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NOTES

l’Anglais par inclination et par le commerce ». C’était l’accusation habituelle contre les Acadiens qui songeaient un peu, et avec raison, à leurs intérêts. Nous verrons ailleurs ce qu’il faut en penser.

(3) P. 92. À la suite de l’attaque de Phipps contre Québec, des Abénaquis vinrent à Québec s’excuser de n’être pas venus au secours de Québec et de n’avoir rien fait pendant l’hiver. Mais, ajoutaient-ils, ils ne feraient jamais la paix avec les Anglais. Si Frontenac ne peut leur donner des secours « ils se serviraient d’os de bêtes pour dards de flèches et ne cesseraient de les harceler ». Frontenac les remercie, leur annonçant l’envoi à leur tribu de balles et de poudre par la voie de terre. Dès que la navigation sera libre, il leur enverra une biscayenne par mer et un canot par le fleuve (cf Bacqueville, p. 128 et 129).

(4) P. 92. « Ces sauvages couroient sans cesse la Nouvelle-Angleterre et ne trouvoient presque nulle part de résistance » (Charlevoix).

(5) P. 93. « Les espérances qu’il a fait concevoir à Sa Majesté d’une diversion considérable contre les Anglais, par des Canibats, et des officiers et Canadiens envoyez à l’Acadie par la rivière de St-Jean, sous le commandement du Sr de Villebon, l’ont engagé à continuer et augmenter les dépenses ordonnées pour cet effet, à quoy Sa Majesté a aussy esté portée par les asseurances que ledit Sr de Villebon a encore données qu’il devait entrer en action dez le commencement du printemps » (le ministre à Frontenac. Arch. de Québec, Rapp. 1927-1928, p. 87). « Le Sr de Frontenac (…) envoyera audit Sr de Villebon ses ordres sur la conduite qu’il aura à tenir en le faisant souvenir que quand il a demandé à Sa Majesté le commandement dont elle l’a honoré (…) il a promis de dévaster les habitations des Anglais et y faire une si puissante diversion qu’ils ne puissent estre en estât de faire des entreprises contre la colonie » (le roi à Frontenac, ibid., p. 145).

(6) P. 93. « Il arriva dans le vaisseau de la Compagnie qu’il ne put empêcher de tomber entre les mains des ennemis et auquel il eut de la peine à se sauver pour se rendre ici » (lettre de Frontenac, le 12 nov. 1690, ibid.).

(7) P. 94. Archives, C11 D2 fo 172.

(8) P. 94. Ibid., fo 174 et 178.

(9) P. 94. « On continuait à laisser ces Provinces méridionales du Canada sans aucun secours et les Anglois manquoient rarement les occasions de profiter de cette négligence pour envahir les postes qui n’étoient pas en état de résister » (Charlevoix, I, 520). « Le Port-Royal étoit à celui qui s’y trouvoit le plus fort, tantôt aux François et tantôt aux Anglois, quelquefois également abandonné par les uns et par les autres » (Ibid., p. 109).

(10) P. 94. « Sa Majesté a fait un fonds (…) pour la subsistance de 50 soldats de la garnison de Port Royal qui doivent être renvoyez de Boston à la rivière Saint-Jean pour agir aussy sous les ordres dudit Sr de Villebon » (Arch. de Québec, Rapp. 1927-1928, p. 83).

(11) P. 94. « La mauvaise foi des Anglais a été si grande sur le renvoi des 53 soldats de la garnison de Port-Royal qu’au lieu de les renvoyer par ce marchand nommé Aldin, qui s’était engagé au sieur de Ville-