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due ; cela fait, il faut lui donner les pensées, les mots, les tours & les phrases qui lui conviennent. Cours de Belles-Lettres, tome IV. (D. J.)

Oratoire, s. m. oratorio, en musique ; c’est une espece de drame en latin ou en langue vulgaire, divisé par scenes, à l’imitation des pieces de théâtre, mais qui roule toujours sur des sujets pris de la religion, & qu’on met en musique pour être exécuté dans quelque église durant le carême, ou en d’autres tems. Cet usage, assez commun en Italie, n’est pas admis en France, où l’on ne trouve pas que la composition de ces pieces soit convenable à la majesté du lieu destiné à leur exécution. (S)

ORATORIEN, s. m. qui est de la congrégation de l’oratoire. Voyez Oratoire, congrégation.

ORAXI, montagne d’(Géogr.) ce sont les plus hautes qui soient au Japon ; elles sont situées dans le royaume d’Achita, le plus septentrional de l’île de Niphon. (D. J.)

ORBONNA, s. f. (Myth.) déesse qui veilloit à ce que les enfans ne fussent point enlevés.

ORBE, s. m. se dit, dans l’Astronomie ancienne, d’un corps ou espace sphérique terminé par deux surfaces, l’une convexe, qui est en-dehors, l’autre concave, qui est en-dedans. Voyez Sphere.

Les anciens Astronomes regardoient les cieux comme composés de différens orbes très-vastes, de couleur d’azur, & transparens, qui étoient renfermés les uns dans les autres ; ou bien comme un assemblage de grands cercles, au-dedans desquels étoient renfermés les corps des planetes, & dont les rayons s’étendoient depuis le centre de la terre, qu’ils regardoient comme celui du monde, jusqu’à la plus grande distance où la planete pouvoit s’en éloigner. Voyez Ciel.

Le grand orbe, orbis magnus, est celui où l’on suppose que le soleil se meut, ou plutôt dans lequel la terre fait sa révolution annuelle. Voyez Orbite.

Dans l’Astronomie moderne, l’orbe d’une planete est la même chose que son orbite. Voyez Orbite.

Orbe, l’(Géog.) riviere de France dans le bas-Languedoc. Elle a sa source au nord de la ville de Lodeve, sur la frontiere de Rouergue, passe à Beziers, & se jette enfin dans le golfe de Lyon, par le Grau de Sérignan. (D. J.)

Orbe, l’(Géog.) riviere de Suisse, selon Scheuchzer. Elle est dans le mont Jura entre la Franche-Comté & le pays de Vaud ; en sortant de sa source, qui est en Suisse, elle entre dans le lac de Rosset, en sort ensuite pour porter ses eaux dans le lac de Joux, qui finalement se perd dans la terre. (D. J.)

Orbe, (Géog.) ancienne ville de Suisse au pays de Vaud, capitale d’un bailliage, dont la souveraineté est partagée entre les cantons de Berne & de Fribourg. Elle est à deux lieues du mont Jura, sur la riviere d’Orbe, à 16 lieues S. O. de Berne, 11 S. O. de Fribourg. Long. 24. 22. lat. 46. 42.

Quelques auteurs croient qu’Orbe étoit la capitale du canton nommé Pagus Orbigenus. Quoi qu’il en soit, cette ville a été florissante sous l’ancienne monarchie des Francs. Les rois de la premiere & de la seconde race y avoient un palais, où ils alloient quelquefois passer le tems. Toute cette ville est de la confession helvétique.

Le bailliage est un des treize du pays Romand, & s’avance vers le midi, jusqu’à 2 petites lieues au-dessus de Lausanne. Il fait avec celui de Granson 17 à 18 paroisses.

Viret (Pierre), fameux ministre calviniste, naquit dans la ville d’Orbe en 1511. Il fit ses études à Paris, & s’y lia d’une étroite amitié avec Farel. Il mourut à Pau en 1571, après avoir écrit divers ouvrages qui ne sont plus recherchés. (D. J.)

ORBEGA, lou l’ORBEGO, (Géog.) riviere

d’Espagne au royaume de Léon. Elle a deux sources dans les montagnes qui sont au couchant septentrional de Léon, & finit par tomber dans le Tage à San-Jago, au-dessous de Zamora.

ORBELUS, (Géog. anc.) montagne au nord de la Macédoine, entre l’Axius, au couchant, & le Strymon au levant, à l’O. d’Uscopia. Ptolomée, l. III. c. ix. Hérodote, l. V. c. xvij. & l’abréviateur de Strabon parlent de ces montagnes. Elles sont aujourd’hui pour la plus grande partie dans la Servie. Les rivieres de Morava, de l’Iperitza, & de l’Ietniza y prennent leurs sources. Le nom moderne de l’Orbelus est, selon Lazius, Karopnitze. (D. J.)

ORBICULAIRE, adj. (Gram.) qui a la figure d’un orbe, d’une sphere.

Orbiculaire, en. Anat. se dit des parties qui ont quelque rapport avec une figure plus ou moins approchante du cercle.

L’orbiculaire des levres, muscle propre des levres. Voyez nos Pl. d’Anat. & leur explic. Voyez aussi l’article Levre.

Ses fibres sont une espece d’anneau autour de la bouche, d’où on l’appelle orbiculaire.

La plûpart des auteurs veulent que ce ne soit qu’un muscle, & qu’il soit du genre des sphincteres, quoique le docteur Drac pense que c’est improprement ; en ce qu’il n’est pas dans une action continuelle, comme les sphincteres ; mais que son mouvement dépend de la volonté, marque distinctive entre un sphinctere & un autre muscle. Voyez Sphinctere.

Verheyen, au contraire, ne veut pas que ce soit un seul muscle, mais une paire de muscles, dont les fibres se rencontrent, & se joignent aux deux coins de la bouche, agissant chacun séparément, quoiqu’en même tems sur chaque levre.

L’orbiculaire des paupieres ; il vient de l’apophyse montante de l’os maxillaire à côté du grand angle de l’œil, & environne chaque paupiere par ses fibres circulaires placées les unes à côté des autres.

L’os orbiculaire est le plus petit de tous les os du corps humain, semblable à une graine de laitue ; il est situé entre la tête de l’étrier & la longue jambe de l’enclume.

ORBICULO-CILIAIRE, en Anatomie, nom d’un ceintre blanc formé par l’union de la choroïde à la cornée, & que M. Winslow appelle ligament ciliaire. Voyez Choroïde & Cornée.

ORBILLIONS, voyez Courson.

ORBIS, voyez Poisson rond.

Orbis épineux, voyez Poisson armé.

Orbis, (Littérat. Géog.) les significations de ce mot latin se rapportent toutes à la principale ; savoir, la rondeur. Comme la ligne que les planetes décrivent dans le ciel à notre égard, est circulaire, Cicéron appelle orbis signifer le zodiaque, & orbis astrorum, le mouvement des astres ; de même comme le globe de la terre & de l’eau est supposé une masse approchante de la ronde, les Latins l’ont exprimé par le mot orbis, ou par ceux-ci orbis terrarum. Dans le style géographique & astronomique, l’orbe de la terre, l’orbe du soleil, l’orbe de la lune, expriment le contour, la circonférence de ces corps. Enfin les Géographes qui écrivent en latin, appellent orbis vetus l’hémisphere que nous habitons, tel qu’il a été connu des anciens ; & orbis novus l’hémisphere où est l’Amérique ; nous disons en françois l’ancien-monde, & le nouveau-monde. (D. J.)

ORBITAIRES, en Anatomie ; sont des cavités différentes relatives aux orbites. Voyez Orbites.

Le trou orbitaire externe. Voyez Orbite
Le trou orbitaire postérieur.
La fente orbitaire supérieure.
La fente orbitaire inférieure.