Racines fortes : סֵ֫פֶר, suff. סִפְרִי livre § 96 A e, עֵ֫גֶל veau, סֵ֫תֶר secret, abri, חֵ֫פֶץ amour, volonté ; avec 3e gutturale שֵׁ֫מַע audition, תֵּ֫שַׁע neuf. Avec finale féminine : תִּשְׁעָה neuf, סִתְרָה protection ; avec ◌ֶ : עֶגְלָה génisse.
Racines ל״א : au lieu de חֵטֶא* on a la forme abrégée חֵטְא péché (comp. שָׁוְא § f). Sont probablement qitl à l’origine : דֶּ֫שֶׁא herbe, פֶּ֫לֶא merveille, כֶּ֫לֶא prison.
Racines ל״י : ḥiṣi̯ devient en pause חֵ֑צִי moitié, en contexte חֲצִי ; cf. § 96 A r.
Remarque. À la forme qitl répond dans les racines ע״ע la forme qill, § B h.
i Qetil. Dans les noms de racine à 2e א, la voyelle ◌ֵ passe à la fin : בְּאֵר puits, זְאֵב, pl. זְאֵבִים loup, כְּאֵב douleur, רְאֵם buffle, שְׁאֵר chair ; תְּאֵנָח figue.
La forme qetillah, avec redoublement secondaire, est rare : שְׁמִטָּה relâche, כְּלִמָּה confusion, קְהִלָּה assemblée. Cette forme semble être le fém. d’un infinitif qetil > קְטֵל, répondant au futur en i[1], comme la forme qetullah est le fém. de l’inf. qetul > קְטֹל, § k. Au lieu de la forme attendue קְטֵלָה* on a קְטִלָּה avec un redoublement secondaire, p.-ê. à l’analogie de קְטֻלָּה où le redoublement est phonétiquement nécessaire (קְטֹל, § k).
j Qutl. Avec voyelle primitive u. La forme est généralement segolisée (§ 96 A b) : קֹ֫טֶל. Rarement la voy. ọ passe à la fin : קְטֹל (קְטֹל, § k).
Racines fortes (Flexion § 96 A g) : אֹ֫זֶן oreille, עֹ֫רֶף nuque ; avec 2e gutt. ה : אֹ֫הֶל tente, בֹּ֫הֶן pouce ; avec 2e ע : פֹּ֫עַל œuvre ; avec 3e gutt. : גֹּ֫בַהּ hauteur. Nombreux abstraits : גֹּ֫בַהּ, עֹ֫מֶק profondeur, אֹ֫רֶךְ longueur, רֹ֫חַב largeur, גֹּ֫דֶל grandeur, עֹ֫צֶם force, ע֫שֶׁר richesse, ח֫שֶׁךְ ténèbres.
Avec finale féminine : קָרְחָה endroit chauve, חָרְבָּה ruine, עָרְלָה prépuce, חָכְמָה sagesse, עָרְמָה ruse, טָֽהֳרָה pureté, טֻמְאָה impureté (u conservé devant labiale m), בָּאְשָׁה mauvaise herbe.
Racines ל״י (Flexion § 96 A s) : אֳנִי flotte, fém. (nom d’unité) אֳנִיָּה vaisseau ; עֳנִי, עֹ֑נִי affliction, חֳלִי, חֹ֑לִי maladie ; יֳפִי*, יֹ֑פִי beauté.
Racines ל״ו : בֹּ֫הוּ le vide, תֹּ֫הוּ le vide.
- ↑ Cf. Barth, Nominalbildung, § 96.