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PROLÉGOMÈNES
Pages.
Toutes les fois que l’autorité souveraine échappe aux mains d’un peuple, elle passe à un autre peuple de la même race, pourvu que celui-ci ait conservé son esprit de corps
Le peuple vaincu tâche toujours d’imiter le vainqueur par la tenue, la manière de s’habiller, les opinions et les usages
Un peuple vaincu et soumis dépérit rapidement
Les Arabes ne peuvent établir leur domination que dans les pays de plaines
Tout pays conquis par les Arabes est bientôt ruiné
Anecdote d’El-Haddjadj.
En principe général, les Arabes sont incapables de fonder un empire, à moins qu’ils n’aient reçu d’un prophète ou d’un saint une teinture religieuse plus ou moins forte
De tous les peuples, les Arabes sont les moins capables de gouverner un empire.
Les peuplades et les tribus (agricoles) qui habitent les campagnes subissent l’autorité des habitants des villes
TROISIÈME SECTION. Sur les dynasties, la royauté, le khalifat et l’ordre des dignités dans le sultanat (gouvernement temporel). — Indication de tout ce qui s’y présente de remarquable. — Principes fondamentaux et développements.
On ne peut établir sa domination ni fonder une dynastie sans l’appui de son peuple et de l’esprit de corps qui l’anime
Une dynastie qui parvient à s’établir d’une manière solide cesse de s’appuyer sur le parti qui l’avait portée au pouvoir
Des personnages appartenant à une famille royale parviennent quelquefois à fonder un empire sans avoir eu l’appui de leur propre peuple
La religion enseignée par un prophète ou par un prédicateur de la vérité est la seule base sur laquelle on puisse fonder un grand et puissant empire
Une dynastie qui commence sa carrière en s’appuyant sur la religion double la force de l’esprit de corps qui aide à son établissement
Une entreprise qui a pour but le triomphe d’un principe religieux ne peut réussir si elle n’a pas un fort parti pour la soutenir
Une dynastie ne peut étendre son autorité que sur un nombre limité de royaumes et de contrées