« Page:Demanche - Au Canada et chez les Peaux-Rouges, 1890.djvu/170 » : différence entre les versions

 
 
État de la page (Qualité des pages)État de la page (Qualité des pages)
-
Page corrigée
+
Page validée
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
de Poundmaker. Il est grand, bien découplé comme lui et a dans la physionomie quelque chose qui trahit sa parenté. Avec lui se trouve un grand enfant, fils de Gros-Ours. Un autre, au visage plus pâle et
de Poundmaker. Il est grand, bien découplé comme lui et a dans la physionomie quelque chose qui trahit sa parenté. Avec lui se trouve un grand enfant, fils de Gros-Ours. Un autre, au visage plus pâle et qui a nom Opinawewine, c’est-à-dire la Mue, porte une chaîne au pied droit. Tous sont drapés avec une noble fierté dans leurs couvertures bariolées, ne disent mot et semblent profondément indifférents à ce qui se passe autour d’eux. Ils viennent de la prison de Regina et vont être remis en liberté à Battleford, à l’exception du dernier qui y sera jugé pour sa participation à l’insurrection.
qui a nom Opinawewine, c’est-à-dire la Mue, porte une chaîne au pied droit. Tous sont drapés avec une noble fierté dans leurs couvertures bariolées, ne disent mot et semblent profondément indifférents
à ce qui se passe autour d’eux. Ils viennent de la prison de Regina et vont être remis en liberté à Battleford, à l’exception du dernier qui y sera jugé pour sa participation à l’insurrection.


Dans le P. Cochin, nous retrouvons un compatriote, depuis plusieurs années en mission au Nord-Ouest. Fait prisonnier par la bande de Poundmaker, il n’a eu qu’à se louer de la conduite de ce dernier
Dans le P. Cochin, nous retrouvons un compatriote, depuis plusieurs années en mission au Nord-Ouest. Fait prisonnier par la bande de Poundmaker, il n’a eu qu’à se louer de la conduite de ce dernier qu’il a amené à déposer les armes. Bien que sa captivité n’ait pas été sans angoisses et sans danger, le P. Cochin, comme tous les missionnaires que nous avons eu la bonne fortune de rencontrer, est plein de commisération et de tendresse pour les Sauvages, ces grands
qu’il a amené à déposer les armes. Bien que sa captivité n’ait pas
été sans angoisses et sans danger, le P. Cochin, comme tous les missionnaires que nous avons eu la bonne fortune de rencontrer, est plein de commisération et de tendresse pour les Sauvages, ces grands
enfants qui ont besoin d’être dirigés.
enfants qui ont besoin d’être dirigés.


On ne saurait vraiment trop admirer le dévouement de ces envoyés de Dieu qui quittent sans regret leur famille et leur patrie pour répandre la foi et la civilisation chez les peuples sauvages. Rien ne les
On ne saurait vraiment trop admirer le dévouement de ces envoyés de Dieu qui quittent sans regret leur famille et leur patrie pour répandre la foi et la civilisation chez les peuples sauvages. Rien ne les rebute dans l’existence de fatigues et de misères qu’ils mènent dans les régions glaciales et presque désertes du Canada.
rebute dans l’existence de fatigues et de misères qu’ils mènent dans les régions glaciales et presque désertes du Canada.


Sur les bords de l’Athabaska, de la rivière de la Paix, du Mackenzie, là où il gèle même en plein été, où le blé ne mûrit plus, où l’homme n’a pour se nourrir que le produit de sa chasse, de sa pêche
Sur les bords de l’Athabaska, de la rivière de la Paix, du Mackenzie, là où il gèle même en plein été, où le blé ne mûrit plus, où l’homme n’a pour se nourrir que le produit de sa chasse, de sa pêche et les racines qui lui tiennent lieu de pain, l’existence des missionnaires parmi les tribus indiennes est particulièrement une vie de tristesse, de privations et de souffrances de toutes sortes. N’ayant souvent pour abri qu’une tente ou une cabane enfumée, quand ils n’en sont pas réduits à avoir la voûte céleste pour unique toiture, n’ayant qu’un tronc d’arbre pour siège et pour table, et de l’écorce de bouleau en guise de papier à lettre, ils n’en ont pas moins trouvé moyen d’écrire d’admirables pages qui ont rempli les ''Annales de la Propagation ou le Journal des Missions catholiques.'' Presque sans communications avec le monde civilisé, ils n’ont, pour se subvenir, que les faibles ressources
et les racines qui lui tiennent lieu de pain, l’existence des missionnaires parmi les tribus indiennes est particulièrement une vie de tristesse, de privations et de souffrances de toutes sortes. N’ayant souvent pour abri qu’une tente ou une cabane enfumée, quand ils n’en sont pas réduits à avoir la voûte céleste pour unique toiture, n’ayant qu’un tronc d’arbre pour siège et pour table, et de l’écorce de bouleau en guise de papier à lettre, ils n’en ont pas moins trouvé moyen d’écrire d’admirables pages qui ont rempli les ''Annales de la Propagation ou le Journal des Missions catholiques.'' Presque sans communications avec le monde civilisé, ils n’ont, pour se subvenir, que les faibles ressources
mises à leur disposition par la Propagation de la foi. On comprend,
mises à leur disposition par la Propagation de la foi. On comprend,