(jussif), p. ex. קְטֹל comme יִקְטֹל, כְּבַד comme יִכְבַּד, תֵּן comme יִתֵּן. Les exceptions paraissent très rares[1].
Dans les conjugaisons dérivées, l’impératif ressemble également au futur pour la vocalisation : nifal הִקָּטֵל comme יִקָּטֵל, piel קַטֵּל comme יְקַטֵּל, hifil הַקְטֵל comme jussif יַקְטֵל, hitpael הִתְקַטֵּל comme יִתְקַטֵּל.
Aux conjugaisons proprement passives (pual, hofal) l’impératif n’existe pas. On signale deux exceptions : הָשְׁכְּבָה Éz 32, 19 qui signifierait probablement sois gisant (cf. מֻשְׁכָּב qu’on a couché, gisant 2 R 4, 32 †) ; הָפְנוּ (⸮) Jér 49, 8 qui signifierait soyez tournés.
b Dans קְטֹל, כְּבַד, תֵּן la voyelle est moyenne comme dans les futurs correspondants (§ 44 c) ; elle tombe devant les afformantes ◌ִי, וּ, ◌ָה (§ d), p. ex. קִטְלִי ; mais se maintient en pause, p. ex. גְּזֹ֑רוּ 1 R 3, 26 ; שְׁמָ֑עוּ ; תֵּ֑נִי Is 43, 6. L’ọ étant moyen, la graphie קְטוֹל, qu’on trouve parfois, doit être considérée comme abusive.
c Remarques sur la flexion.
Dans le type כְּבַד, on a formé *kabedī etc., d’où par affaiblissement de a en i כִּבְדִֿי[2]. L’a ne s’est conservé que dans les verbes à 2e gutturale, p. ex. שַֽׁחֲטִי.
Dans le type קְטֹל la forme symétrique attendue est קָטְלִי avec o̦. On a toujours cette forme en o̦ avec les suffixes, p. ex. קָטְלֵ֫נִי (§ 64 a) et très ordinairement avec le ◌ָה paragogique, p. ex. קָטְלָה (§ d). Au contraire, avec les afformantes ◌ִי, וּ la forme en o̦ est assez rare, p. ex. מָלְכִֿי Jug 9, 10 ; מָשְׁכֿוּ Éz 32, 20 ; les formes ordinaires sont en effet קִטְלִי, קִטְלוּ (semblables à כִּבְדִי, כִּבְדוּ). La supplantation de קָטְלִי, קָטְלוּ par קִטְלִי, קִטְלוּ est difficile à expliquer ; peut-être est-elle due à l’analogie des types כִּבְדִי, כִּבְדוּ.
d Impératif avec ◌ָה paragogique. Au sing. masc. on a souvent une forme augmentée du ◌ָה paragogique, lequel originairement est emphatique, mais pratiquement ne semble souvent ajouter aucune nuance. Avec le type קְטֹל la forme est très ordinairement קָטְלָה (§ c),
- ↑ Dans le verbe fort je trouve seulement סְעָד־ Jug 19, 8 (cf. v. 5) malgré le futur יִסְעַד.
- ↑ Le shewa est moyen, et par conséquent la begadkefat rafé (§ 19 f). De même, naturellement, dans les impératifs du type קְטֹל, p. ex. מָלְכִֿי. — La forme primitive semble être *qutl, devenu *qetul > קְטֹל. Le shewa moyen serait le vestige de la voyelle postposée. D’autres admettent une forme primitive *qutul.