permettent les lois phonétiques, deux changements : 1) la voyelle finale s’abrège, comme au jussif (§ 46 a) ; 2) le ton monte, et en conséquence la voyelle posttonique devient brève. Tantôt on a le premier changement, tantôt le second, tantôt aucun des deux. Exemples : וַיִּקְטֹל (la voyelle ne peut pas plus s’abréger ici qu’au jussif ; le ton ne peut pas monter § 31 a) ; וַיַּקְטֵל (la voy. de יַקְטִיל s’abrège comme au jussif ; le ton ne peut pas monter) ; וַיָּקֹ֑ם (la voyelle de יָקוּם s’abrège comme au jussif יָקֹם ; mais en pause le ton est mileraʿ, et l’ọ est allongé secondairement) ; וַיָּ֫קָם (le ton monte ; la voyelle moyenne ◌ֹ, devenue posttonique, s’abrège en ◌ָ) ; וַתְּגָ֫רֶשׁ Jos 24, 12 (piel) ; וַיְבָ֫רֶךְ (avec l’omission du redoublement dans יְ)[1].
b Dans certains cas où le ton, d’après les lois phonétiques générales (§ 31 a), pourrait monter, il ne monte pas. On remarquera les cas suivants :
- 1) Dans le futur qal en a des verbes פ״ו, פ״י : וַיִּירַ֫שׁ, וַיִּיטַ֫ב.
- 2) Les formes avec א final : וַיָּבֹ֫א, וַיָּבֵ֫א ; וַיֵּצֵ֫א, וַיֹּצֵ֫א ; וַיִּירָ֫א.
- 3) Au nifal, généralement le ton ne monte pas, p. ex. וַיִּוָּלֵד. Mais il y a d’assez nombreuses exceptions ; ainsi on a toujours וַיִּלָּ֫חֶם, on a 7 fois וַיִּנָּ֫חֶם (2 fois mileraʿ). Remarquer les formes avec ◌ַ tonique וַיִּשָּׂבַ֫ע, וַיִּשָּׁמַ֫ע, וַיִּוָּדַ֫ע, וַיִּוָּעַ֫ץ, וַתֵּֽעָצַ֫ר. À côté de וַיֵּֽאָסֵ֫ף Nb 11, 30 ; Jug 20, 11 † on a toujours la forme mileʿel dans la formule וַיֵּאָ֫סֶף אֶל־עַמָּֽיו et il fut réuni aux siens (toujours en fin de verset : Gn 25, 8, 17 ; 35, 29 ; 49, 33 ; Dt 32, 50 †).
Pour le piel des verbes à 2e gutturale, cf. § 69 d.
c Dans les verbes ל״ה l’abrègement aboutit à une apocope comme au jussif (§ 46 b), p. ex. יִגְלֶה, וַיִּ֫גֶל.
d À la 1re personne sing. il y a plusieurs particularités. Devant la gutturale א, qui ne peut être redoublée, l’a, en syllabe ouverte, est ◌ָ p. ex. וָֽאֶקְטֹל. Le ton ne remonte pas (p. ex. וָֽאָקוּ֫ם)[2]. Presque toujours, dans les cas de ce genre, on écrit sans mater lectionis, p. ex. וָֽאָקֻ֫ם, וָֽאָקִ֫ם. Cette graphie défective semble indiquer que la voyelle