« Les Compagnons de l’« Andromède » » : différence entre les versions

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{{journal|LES COMPAGNONS DE L’‟ANDROMÈDE”|[[Auteur:Eugène Dabit|Eugène Dabit]]|<small>Revue ''Commune'' n°9, mai 1934</small>}}
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Vers cinq heures, sur le chemin, les promeneurs commençaient à se montrer. Des filles ralentissaient, les plus hardies s’arrêtaient. Ces hommes, sur ce navire comme ravagé par la tempête ou un combat, ils avaient des allures de pirates. Le torse nu, velu, doré ; les mains noires, mais agiles et solides ; un pantalon en loques et lâché ; un béret ou un vieux feutre crânement posé sur la tête ; et souples, puissants, gais, audacieux. À Ferreal, les mœurs sont sévères, le clergé y veille, et les filles n’ont point l’habitude de voir des hommes presque nus. En chuchotant, elles se racontaient des légendes qui couraient en ville ; leurs regards brillants se posaient sur Portalis, un étranger, sur Tabou, sur Colon. Chez les compagnons de l’''Andromède'', c’était à qui frapperait le plus fort, le plus vile, avec le plus d’adresse. Quelquefois, l’un d’eux s’arrêtait pour remonter, d’un geste simple, son pantalon qui lui glissait le long des hanches. Et Porlalis lançait à pleine voix une grosse plaisanterie qui faisait rire tous les gars, grommeler leur vieux pépé, et s’éloigner sournoisement les jolies filles.
 
 
 
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Assis sur la caisse à outils, au-dessus de la salle des machines, pépé Anton’ fumait sa cigarette. Il avait mangé la soupe avec Tabou, Colon et Portalis. Ce soir, au lieu de lui tenir compagnie, les gars avaient filé, probablement chez Estelle. La belle saison leur montait à la tête. À tous ! Là-bas, au café La Marine, on s’agitait, on chantait. Et, comme le ciel criblé d’étoiles, la joie des hommes annonçait les soirs chauds d’été.
 
 
Assis sur la caisse à outils, au-dessus de la salle des machines, pépé Anton’ fumait sa cigarette. Il avait mangé la soupe avec Tabou, Colon et Portalis. Ce soir, au lieu de lui tenir compagnie, les gars avaient filé, probablement chez Estelle. La belle saison leur montait à la tête. À tous ! Là-bas, au café La Marine, on s’agitait, on chantait. Et, comme le ciel criblé d’étoiles, la joie des hommes annonçait les soirs chauds d’été.
 
Teuf teuf… Teuf teuf.
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Ils s’exclamèrent. Palau faisait moins de zèle, mais on n’en était pas encore débarrassé !
 
— Un pari que c’est vrai ! poursuivit pépé Anton’.
 
Le surlendemain, Ramon demandait à Portalis de diriger les travaux.
 
 
 
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