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cette qualité à Alexandrie, puis revint sans doute à Cos, où il semble qu’il ait passé les dernières années de sa vie, entouré d’un groupe de jeunes poètes amis, qui lui formaient comme une école : Hermésianax, Théocrite, Aratos furent de ce groupe, auquel il faut peut-être joindre aussi Asclépiade de Samos, nommé pourtant par Théocrite à côté de Philétas plutôt comme un contemporain déjà illustre que comme un disciple<ref>Théocrite, {{rom-maj|VII}}, 40. {{lang|en|Susemihl}}, après d’autres, croit que cette société de poètes formait une sorte de confrérie bucolique où chacun portait un nom de berger. Ce n’est pas impossible, mais il me paraît vraiment excessif de prétendre trouver tout cela dans la {{rom-maj|VII}}{{e}} Idylle.</ref>. On ne sait quand il mourut<ref>Philétas était de complexion faible (Plutarque, {{lang|la|''An seni gerenda sit resp.'', c. 45, p. 791, E}}). Il mourut épuisé de travail ({{abr|épigr.|épigramme}} citée par Athénée, {{pg}}404, E).</ref>.
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162 CHAPITRE IV. — LA POESIE ALEXANDRINE
‘ {FE, cette qualite A Alexandrie, puis revint sans doute Alles,
` ou il semble qu’il ait passe les dernieres annees de sa
vie, entoure d’un groupe de jeunes poetes amis, qui lui
_ formaient comme une ecole : Hermesianax, Théocrite,
Q5 ·_ _ Aratos furent de ce groupe, auquel il faut. peut-etre
_· joindre aussi Asclepiade de Samos, nommé pourtant par
f" Théocrite A cete de Philetas plutet comme un contempo-
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`? quand il mourut 2.
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sies legeres (mtiyvuz) quicomprenait surtout sans doute
des epigrammes, un autre recueil qu’il avait intitule;
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·" vers elegiaqucs, intitule Deméter, et l’autre, en hexa-
metrcs, intitulé Hermes. C’est A peine s’il nous reste de
toute son oeuvre une cinquantaine de vers. Nous ne
e pouvons, sur de si faibles debris, ni juger son talent
avec securite, ni meme determiner avec une precision
suffisante la nature exacte de ses oeuvres. Qu’etait-ce
au juste que sa Déméler? Qu’etait-ce meme que cet
L Hermes, dont nous savons seulement qu’il y avait ra-
5; conte certaines aventures romanesques d’Ulysse, et, par
* l. Theocrite, VII, 40. Susemihl, aprés d‘autres, croit que cette l
sociéte de poetes formait une sorte de confrerie bucolique ou cha- l
cun portait un nom de berger. Ce n’est pas impossible, mais il me
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VII• Idylle. “
2. Philetas était de complexion faible (Plutarque. An seni gerenda
sit resp., c. i5, p. 79i, E). Il mourut épuisé de travail (épigr. citée
par Athenée, p. 40l, E). l
3. Ses compatriotes lui éleverent une statue aussitet apres sa
mort, suivant Hermesinax (Athenée, XIII, p. 598. F).
4. Un scholiaste (Apollon. Rh., 1V, 089) cite ses 'Amma, ou
'ATGZTOI ‘{)•(I)0'O'Gl.


La gloire de Philétas fut grande<ref>Ses compatriotes lui élevèrent une statue aussitôt après sa mort, suivant Hermésianax (Athénée, {{rom-maj|XIII}}, {{pg}}598, F).</ref>. Il avait composé, outre quelques écrits érudits en prose<ref>Un scholiaste ({{lang|la|Apollon. Rh.}}, {{rom-maj|IV}}, 989) cite ses {{lang|grc|Ἄτακτα}}, ou {{lang|grc|Ἄτακτοι γλῶσσαι}}.</ref>, des élégies amoureuses où il chantait Biltis, un recueil de poésies légères ({{lang|grc|παίγνια}}) qui comprenait surtout sans doute des épigrammes, un autre recueil qu’il avait intitulé, du nom de son père, ''Télèphe'', et deux poèmes plus étendus qui sont cités sous des noms distincts, l’un, en vers élégiaques, intitulé ''Déméter'', et l’autre, en hexamètres, intitulé ''Hermès''. C’est à peine s’il nous reste de toute son œuvre une cinquantaine de vers. Nous ne pouvons, sur de si faibles débris, ni juger son talent avec sécurité, ni même déterminer avec une précision suffisante la nature exacte de ses œuvres. Qu’était-ce au juste que sa ''Déméter'' ? Qu’était-ce même que cet ''Hermès'', dont nous savons seulement qu’il y avait raconté certaines aventures romanesques d’Ulysse, et, par