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Les causes de mécontentement des Métis du Nord-Ouest étaient presque identiques à celles de leurs concitoyens du Manitoba, en 1869. Dans une assemblée tenue par eux à Saint-Laurent (septembre 1884), |
Les causes de mécontentement des Métis du Nord-Ouest étaient presque identiques à celles de leurs concitoyens du Manitoba, en 1869. Dans une assemblée tenue par eux à Saint-Laurent (septembre 1884), ils formulèrent une ''Déclaration de droits'' qui fut votée à l’unanimité et transmise au gouvernement fédéral.<ref> Cette réclamation, qui récapitulait tous les anciens griefs, portait sur les sept |
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points suivants : 1{{e}}Subdivision en provinces des territoires du Nord-Ouest. — 2{{e}} Octroi aux Métis de la Saskatchewan des mêmes avantages territoriaux concédés aux Métis du Manitoba. — 3{{e}} Délivrance de titres de propriété aux colons en état de possession. — 4{{e}} Vente de {{formatNum:500,000}} acres de terre du gouvernement pour en appliquer le produit à l’établissement d’écoles, hôpitaux et autres institutions de même genre pour les Métis, |
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ils formulèrent une ''Déclaration de droits'' qui fut votée à l’unanimité et transmise au gouvernement fédéral. <ref>(1) Cette réclamation, qui récapitulait tous les anciens griefs, portait sur les sept |
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points suivants : 1{{e}}Subdivision en provinces des territoires du Nord-Ouest. — 2{{e}} Octroi |
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aux Métis de la Saskatchewan des mêmes avantages territoriaux concédés aux Métis du |
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Manitoba. — 3{{e}} Délivrance de titres de propriété aux colons en état de possession. — |
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4{{e}} Vente de {{formatNum:500,000}} acres de terre du gouvernement pour en appliquer le produit à |
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l’établissement d’écoles, hôpitaux et autres institutions de même genre pour les Métis, |
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et à l’octroi de semences et machines agricoles aux Métis pauvres. — 5{{e}} Réserve de 100 cantons de terres à distribuer dans l’avenir aux enfants des Métis. — 6{{e}} Subvention d’au moins {{formatNum:1,000 piastres}} pour l’entretien d’une école dirigée par des religieuses dans |
et à l’octroi de semences et machines agricoles aux Métis pauvres. — 5{{e}} Réserve de 100 cantons de terres à distribuer dans l’avenir aux enfants des Métis. — 6{{e}} Subvention d’au moins {{formatNum:1,000 piastres}} pour l’entretien d’une école dirigée par des religieuses dans |
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chaque établissement métis. — {{7e}} Amélioration du sort des Sauvages.</ref> |
chaque établissement métis. — {{7e}} Amélioration du sort des Sauvages.</ref> |
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de {{formatNum:35,000}} piastres. Mais le cabinet fédéral, après avoir hésité, refusa de suivre cette négociation. |
de {{formatNum:35,000}} piastres. Mais le cabinet fédéral, après avoir hésité, refusa de suivre cette négociation. |
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À force d’attendre le redressement de leurs griefs, les esprits s’aigrissaient. Il y a loin, il est vrai, des bords de la Saskatchewan à la capitale du Dominion, mais la construction du chemin de fer du Pacifique, achevée depuis quelque temps jusqu’aux Montagnes Rocheuses, rendait les communications incontestablement plus rapides, et, malgré les lenteurs inhérentes à l’administration dans tous les pays du globe, les Métis avaient peine à comprendre comment leurs réclamations sommeillaient |
À force d’attendre le redressement de leurs griefs, les esprits s’aigrissaient. Il y a loin, il est vrai, des bords de la Saskatchewan à la capitale du Dominion, mais la construction du chemin de fer du Pacifique, achevée depuis quelque temps jusqu’aux Montagnes Rocheuses, rendait les communications incontestablement plus rapides, et, malgré les lenteurs inhérentes à l’administration dans tous les pays du globe, les Métis avaient peine à comprendre comment leurs réclamations sommeillaient toujours à Ottawa (quelques-unes remontaient, en effet, à plusieurs années), et se considéraient, non sans quelque raison, comme |
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toujours à Ottawa (quelques-unes remontaient, en effet, à plusieurs années), et se considéraient, non sans quelque raison, comme |