lui est venu son nom qui signifie pierre de Vulcain, ou pierre de feu ; ils ignoroient qu’elle est commune à toutes les pierres assez dures pour prendre un beau poli. On dit qu’il se trouve près de Hildesheim en Westphalie une espece de jaspe d’un rouge brun, dont on fait le même usage & dont on se sert comme des miroirs ardens. Voyez Boëce de Boot, de gemmis. Henckel dit que l’on a aussi donné le nom de lapis hephœstius à la pyrite qui donne des étincelles lorsqu’on la frappe avec le briquet. Quant à l’héphœstite dont il a été parlé, le même auteur dit que l’on ne connoît point de pierre qui s’accorde avec la description que Gesner & Agricola en ont donnée. Voyez Henkel, Pyrithologie. (—)
HÉPHTHÉMIMERE, adj. (Litt.) terme de poésie greque & latine, qui se dit d’une espece de vers composé de trois piés & une syllabe ; c’est-à-dire de sept demi-piés. Voyez Vers, Pied.
Tels sont la plûpart des vers d’Anacréon :
Θέλω | λέγειν | Ἀτρεί | δας
Θέλω | δὲ Κάδ | μον ἄι | δειν, &c.
& celui d’Aristophane, dans son Plutus :
Ἔπεσθε μητρὶ χοῖροι.
On les appelle aussi trimetres catalectiques.
Césure héphthémimere est une césure que l’on met au troisieme pié, c’est-à-dire au septieme demi-pié. Voyez Césure. C’est une regle que cette syllabe, quoique breve, soit longue à cause de la césure, ou pour qu’elle soit héphthémimere, comme en ce vers de Virgile :
Et furiis agitatus amor & conscia virtus.
Cette césure ne doit point être au cinquieme pié, comme en celui-ci que M. Harris donne pour exemple :
Ille latus niveum molli fultus hyacintho.
Ce n’est point une césure héphthémimere, mais hennéhamimere, c’est-à-dire de neuf demi-piés. Dictionn. de Trév. (G)
HEPPENHEIM, (Géog.) Apianum, petite ville d’Allemagne dans l’électorat de Mayence, entre Heidelberg & Darmstadt. Long. 26. 11. lat. 49. 39. (D. J.)
HEPRES, (Géogr.) riviere du comté de Hainaut, qui prend sa source près de Chimay, & qui tombe dans la Sambre près de Marolles.
HÉPTACOMETES, s. m. pl. (Géogr. anc.) peuples qui habitoient les bords du Pont-Euxin. On les appelloit aussi Mossiniens, parce qu’ils avoient des tours de bois ; & du nombre de leurs sept villages se forma le nom d’Héptacometes. Ils étoient, suivant Strabon, à l’extrémité du mont Scydissès, surpassoient tous les autres barbares en férocité, & demeuroient dans de petites tours. Ils se nourrissoient d’animaux sauvages, & tendoient des embûches aux voyageurs. Ils massacrerent trois cohortes de Pompée, qui passoient par leurs montagnes. Pour exécuter ce projet, ils leur firent boire d’un breuvage fait avec une sorte de miel tiré de ruches de leurs arbres, & les ayant ainsi enivrés ou rendus fous, ils n’eurent pas de peine à les égorger. Pomponius Méla rapporte qu’ils se font des marques sur tout le corps, s’accouplent indifféremment en public, se choisissent leurs rois par voie de suffrage, & les punissent par le jeûne, s’ils commettent une faute en ordonnant quelque chose mal-à-propos. Voilà des barbares bien étranges ! (D. J.)
HÉPTACORDE, s. m. (Musique anc.) lyre ou cythare à sept cordes. Ce fut long-tems la plus en usage & la plus célebre de toutes : néanmoins quoiqu’on y trouvât les sept voix de la Musique, l’octave y manquoit encore : Simonide l’y mit, selon Pline,
HEPTAGONE, s. m. terme de Géométrie, figure composée de sept angles & de sept côtés. Voyez Figure.
Ce mot est grec & composé d’ἑπτά, sept, & γωνία, angle.
Quand tous ses côtés sont égaux, on l’appelle heptagone régulier. Voyez Régulier.
Les nombres heptagones sont des nombres polygones, où la différence des termes de la progression arithmétique correspondante est cinq. Voyez Polygone.
Entre plusieurs propriétés, le nombre heptagone en a une assez remarquable, c’est que si on le multiplie par 40, & qu’on ajoûte 9 au produit, la somme sera un nombre quarré. (E)
HEPTAMÉRIDE, s. f. (Musique.) est en Musique le nom de l’un des intervalles du système de M. Sauveur, qu’on peut voir dans les Mémoires de l’Académie des Sciences, année 1701.
Cet auteur divise d’abord l’octave en quarante-trois parties qu’il appelle mérides, puis chacune de celles-ci en sept heptamérides : de sorte que l’octave entiere comprend trois cens une heptamérides, qu’il subdivise encore. Voyez Décaméride.
Ce mot est formé de ἑπτὰ, sept, & de μερὶς, partie. (S)
HEPTANGULAIRE, adj. (Géométrie.) Une figure heptangulaire est celle qui est composée de sept angles. (E)
HEPTAPOLE, Heptapolis, ou Heptanomia, (Géogr.) contrée d’Egypte, selon Denis le Periégete. Eustathe son commentateur nous apprend 1°. qu’avant l’empereur Arcadius on la nommoit Heptanome ; 2°. que quelques-uns nommoient dans l’Heptapole, Memphis, Diospolis, Memnonie, la grande & petite Cataracte, Syene, toutes six situées sur la rive gauche du Nil, & Babylone placée sur la rive droite. D’autres comptoient autrement les sept villes de l’Heptapole : mais sans nous y arrêter, il suffit de dire que c’est dans l’étendue de l’Heptapole qu’il faut chercher les principales merveilles de l’Egypte, comme les obélisques, les pyramides, le labyrinthe, le lac de Mœris, &c. (D. J.)
HEPTARCHIE, s. f. (Hist. mod.) gouvernement des sept royaumes des Anglo-Saxons, considérés comme ne faisant qu’un seul corps & un seul état.
Les Anglo-Saxons établirent en Angleterre un gouvernement à-peu-près semblable à celui sous lequel ils avoient vécu en Allemagne : c’est-à-dire que se considérant comme freres & compatriotes, & ayant un égal intérêt à se maintenir dans leurs conquêtes, ils conçurent qu’il leur étoit nécessaire de se secourir mutuellement & d’agir en commun pour le bien