Poésie (Rilke, trad. Betz)/Chants de l’aube/Jeunes filles
JEUNES FILLES
La vague ne se tait jamais
ni vous non plus,
comme elle vous chantez,
et le désir en vous
devient musique.
Est-ce la pudeur de votre beauté qui fit
naître ce chant ?
Est-ce un jeune chagrin, jeunes filles ?
Pour qui ?
Ils sont venus, ces chants, avec la nostalgie
et s’en iront avec le fiancé.