Poésie (Rilke, trad. Betz)/Chants de l’aube/Parfois, au fond de la nuit
PARFOIS, AU FOND DE LA NUIT…
Parfois, au fond de la nuit,
le vent comme un enfant s’éveille.
Tout seul il marche dans l’allée,
doucement, doucement, vers le village.
À tâtons, jusqu’à l’étang il s’avance
et y fait le guet :
les maisons sont toutes blanches,
et les chênes, muets.