. Entre deux poètes, l’entretien ne |
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pouvait rester long-temps dans les termes de la prose ; il devait |
pouvait rester long-temps dans les termes de la prose ; il devait |
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habitait, dit-on, un mauvais cabaret, et comme Conrart voulait |
habitait, dit-on, un mauvais cabaret, et comme Conrart voulait |
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l’en tirer : Laissez, répondait-il, je suis bien ici ; je dîne pour tant, |
l’en tirer : Laissez, répondait-il, je suis bien ici ; je dîne pour tant, |
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et le soir on me trempe pour rien un potage. |
et le soir on me trempe pour rien un potage. À Tours, où la cour |
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était alors, il eut une fois besoin de deux cents livres. Boisrobert |
était alors, il eut une fois besoin de deux cents livres. Boisrobert |
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les lui prêta, et ce fut tout gain pour la gloire de Racan, car déjà |
les lui prêta, et ce fut tout gain pour la gloire de Racan, car déjà |