« Continuation des Amours (1555) » : différence entre les versions

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La playe au coeur, et si ne me soucye
Quand je mourois d'un mal si gracieus:
Car rien ne peut venir de voz beaus yeus
Qui ne me soit trop plus cher que la vie. </pre>
 
'''XXXIV '''
<pre>
Quand ma maitresse au monde print naissance,
Honneur, Vertu, Grace, Savoir, Beauté
Eurent debat avec la Chasteté
Qui plus auroit sus elle de puissance.
L'une vouloit en avoir joüyssance,
L'autre vouloit l'avoir de son costé,
Et le debat immortel eust esté
Sans Jupiter, qui leur posa silence.
Filles, dit-il, ce n'est pas la raison
Que l'une seule ait si belle maison,
Pour-ce je veus qu'apointement on face:
L'accord fut fait: et plus soudainement
Qu'il ne l'eut dit, toutes également
En son beau cors pour jamais prindrent place. </pre>
 
'''XXXV '''
<pre>
Je vous envoye un bouquet de ma main
Que j'ai ourdy de ces fleurs epanies:
Qui ne les eust à ce vespre cuillies,
Flaques à terre elles cherroient demain.
Cela vous soit un exemple certain
Que voz beautés, bien qu'elles soient fleuries,
En peu de tems cherront toutes flétries,
Et periront, comme ces fleurs, soudain.
Le tems s'en va, le tems s'en va, ma Dame:
Las! le tems non, mais nous nous en allons,
Et tost serons estendus sous la lame:
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Qui pour aimer me font hayr moi-mesme.
J'aurai tousjours le front pensif et bléme
 
===REprendre Ici [[Page:Ronsard - Continuation des Amours, 1555.pdf/24]]===
Quand je voirray ce bocage ennuieus,
Et ce jardin de mon aise envieus,