aucune tribulation et aucune persécution ne pourra séparer F Apôtre de l’amour de Jésus-Christ, ni les idoles ne peuvent être d’aucune utilité.
« Malheur à celui qui dit au bois : Réveillez-vous, et à la pierre muette : Levez-vous ! Cette pierre pourra-t-elle lui apprendre quelque chose ? Elle est couverte au-dehors d’or et d’argent, et elle est au-dedans sans aucun esprit. Mais le Seigneur habite dans son temple saint ; que toute la terre demeure en silence devant lui. » [1]. Les Septante : « Malheur à celui qui dit au bois : Réveillez-vous et tenez-vous debout, et à la pierre : Levez-vous ! Cette idole n’est qu’une vaine image, un produit de l’or et de l’argent, et il n’y a en elle aucun esprit. Mais le Seigneur habite dans son temple saint ; toute la terre est sans aucun voile devant sa face. » Ceci encore peut s’entendre également, soit contre Nabuchodonosor, soit contre tous ceux qui adorent les idoles. La prophétie flétrit la sottise des hommes, qui regardent comme des dieux les idoles à cause de l’éclat matériel de l’or, de l’argent, des pierreries et de la soie dont elle sont enveloppées ou recouvertes, alors que l’ouvrier peut leur donner sans doute la beauté, mais est impuissant à leur donner l’âme, par qui les membres vivent ; tandis que le Seigneur, ajoute-t-elle, habite dans son temple saint : non pas dans un temple ouvrage de la main des hommes, mais dans les cieux ; ou bien dans chacun des saints, conformément à l’enseignement de l’Apôtre ; « Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? » [2]… « Vos corps sont le temple de Dieu ; » [3] ; ou encore dans le Fils, comme celui-ci l’a dit lui-môme : « Mon Père qui demeure en moi, fait les œuvres que je fais ; » [4] ; ou certainement en ce sens que « l’esprit nourrit intérieurement » les cieux, les terres, les mers et l’univers entier ; « que sa pensée, répandue dans tous les ressorts, fait mouvoir toute la masse et se mêle à ce corps immense », et que le monde entier, ensemble du ciel et de la terre, enfermé dans les cercles des cieux, est évidemment la demeure de Dieu. De là cette confiante affirmation de l’Apôtre : « C’est en lui que nous avons la vie, le mouvement et l’être. » [5].
Objectera-t-on d’où vient qu’il est dit ici qu’il n’y a pas d’esprit dans les idoles, alors que des esprits impurs résident auprès de tous ces simulacres ? Qu’on prenne garde à la coutume de l’Écriture sainte de ne jamais désigner l’esprit du mal par le mot esprit tout court ; elle y ajoute toujours un correctif, comme en cet exemple : « Ils sont séduits par l’esprit de fornication ; » [6] ; et dans l’Évangile : « Lorsque l’esprit impur sera sorti d’un homme », [7], et les autres passages du même genre. Le mot « esprit », partout où il se trouve seul et employé absolument sans aucun qualificatif, s’entend toujours en bonne part, c’est-à-dire de l’Esprit-Saint, comme dans ces exemples de l’Apôtre : «