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Ces diverses opérations s’exécutent sur un trop petit nombre de plantes pour que nous nous en occupions longuement ici. Nous dirons seulement que trop de personnes se font illusion sur les avantages de cette pratique. Le ''retranchement des sommités du Maïs, des feuilles de la Betterave, des tiges de la Pomme-de-terre'' fournit bien une nourriture plus ou moins alibile pour beaucoup d’animaux ; mais la soustraction de ces diverses parties ne peut que nuire au produit principal, parce qu’elle aiminue les surfaces destinées a puiser dans l’atmosphère les élémens de fertilité qui s’y trouvent. Il a été prouvé par maintes expériences que si on retranche par exemple les fannes des pommes-de-terre 1 mois après la fleur, on n’obtiendra, dans un bon sol, que 30 mille livres de tubercules, tandis que si l’on eût fait cette opération 2 mois après la fleur, on eût récolté 41 milliers. Il n’en est pas de même du ''retranchement des parties florales''. Comme elles ne servent point à tirer les gaz répandus dans l’atmosphère, mais à être le récipient des sucs élaborés par les autres parties, il est évident que leur retranchement se fait à l’avantage des parties qu’on veut conserver. Pour les plantes dont le produit consiste en fruits, on ne retranche que quelques fleurs : ainsi, il est hors de doute que le vigneron gagne beaucoup en ne conservant sur chaque pied de vigne qu’un petit nombre de raisins ; qu’on augmente le nombre et la grosseur des pois, des féverolles, des haricots, etc. , en coupant les fleurs des sommités.
Ces diverses opérations s’exécutent sur un trop petit nombre de plantes pour que nous nous en occupions longuement ici. Nous dirons seulement que trop de personnes se font illusion sur les avantages de cette pratique. Le ''retranchement des sommités du Maïs, des feuilles de la Betterave, des tiges de la Pomme-de-terre'' fournit bien une nourriture plus ou moins alibile pour beaucoup d’animaux ; mais la soustraction de ces diverses parties ne peut que nuire au produit principal, parce qu’elle diminue les surfaces destinées a puiser dans l’atmosphère les élémens de fertilité qui s’y trouvent. Il a été prouvé par maintes expériences que si on retranche par exemple les fannes des pommes-de-terre 1 mois après la fleur, on n’obtiendra, dans un bon sol, que 30 mille livres de tubercules, tandis que si l’on eût fait cette opération 2 mois après la fleur, on eût récolté 41 milliers. Il n’en est pas de même du ''retranchement des parties florales''. Comme elles ne servent point à tirer les gaz répandus dans l’atmosphère, mais à être le récipient des sucs élaborés par les autres parties, il est évident que leur retranchement se fait à l’avantage des parties qu’on veut conserver. Pour les plantes dont le produit consiste en fruits, on ne retranche que quelques fleurs : ainsi, il est hors de doute que le vigneron gagne beaucoup en ne conservant sur chaque pied de vigne qu’un petit nombre de raisins ; qu’on augmente le nombre et la grosseur des pois, des féverolles, des haricots, etc. , en coupant les fleurs des sommités.


En somme, la soustraction des feuilles est presque toujours nuisible, et celle des fleurs presque toujours utile.
En somme, la soustraction des feuilles est presque toujours nuisible, et celle des fleurs presque toujours utile.