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Godinez (Felipe), dramaturge en réputation à la fin du seizième siècle et au commencement du dix-septième. Cinq de ses nombreuses comédies figurent dans le grand répertoire du théâtre espagnol, « Comedias escogidas. » C’était un auteur de second ordre. Montalvan lui donne le titre de docteur et en parle ainsi :

« El Doctor Felipe de Godinez tiene grandisima facilidad, conocimiento y sutileza para este genero de poesia (la comédie), particularmente en las Comedias divinas, porque entonces tiene mas lugar de valerse de su ciencia, erudicion y doctrina. »


Gomez de Sanabria (Gabriel), né à Madrid, d’après quelques biographes, bien que Juan Perez de Montalvan ne l’ait pas inscrit dans son catalogue, « Indice de los ingenios de Madrid, » était originaire du pays basque, au dire de Lope de Vega :

« Aquel cuva nobleza honró á Cantabria, » fut conseiller à la cour royale de Lima en 1635 (oidor). Il avait traduit une grande partie des épigrammes de Martial en vers espagnols ; cette traduction, fort estimée, datait de sa première jeunesse. Il ne faut pas le confondre avec Gabriel Gomez de Losada, de l’ordre des frères rédempteurs, qui a écrit sur la condition des captifs chrétiens à Alger, et qui florissait dans la deuxième moitié du dix-septième siècle. Il y a grande apparence que c’est du premier, du traducteur de Martial qu’il est question dans le Voyage au Parnasse.


Góngora (Luis de y Argote) ; né à Cordoue le 11 juillet 1561, était d’une famille d’ancienne noblesse. Son éducation fut soignée. À quinze ans il alla étudier le droit à Salamanque ; mais sans