il est bien difficile que l’ennemi puisse se montrer dans le chemin couvert ; il s’y trouve trop exposé au feu des cavaliers ; mais ils ne peuvent se construire qu’autant qu’ils sont protégés de batteries à ricochet qui enfilent exactement le chemin couvert. Le Blond, Attaque des places. Voyez le plan & le profil d’un Cavalier de tranchée, Pl. XVI. de l’Art milit. fig. 3. (Q)
Cavalier, s. m. en terme de manege, signifie un homme qui est bien à cheval, qui le manie bien, qui entend les chevaux. On dit aussi un bel homme de cheval.
Cavalier, s. m. (Commerce.) monnoie d’argent qui se fabriquoit autrefois en Flandre dans la forme des bajoirs, (voyez Bajoir) du titre de neuf deniers onze grains ; le cavalier vaut argent de France, une livre sept sous deux deniers.
CAVALLE (la) (Géog.) ville de Grece en Macedoine, au bord de l’Archipel.
Cavalle, on appelle ainsi la femelle du cheval. Voyez Jument & Cheval.
CAVALLERIE (la) (Géog.) petite ville de France en Rouergue, vers les frontieres des Cévenes.
CAVALLOS, s. m. (Commerce.) monnoie de billon, frappée en Piémont en 1616, à un denier vingt-un grain de fin. Ce nom lui vient d’un cheval qu’elle avoit pour écusson ; une croix étoit son effigie : le cavallos vaut neuf deniers un huitieme.
CAVAN ou CAVON, (Géog.) contrée d’Irlande, avec titre de comté, dans la province d’Ulster, dont la capitale porte le même nom.
CAVAN, (Commer.) mesure dont on se sert dans quelques-unes des îles Philippines, & sur-tout à Manille, pour mesurer les grains & les légumes, & entr’autres le riz. Le cavan de riz pese cinquante livres poids d’Espagne. Dictionn. de Commerce, tom. II. pag. 134. (G)
CAUB, (Géog.) petite ville d’Allemagne, sur le Rhin, vis-à-vis de Bacharach, dans le duché de Simmern.
CAUCALIS HERISSONNÉE, sub. f. (Hist. nat. bot.) genre de plante à fleurs en rose, disposées en ombelles, & composées de plusieurs pétales inégaux & soutenus par le calice, qui devient un fruit composé de deux semences oblongues, voutées par le dos, cannelées profondément dans leur longueur en feuillets dentelés & hérissés de piquans : ces semences sont plates du côté par où elles se touchent. Tournofort, Inst. rei herb. Voyez Plante. (I)
* CAUCASE, s. m. (Myth. & Géog.) chaîne de montagnes, qui commence au-dessus de la Colchide & finit à la mer Caspienne. C’est là que Promethée enchaîné eut le foie déchiré par un vautour ou par un aigle. Les habitans de cette contrée prenant, si l’on en croit Philostrate, cette fable à la lettre, faisoient la guerre aux aigles, dénichoient leurs petits, & les perçoient avec des fleches ardentes ; ou l’interprétant, selon Strabon, de la condition malheureuse des humains, ils se mettoient en deuil à la naissance des enfans, & se réjoüissoient à leurs funérailles. Il n’y a point de Chrétien vraiment pénétré des vérités de sa religion, qui ne dût imiter l’habitant du caucase, & se féliciter de la mort de ses enfans. La mort assûre à l’enfant qui vient de naître une félicité éternelle, & le sort de l’homme qui paroît avoir vécu le plus saintement est encore incertain. Que notre religion est tout à la fois terrible & consolante !
CAUCHEMAR, s. m. (Med.) nom populaire que l’on a donné à une incommodité nommée par les medecins Grecs éphialtes, & par les Latins incubus.
Ceux qui ont coûtume de dormir sur le dos, & de charger leur estomac d’alimens lourds & difficiles à digérer, sont fort sujets à cette incommodité.
Pendant le sommeil ils croyent avoir la poitrine chargée d’un poids considérable, & ils ont souvent l’imagination frappée d’un spectre ou d’un phantôme qui leur coupe la respiration.
Cette incommodité ne vient point, comme on se l’étoit imaginé autrefois, de vapeurs épaisses qui remplissent les ventricules du cerveau, mais plûtôt d’une trop grande plénitude de l’estomac, qui s’oppose au mouvement du diaphragme, & par conséquent à la dilatation de la poitrine, sans laquelle on ne peut respirer que difficilement. Cependant d’autres prétendent que cette incommodité si penible est occasionnée par une convulsion des muscles de la respiration.
Etmuller observe que les Arabes appellent cette incommodité une épilepsie nocturne, parce qu’étant portée à un certain degré, elle dégénere en épilepsie ; & en effet, le cauchemar est le prodrome de l’épilepsie dans les jeunes gens, comme il est l’avant-coureur de l’apoplexie dans les personnes d’un âge avancé. (N)
CAUCAUBARDITES, sub. m. pl. (Hist. ecclés.) secte d’hérétiques dans le vi. siecle, ainsi nommés d’un certain lieu où ils firent leurs premieres assemblées ; ils suivoient les erreurs de Severe d’Antioche & des Acephales. Nicephore, liv. XVIII. chap. xlix. Baronius, A. C. 535. (G)
CAUDA LUCIDA, (Astron.) la queue du lion, est une étoile de la premiere grandeur. Sa longitude est de 167°, 53′, sa latitude de 12°, 16′, son ascension droite 173°, 9′. Voyez Lion. (O)
CAUDATAIRE, s. m. (Hist. ecclés.) est un clerc ou aumônier qui porte le bas de la chappe du pape ou d’un cardinal. (H)
CAUDÉ, adj. en terme de Blason, se dit des étoiles & des cometes qui ont une queue. (V)
CAUDEBEC, s. m. sorte de chapeau fait de laine d’agnelin, de poil, ou de duvet d’autruche, ou de poil de chameau. On les nomme ainsi du nom de la ville de Caudebec, en Normandie, où il s’en fabrique une grande quantité. Voyez Chapeau.
Caudebec, (Géog.) ville de France, en Normandie, capitale du pays de Caux, remarquable par ses manufactures de chapeaux.
CAUDES-COSTES, (Géog.) petite ville de France, dans l’Armagnac, à une lieue de la Garonne.
CAUDETE, (Géog.) petite riviere d’Espagne, dans la nouvelle Castille, qui se jette dans le Xucar.
* CAUDICAIRES, sub. m. pl. (Hist. anc.) c’est ainsi que les Romains avoient nommé les bateliers de la communauté instituée pour la navigation du Tibre. Ce mot vient de codices, assemblages de plusieurs planches de bois. Parmi les caudicaires il y en avoit un certain nombre d’employés à charger les grains au port d’Ostie & à les conduire à Rome. V. l’article Boulanger.
CAUDIEZ, (Géog.) petite ville de France, en Languedoc, au pié des Pyrenées, sur les frontieres du Roussillon.
CAUDROT ou COUDROT, (Géog.) petite ville de France, en Guienne, dans le Bazadois, à l’endroit où le Drot se jette dans la Garonne.
CAVE, sub. f. en Architecture, est un lieu vouté dans l’étage soûterain, qui sert à mettre du vin, du bois, & autres choses pour la provision d’une maison, d’un hôtel, &c. du Latin cavea. Vitruve appelle hypogoea tous les lieux voutés sous terre.
Cave, dans une église, est un lieu soûterrain, vouté & destiné à la sépulture. (P)
Caves. On a cru long-tems que les caves & les autres lieux soûterrains étoient plus froids en été qu’en hyver, parce qu’en effet en hyver l’air y paroît beaucoup plus chaud que l’air extérieur, & qu’en été il y paroît plus froid. De grands physiciens avoient