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DU CROISEMENT.
Le libre entre-croisement efface les différences entre les races voisines. — Lorsque deux races sont mélangées en nombre inégal, l’une absorbe l’autre. — La rapidité de l’absorption est déterminée par la prépondérance de transmission, les conditions extérieures et la sélection naturelle. — Tous les êtres organisés se croisent occasionnellement : exceptions apparentes. — Sur certains caractères qui ne peuvent se fondre ensemble, principalement ou exclusivement ceux qui ont surgi subitement chez l’individu. — Modifications apportées à d’anciennes races, et formation de nouvelles par le croisement. — Races croisées qui ont reproduit fidèlement leur type dès leur formation. — Des croisements d’espèces distinctes dans leurs rapports avec la formation des races domestiques.


CAUSES QUI ENTRAVENT LE LIBRE CROISEMENT DES VARIÉTÉS. — INFLUENCE DE LA DOMESTICATION SUR LA FÉCONDITÉ.
Difficulté d’appréciation de la fécondité des variétés lorsqu’on les croise. — Causes diverses qui maintiennent les variétés distinctes, comme l’époque de la reproduction et les préférences sexuelles. — Variétés de froment dites stériles lorsqu’on les croise. Variétés de Maïs, Verbascums, Houx, Courges, Melons et Tabacs, rendues mutuellement stériles à un certain degré. — Élimination, par la domestication, de la tendance à la stérilité naturelle aux espèces croisées. — Augmentation de la fécondité des animaux et végétaux sous l’influence de la domestication et de la culture.


DES BONS EFFETS DU CROISEMENT, ET DES RÉSULTATS NUISIBLES DE LA REPRODUCTION CONSANGUINE.
Définition de la reproduction consanguine. — Accroissement des tendances morbides. — Preuves générales des bons effets résultant des croisements et des effets nuisibles de la reproduction consanguine trop continue. — Reproduction consanguine chez le bétail ; bétail demi-sauvage conservé longtemps dans les parcs. — Moutons. — Daims. — Chiens. — Lapins. — Porcs. — Origine de l’aversion de l’homme pour les mariages incestueux. — Volailles. — Pigeons. — Abeilles. — Plantes ; considérations générales sur les avantages du croisement. — Melons, Arbres fruitiers, Pois, Choux, Froment et Arbres forestiers. — L’accroissement de la taille des hybrides n’est pas exclusivement dû à leur stérilité. — De certaines plantes qui, normalement ou anormalement impuissantes par elles-mêmes, sont fécondes, tant du côté mâle que femelle, lorsqu’on les croise avec des individus distincts de la même ou d’un autre espèce. — Conclusion.


AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS DES CHANGEMENTS DANS LES CONDITIONS EXTÉRIEURES : DIVERSES CAUSES DE LA STÉRILITÉ.
Avantages résultant de légers changements dans les conditions extérieures. — Leur effet sur la stérilité chez les animaux dans leur pays natal et dans les ménageries. — Mammifères, Oiseaux et Insectes. — Perte des caractères sexuels secondaires et des instincts. — Causes de stérilité. — Effets des changements de conditions sur la fécondité des animaux domestiques. — Incompatibilité sexuelle de certains individus. — Stérilité chez les plantes, résultant de changements dans les conditions. — Contabescence des anthères. — Les monstruosités considérées comme cause de la stérilité. — Fleurs doubles. — Fruits sans graines. — Stérilité causée par l’excessif développement des organes de la végétation. — Par une propagation prolongée au moyen de bourgeons. — La stérilité naissante comme cause première des fleurs doubles et des fruits sans graines.