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[COR]

brûlante, pour la charger de sucre gommé. Coulez, d’un entonnoir étroit, du sucre cuit à perlé sur cette coriandre, en la remuant bien, & laissant sécher à chaque couche ; & la sautez, pour qu’elle se perle bien.

Observation médecinale.

La graine de coriandre est legérement échauffante, stomachique, carminative : son usage convient aux estomacs foibles, aux personnes sujettes aux glaires, dévoiemens, vents, migraines, affections nerveuses.

CORME ou Sorbe : fruit de la grosseur d’une prune, d’un goût âpre, acerbe & désagréable, tant qu’elles restent sur l’arbre, mais qui, en mûrissant, devient doux, mou & agréable. Le jus de ce fruit, si on le laisse fermenter, devient vineux, & ressemble au poiré.

On peut confire ce fruit comme l’Azerolle ou la Neffle. (Voyez ces deux articles.)

CORNES-DE-CERF. (Voyez Gelée de cornes-de-cerf, au mot Cerf.)

CORNETS. Prenez une demi-livre de sucre en poudre, une livre de farine, deux jaunes d’œufs, deux onces de bon beurre frais, & trois demi-septiers d’eau ; délayez le tout ensemble après avoir fait fondre le beurre auparavant dans un des trois demi-septiers d’eau, en le faisant presque bouillir. On fait cuire les cornets comme les gauffres.

Observation médecinale.

Ces mets, quoique léger & aisé à digérer, est de ceux dont on ne doit manger qu’une petite quantité, à cause de la farine qui n’a pas fermenté.

CORNICHONS. Ce sont de petits concombres qu’on cueille dans leur verdeur, qu’on nettoie bien, & qu’on empote ensuite avec le meilleur vinaigre, sel & poivre, graine d’aneth. Il faut avoir soin, dès que les cornichons sont dans cette espece de marinade, de bien boucher les pots qui les contiennent, & de placer ce pot en lieu sec, sans être