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Celui-ci, la lumière des comiques, se nomme le licencié Poyo, dont le soleil n’est obscurci par aucun nuage ; mais comme il est absorbé sans cesse par ses imaginations, et par ses inventions chimériques, il ne se rendra point au combat tumultueux.

Celui-ci, que tu places le troisième sur ta liste, se nomme Hippolyte de Vergara. Si tu fais dessein de l’emmener au Parnasse, tu es sûr d’avoir en lui un dard aiguisé, une flèche, une arquebuse, un foudre prompt à frapper l’ignorance.

Celui-ci, dont le génie est fleuri comme le mois de mai, et qui débute maintenant par de nouveaux essais de comédie, c’est Godinez.

Et celui-ci, dont les vers si doux transportent les âmes d’amour, lorsqu’il se livre aux regrets ou aux chants amoureux et tendres, c’est un soldat qui en vaudra mille, lorsque l’élite des combattants choisis affrontera cette entreprise sans exemple. C’est, dis-je, don Francisco, si renommé dans la double profession des armes et des lettres, qu’Apollon le proclame son égal. de Calatayud est le complément de son nom. C’est tout ce que je puis dire pour effrayer l’envie.

Celui-ci qui vient à la suite, est un saint, je veux dire, un poëte de renom : il se nomme Miguel Cid, et il ravit d’admiration le chœur des Muses.

Celui-là, qui hisse ses vers sur les épaules de Calisto, tant célébré par la renommée en tout temps, c’est ce poëte charmant et spirituel, si bien accueilli, le plus sonore et le