Souvenirs de la Basse Cornouaille/Livraison 1


souvenirs
de la
BASSE CORNOUAILLE

à mes compatriotes,

La dédicace de la première brochure, Raz de Sein, était : À MES AMIS… ces trois mots m’ont valu quelques charmantes lettres, se résumant toutes… Merci pour la dédicace, nous en prenons notre part, car notre désir est, que vous nous comptiez, au nombre de vos amis.

Ensuite, nombreuses ont été les cartes de félicitions, sur lesquelles je ne comptais guère, d’écrivains que je ne verrai jamais, et que je ne puis connaître que par les nombreux ouvrages, qu’ils ont déjà édités.

Un écrivain remarquable de Paris, en m’envoyant sa carte, me disait : J’ai lu, Monsieur, votre brochure Raz de Sein ; vous avez eu le mérite en exposant les faits simplement, et sans artifice de style, d’exciter l’émotion et l’admiration, pour le courage, le dévouement des fils de l’Armorique… Votre brochure a obtenu un légitime succès.

Un éditeur de Londres, en faisant une demande pour le musée britannique, m’adressait à la suite des félicitations.

Aujourd’hui, je dédie ces souvenirs de la Basse Cornouaille, à mes compatriotes ; qu’ils ne soient ni les derniers, ni les seuls à les lire.

Je m’adresse à des Bretons, nullement aux lettrés. Les Bretons comprendront les motifs de ces pages, n’y verront que l’expression de mon amour pour mon pays natal, le désir d’y attirer les voyageurs étrangers et sauront, s’il le faut, faire taire les critiques des lettrés. La lecture de Raz de Sein a provoqué chez quelques-uns, le bon désir de s’y rendre sans soucis des difficultés de l’accès, il en est même, qui ont tenu parole.

Ceci m’a déterminé à écrire, SOUVENIRS DE LA BASSE CORNOUAILLE. Des étrangers à notre pays, je dois l’avouer, ont manifesté le désir de voir paraître ces quelques séries… car il y en aura plusieurs qui se suivront dans le même format… elles sont prêtes, et d’autres sont en préparation.

Je consacre l’une d’elle à la vie du fameux La Fontenelle, qui dévasta ces contrées et saccagea Pont-Croix, en 1597. Une notice de N.-D. de Rescudon, en cette ville, que le partisan : tenta d’incendier sera donnée à la suite.

L’occasion est du moment, de nombreux ouvriers travaillent à de grandes restaurations à ce bel édifice, classé depuis longtemps comme monument historique… Merci aux généreux dons du ministère des Beaux-Arts, des Cultes, du Conseil général, de la Municipalité de Pont-Croix et de la Fabrique, car

Mon pays est, l’plus beau de la terre
Et mon clocher, l’plus beau d’alentour.
Que j’aime ma bruyère
Et mon clocher à jour.

20 Juin 1895.

TABLE DES MATIÈRES


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