Page:Levoyageauparnas00cerv.djvu/352

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 166 —

et un goût médiocre. Sa manière rappelle le drame anglais. Il avait de l’esprit et versifiait facilement. Ce poëte était né à Badajoz, en Estramadure. Dans une seconde pièce intitulée : « Metamorfosea, » il y a des passages dignes d’un grand poëte lyrique. « Obras de Joaquin Romero de Zepeda, vecino de Badajoz. » Séville, 1582, in-4. Dans ce recueil on trouve un poëme épique : Destruycion de Troya ; » il est en dix chants et a plus de deux mille vers. Le vrai titre est : « El infeliz robo de Elena. » Hélène, bien entendu, est une reine d’Espagne. Énée joue dans ce poëme un assez vilain rôle. Cepeda cultivait aussi avec succès l’ancienne poésie nationale et le sonnet. V. Ticknor, édit. espagnole, tome III, p. 162, 190.


Cid (Miguel), poëte contemporain de Cervantes. Les bibliographes consultés ne m’ont rien appris sur son compte. V. Correo literario de Sevilla, 1806, p. 172.


Correa de Lacerda (Fernando), illustre poëte portugais, né à Tojal, à trois lieues de Viseu, d’Antonio de Lacerda et de Maria Cabral. Ces deux noms disent assez la noblesse de sa naissance. Il fit d’excellentes études à l’université de Coïmbre et brilla particulièrement dans le droit civil. En 1603, étant encore sur les bancs, il avait déjà une certaine réputation. Comme il s’était distingué par son application aux sciences, il se distingua par sa bravoure dans plusieurs expéditions en Afrique. De bonne heure il cultiva la poésie ; il écrivit pour le théâtre. Au rapport de Barbosa, ses pièces avaient un grand succès en Portugal et étaient fort courues en Espagne. Sa verve poétique s’accommodait de tous les genres ; il avait composé un poëme héroïque